Les Oeuvres sont repérées en rouge sur la vue en plan
Nous avons répertorié 13 Hauts-reliefs, 02 monuments funéraires, 01 plaque funéraire, 25 Bas-reliefs sur les murs de la cathédrale ainsi que sur ceux des chapelles.
Vous trouverez la synthèse au format PDF de cette page en cliquant ICI
Avant d'aborder ce sujet, il nous faut nous poser une question : quelle est la différence entre haut et bas relief ?
L'oeuvre qualifiée de bas-relief est tridimensionnelle avec une faible profondeur de champ, qui se contemple uniquement de face.
L'oeuvre qualifiée de haut-relief est tridimensionnelle avec une profondeur de champ beaucoup plus importante, qui se contemple de face et de côté.
Précisions concernant les Hauts-reliefs.
Les hauts-reliefs funéraires étaient un moyen très utilisé par les chanoines des Pays-Bas bourguignons. D’autres ensembles existent à Soignies à Tournai ou à Utrecht ( mais les 22 monuments d’Utrecht ont été très mutilés par les iconoclastes ). Ceux de Saint-Omer ont échappé à la crise iconoclaste de 1566, il en reste 13. Les informations sur ces haut-reliefs ont traversé les siècles grâce aux testaments et aux comptes mortuaires.
Histoire de ces Hauts-reliefs.
Ces monuments datent principalement du XV ème siècle, à la fin du Moyen-âge. Cette période qui s'étend des années 1400 au début du XVI ème siècle, juste avant la Renaissance, est une des plus brillantes de notre pays et de l’art sacré. Après la guerre de 100 ans la France est en pleine reconstruction.
Il était d’usage de peindre les sculptures : l’homme médiéval considérait que la pierre et le bois devaient être peints.
Au XIX ème siècle les hauts-reliefs furent déplacés et replacés dans l’église de façon arbitraire : par exemple dans la chapelle du Baptistère figuraient en plus du haut relief de la Trinité, celui de la Flagellation et celui de la Vierge et l’enfant.
Les hauts-reliefs furent restaurés au XIX ème siècle avec une polychromie néo-gothique parfois approximative.
Rôle de ces Hauts-reliefs.
Au moyen âge tardif, on insiste beaucoup sur la nécessité de prier pour les défunts, les vivants prient pour les morts. Les chanoines veulent qu’on ne les oublie pas et qu’on prie pour eux.
Il n’y a pas de répétition de sujets à Saint-Omer.(au contraire de Mons ou il n’y a que des Vierges ou des Trinités). Il semble qu’il y ait un souci de la part du Chapitre de représenter des scènes clés de l’Evangile.
Enfin, au XV ème siècle la personne qui passe commande d'un Haut-relief est plus importante que celle qui est chargée de l’exécuter. De plus, on accordait moins d’importance aux peintures qu’aux sculptures. C’est pour cette raison qu’on nomme les retables du nom de leurs commanditaires.
Nef N 0 1
: H-R * La Trinité
Nef N 02
: B-R * Jésus et les Docteurs + Monument
Nef N 03
: B-R * Crucifixion du Christ
Nef N 04
: B-R * Descente de Croix du Christ
Nef N 39
: B-R * Le songe de Joseph
Nef N 05
: B-R * La Vierge au chat
Nef N 06
: B-R * Saint Hubert
Nef N 07
: B-R * La charité
Nef N 08
: B-R * Grands doyens, Coyecques et Deron
Nef N 09
: B-R * Grand doyen, Duriez
Transept N 10
: H-R * Jean de la Carouwe
Transept N 1 1
: H-R * Michel Ponche
Transept N 12
: H-R * Sainte Vierge et Sainte Barbe
Déambul. N 13
: B-R * Première station
Déambul. N 14
: H-R * Philippe du Vivier
Déambul. N 15
: B-R * Deuxième station
Déambul. N 16
: B-R * Troisième station
Déambul. N 17
: H-R * Antoine de Tramecourt
Déambul. N 18
: B-R * Quatrième station
Déambul. N 19
: B-R * Cinquième station
Déambul. N 20
: B-R * Sixième station
Déambul. N 2 1
: B-R * La Sainte Famille
Déambul. N 22
: B-R * Sidrach de Lalaing
Déambul. N 23
: B-R * Vierge, Marthe, Barbe, Marguerite, Thérèse
Déambul. N 24
: B-R * Septième station
Déambul. N 25
: B-R * Huitième station
Déambul. N 26
: H-R * Jean de Libourc
Déambul. N 27
: B-R * Neuvième station
Déambul. N 28
: B-R * Dixième station
Déambul. N 29
: B-R * Onzième station
Déambul. N 30
: B-R * Douzième station
Déambul. N 31
: B-R * Treizième station
Déambul. N 32
: B-R * Quatorzième station
Transept N 33
: H-R * Incrédulité de Thomas
Transept N 34
: H-R * La Résurrection du Christ
Transept N 35
: H-R * Le Baptème du Christ
Nef N 36
: Plaque * Vincent Brejon
Nef N 37
: B-R * l'Adoration des bergers
Nef N 38
: B-R * Jean de Bur + Monument
Chapelles N 40
: H-R * Notre Dame de Pitié
Chapelles N 41
: H-R * La Flagellation
Chapelles N 42
: H-R * Piéta
Restauration des Hauts-reliefs 2019 - 2024
Les Amis de la Cathédrale ont entrepris la restauration des Hauts-reliefs de la Cathédrale en 2019. Cette tâche longue et fastidieuse a été confiée à une équipe de spécialistes en la matière, et le côut global de cette opération estimé à 61 000 € fut supporté en partie par les Amis de la Cathédrale. L'opération achevée en 2024, les amis de la Cathédrale ont édité une brochure d'explications et de localisation de ces hauts-reliefs, disponible au point "accueil" de la Cathédrale. Lors de l'assemblée générale de 2023 la restauratrice en chef du projet est venue expliquer dans le détail les travaux réalisés sur ces oeuvres. Nous citons :
"Ce long projet qui a exigé une grande minutie, démarra par un travail de nettoyage et de décrassage avant d’entamer toute restauration. Nous travaillons dans ce domaine depuis 26 ans et ne cessons de faire des découvertes. Le travail de restauration ne peut pas se dissocier d’un travail de recherche préalable effectué sur les oeuvres à restaurer, dans un bureau d’étude mais également par des visites régulières sur site pour établir un premier constat grâce à des lumières, des loupes et des UV, pour voir s’il y a eu des restaurations passées. Ce travail préalable permet d’établir une cartographie et de mettre en relief les altérations en surface et en profondeur, de déceler tout ce qui obstrue la visibilité de la sculpture et de comprendre la nature de la polychromie. Nous étudions également les phénomènes de capillarité car l’oeuvre d’art est vivante, elle absorbe et rejette aussi. Nous établissons ensuite un mode opératoire qui commence toujours par un travail de dépoussiérage et de
décrassage des oeuvres ( au moyen d’un gel compressé ), puis nous étudions la polychromie pour cibler les lacunes. Nous arrivons ensuite à l’étape de reconstruction a minima de la sculpture en gardant toujours à l’esprit que le restaurateur ne doit pas interpréter l’oeuvre s’il n’a pas de sources ou de photos."
Pour conclure son propos la restauratrice nous avoua "notre métier c’est de redonner la vie comme des chirurgiens".
Vous trouverez donc pour chaque haut-relief, deux photographies, une avant restauration et dessous une autre après restauration.
Hauts & Bas reliefs de la Nef
Haut-relief n° 01 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
aut-relief "la Trinité" qui faisait autrefois partie d'un monument qui en comportait 3 (3 hauts-reliefs : Vierge à l'Enfant, la Trinité, la Flagellation avec les donateurs et leurs saints patrons).
Les deux autres parties de l'oeuvre sont réparties sur les murs d'enceinte de la Cathédrale : la Vierge et l'Enfant, ainsi que la Trinité.
Ces trois hauts-reliefs ont été exécutés en pierre peinte au XVI ème siècle.
L'inventaire de 2010 précise que ce monument funéraire (haut-relief) se nomme : Trône de grâce.
Hauts & Bas reliefs de la Nef
Grand Bas-relief n° 02 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
ur le pilier d'angle qui soutient la tour et sert d'appui aux orgues, un charmant petit monument funéraire de la renaissance ( 1561 ).
Monument en calcaire peint de couleur noire avec rehauts d'ornementation dorés comportant deux bas-reliefs en albâtre eux-mêmes rehaussés d'or. Le relief inférieur est plus grand.
Il est encadré de deux colonnes cannelées à chapiteaux corinthiens.
Bas-relief : monument funéraire du chanoine Jean Louchart, grand-chantre de cette église est mort en 1561.
Grand bas-relief : Jésus et les Docteurs.
Petit bas-relief : le Christ est assis sur des nuées portant sa Croix, il est entouré d'anges et de rayons de gloire.
Au 1er étage, un Bas-relief en albâtre doré représente l'enfant Jésus au temple Au milieu des docteurs de la loi, et reproduit les paroles qu'il prononça en cette circonstance "Ne saviez-vous pas que je dois m'occuper des choses de mon Père céleste ?".
Au 2ème étage, et en retrait sur le précédent, un second Bas-relief montre Jésus-Christ tenant sa croix au milieu d'une gloire et entouré d'anges avec ce texte : "Je suis né et je suis venu sur la terre pour cela" .
Hauts & Bas reliefs de la Nef
Bas-relief n° 03 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
a Crucifixion du Christ A droite de la clôture de la chapelle du saint Sépulcre un bas-relief représentant la Crucifixion du Christ. Bas-relief en albâtre rehaussé de peinture et d'or. Trois blocs assemblés datant du XVI ème siècle.
Hauts & Bas reliefs de la Nef
Bas-relief n° 04 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
a Descente de Croix du Christ
A gauche de la clôture de la chapelle du saint Sépulcre un bas-relief représentant la Descente de Croix.
Bas-relief en albâtre rehaussé de peinture et d'or. Trois blocs assemblés datant du XVI ème siècle.
Hauts & Bas reliefs de la Nef
Bas-relief n° 05 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
a vierge au chat travée 05.
A gauche de la clôture de la chapelle Antoine de Wissocq un bas-relief représentant la Vierge au Chat. Cette œuvre est attribuée à Jacques Du Broeucq (1505-1584) né à Saint-Omer.
Elle faisait partie d’un ensemble dont saint Joseph songeur, situé à droite faisait partie.
La présence du chat auprès de la vierge est pour le moins bizarre car il n’existe que très peu de représentations de la Vierge avec un chat dans nos églises.
La cathédrale de Saint-Omer est la seule église Médiévale a posséder la sculpture d’un chat dans son mobilier.
Le chat est un animal diabolique et divin il interroge et contemple, dans la statuaire Egyptienne c'est Bastet la déesse protectrice des hommes, pour les Chrétiens le chat est associé au Démon.
Seul l'artiste pourrait nous donner la signification de la présence de ce chat.
Cette statue signée, provient du monument funéraire de Philippe de sainte Aldegonde, grand bailli de Saint-Omer, il appartenait à la Chartreuse de Longuenesse.
Cette statue faisait partie d’un ensemble beaucoup plus imposant, malheureusement les autres parties (les gisants et la femme de Philippe de Ste Aldegonde qui subsistaient encore au XIX ème siècle) furent vendus par le conseil de fabrique de la Cathédrale pour en faire de la chaux.
Hauts & Bas reliefs de la Nef
Bas-relief n° 06 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
aint Hubert travée 06.
A droite de la chapelle sainte Aldegonde, un petit Bas-relief du XV ème siècle, figure saint Hubert le patron des chasseurs, en costume de chevalier avec son écuyer et à genoux devant le cerf traditionnel ayant un crucifix entre les bois.
Hauts & Bas reliefs de la Nef
Monument n° 07 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
a charité travée 06.
Au droit de la chapelle sainte Aldegonde, à gauche de la clôture un monument de pierre blanche, ce Bas-relief représente "la charité".
Il est destiné à rappeler les aumônes inépuisables d'un dévoué vicaire M. L'Abbé Miché qui exerça le saint ministère pendant 35 ans dans cette paroisse.
Hauts & Bas reliefs de la Nef
Bas-relief n° 08 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
rands Doyens, Coyecques et Deron travée 07.
La 7 ème travée de la nef était occupée autrefois par la chapelle de saint Jean, qui était encore fermée au commencement du XIX ème siècle par la plus ancienne des clôtures de pierre de l'église,
donnée à la fin du XVI ème siècle par le chanoine ·archiprêtre Robert Louchart. Présentement, on y remarque un Bas-relief en pierre blanche de style gothique fleuri, élevé à la mémoire de MM.
les chanoines et premiers grands doyens, Coyecques et Deron, de 1802-1832. On les voit agenouillés, assistés de saint Jean et de saint François d'Assise, leurs patrons, devant
la reproduction de la célèbre Cène, par Léonard de Vinci, et signée Legris (1856).
Ce bas-relief de style flamboyant a été élevé par le Grand Doyen Duriez en 1832, en souvenir de ses prédécesseurs, Jean Coyecques et François Deron.
A la droite du Christ, Barthélémy et Jacques le Mineur essaient de deviner qui est le traître. Saint André se tourne vers Judas avec un geste de répulsion. Judas prêt à nier, tient la bourse. Saint Pierre dévoile ses soupçons à saint Jean accablé.
Au centre, le Christ est isolé, mains ouvertes, prêt au sacrifice.
A gauche du Christ, de droite à gauche : Simon, mains ouvertes en signe de stupéfaction devant la trahison, Thaddée, Matthieu répète le mot à Simon. Philippe se dresse pour protester de sa fidélité. Jacques le majeur désigne sa poitrine en signe d’innocence. Thomas derrière, demande : « Un de nous ? »
Hauts & Bas reliefs de la Nef
Bas-relief n° 09 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
as-relief du sculpteur Louis Noël travée 08.
A la huitième travée, remarquez sous un portique de marbre noir et blanc du XVIII ème siècle un bas-relief en pierre blanche, œuvre du sculpteur Louis Noël et représentant M. le chanoine Duriez grand-doyen et le restaurateur des pèlerinages,
accompagné de son patron saint François de Sales et à genoux devant la statue de Notre-Dame des Miracles. La devise "Domine dilexi decorem doums tuœ" rappelle tout ce que ce prêtre vénérable a fait pour la restauration de cette cathédrale.
Ce portique possédait jadis un grillage derrière lequel depuis 1753 on abritait la précieuse relique du "Chef" de saint Omer, autrefois dans le chœur. C'est là
que les jours de procession, un échevin et un chanoine ayant chacun une clef venaient ouvrir ensemble les volets de la niche et confier la reIique vénérée aux chanoines chargés de la porter en triomphe.
Une statue de saint Omer, accostée de deux anges : se trouve encore au-dessus·de ce monument.
Un petit panneau, à droite, en bois sculpté, provenant de la Confrérie du saint Viatique, fait l'admiration des connaisseurs pour l'originalité de sa composition.
« Domine dilexi decorem domus tuae » = Seigneur, j’ai aimé la beauté de votre demeure. Le chanoine a été responsable de la cathédrale de 1833 à 1883.
Hauts & Bas reliefs du Transept
Haut-relief n° 10 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
aut-relief du chanoine Jean de la Carouwe.
Le troisième Haut-relief en pierre bleue de baincthun est celui du chanoine Jean de la Carouwe décédé en 1497. La sainte Vierge l'accueille avec son patron saint Jean-Baptiste.
Vierge à l’enfant sous un baldaquin. Le chanoine est présenté par son patron Jean-Baptiste. Le sculpteur s’est inspiré de l’ex-voto du chanoine Ponche : les cheveux de la Vierge sont balayés en arrière en vagues parallèles à ses tempes. Elle est aussi assise sur un trône avec un dais et de hauts accoudoirs.
Différences : le sculpteur a abandonné l’estrade, la composition est plus encombrée.
« Entre ces deux piliers git Jehan de la Carouwe, en son vivant chanoine de cette église qui trépassa l’an 1497. Priez Dieu pour son âme »
Hauts & Bas reliefs du Transept
Haut-relief n° 11 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
aut-relief du chanoine Michel Ponche.
Le chanoine est mort en 1436, il était probablement évêque.
« Ci-devant git Maître Michiel Ponche, licencié en droit et bachelier en décret. Jadis chanoine de l’église de Chyens qui trépassa en l’an 1436, le 23 décembre. Priez Dieu pour son âme »
Il est en pierre de Tournai, (qu’on appelait marbre à l’époque à cause de son aspect poli) le format est presque carré.
Sous le HR cul-de-lampe aux armes martelées du défunt.
Le chanoine, avec son aumusse d’hermine, est agenouillé. Son saint patron derrière lui le présent à la Vierge et à l’enfant. C’est une Vierge noire, assise sur une chaire richement décorée de mosaïques. (Wallet) Le calme solennel de Marie contraste avec l’agitation de l’enfant aux jambes croisées. Saint Omer figure de l’autre côté.
On remarque la qualité d’exécution : la main de la Vierge sur la doublure de son manteau drapé sur l’accoudoir, les plis souples, les mains du chanoine en prière, la sculpture minutieuse des ailes. Un effet de profondeur est réalisé alors que le relief n’a que 11 cm d’épaisseur.
Les visages sont sculptés plus finement et sont plus polis que le reste, ce qui suggère que la pierre restait apparente et que la polychromie ne s’appliquait qu’aux vêtements et à l’arrière-plan
.
Dernier recensement : 20 février 1978.
Hauts & Bas reliefs du Transept
Haut-relief n° 12 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
aut-relief de la sainte Vierge et de sainte Barbe 1460 – 1480.
Le premier Haut-relief représente la sainte Vierge, sainte Barbe, et un chanoine avec un saint évêque son protecteur XV ème siècle. La pierre bleue de baincthun usée ne permet plus de connaitre son origine.
Eclats côté droit du manteau de la Vierge et du donateur. Il manque la tête de l'Enfant Jésus. Le visage du donateur a été reconstitué.
Œuvre elle aussi inspirée du monument du chanoine Ponche dont elle est très proche : la Vierge est assise sur un trône placé sur une estrade, avec de grands accoudoirs et un baldaquin carré. Dans les deux cas il semble qu’on ait une structure en bois sur laquelle on a étendu un tissu.
L’enfant essaie aussi d’échapper à sa mère et tend les mains vers sainte Barbe reconnaissable à la Tour qu’elle a dans sa main gauche.
Le texte de l’épitaphe est malheureusement illisible « Ci-devant git maître en son vivant chanoine de cette église, priez Dieu pour son âme »
La qualité d’exécution est très inférieure à celle de Ponche.
Hauts & Bas reliefs du Déambulatoire
Bas-relief n° 13 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
as-relief de la première station.
Le bas-relief de gauche, dans cette travée, reproduit la scène du chemin de croix de Notre Seigneur Jésus Christ, c'est la première station : Jésus est condamné à mort.
Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons. Parce que vous avez racheté le monde par votre sainte Croix. O doux Jésus, vous avez accepté d’être jugé par des hommes et condamné, vous l’Agneau sans tâche, le Fils du Père,
et votre bouche n’a proféré aucun jugement, aucun reproche.
Vous n’aviez pour vos bourreaux que pitié et miséricorde. Donnez-nous, Seigneur, de pleurer nos péchés, de demander pardon et de pardonner.
Hauts & Bas reliefs du Déambulatoire
Haut-relief n° 14 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
aut-relief du chanoine Philippe du Vivier.
Monument funéraire ( haut-relief ) du chanoine Philippe du Vivier, la Transfiguration et le donateur accompagné de saint Philippe.
Pierre : décor en haut-relief, peint datant de 1471.
Donateur Philippe du Vivier, chanoine, et curé de Hazebrouck, décédé le 13 décembre 1471.
Polychromie du XIX ème siècle. Main gauche du Christ cassée. Eclats dans le registre inférieur droit (base du pilier). Plusieurs clous rouillés apparaissent, témoins de restaurations antérieures. Certains fleurons des pinacles sont cassés.
Haut-relief avec scène centrale, encadrée de deux pinacles. Cadre avec arc en accolade, surmonté d'un pinacle. Transfiguration, Moïse, Elie, homme (en donateur), saint Philippe, saint Pierre, saint Jacques, saint Jean.
Le donateur est présenté par son saint patron, saint Philippe. Décor des pinacles et de l'accolade avec feuilles de chou frisé.
Hauts & Bas reliefs du Déambulatoire
Bas-relief n° 15 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
as-relief de la deuxième station.
Le bas-relief de droite, dans cette travée, reproduit la scène du chemin de croix de Notre Seigneur Jésus Christ, c'est la deuxième station : Jésus est chargé de la croix.
Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons. Parce que vous avez racheté le monde par votre sainte Croix.O Jésus, vous avez porté sur vos épaules tous nos péchés.
Ce poids est tel qu’aucune parole ne peut l’exprimer. Donnez-nous, Seigneur, de porter cette croix avec vous, de ne jamais la rejeter, mais d’en faire notre bien le plus précieux.
Hauts & Bas reliefs du Déambulatoire
Bas-relief n° 16 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
as-relief de la troisième station.
Le bas-relief de gauche, dans cette travée (10), reproduit la scène du chemin de croix de Notre Seigneur Jésus Christ, c'est la toisième station : Jésus tombe sous le poids de sa Croix.
Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons. Parce que vous avez racheté le monde par votre sainte Croix.O Seigneur, comment ne pas pleurer en vous voyant passer, vous le plus humble, le plus petit des petits, sur le chemin du Calvaire et tomber sous le poids de nos fautes?
Que nos chutes, Seigneur, ne nous conduisent pas au désespoir, mais que, confiants en votre amour, nous nous relevions et continuions à avancer sur le chemin de la sainteté!
Hauts & Bas reliefs du Déambulatoire
Haut-relief n° 17 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
aut-relief en pierre peinte et dorée sous baldaquin flamboyant.
Haut-relief également peint et doré, à trois accolades.
Le Haut-relief enluminé surmonté d'une riche galerie ajourée à trois arcades représente d'une façon très gracieuse la naissance de Jésus à Bethléem.
On voit à gauche Saint Pierre et Saint Michel et à droite Saint Paul. Le chanoine à genoux, avec le bâton de grand-chantre,
présenté par son patron Saint Antoine le solitaire, est Antoine de Tramecourt, d'une noble famille d'Artois, mort en 1478.
Antoine de Tramecourt, chantre de l'église, décédé en 1478 (date portée). Le relief ne présente plus de traces de charnières mais on sait par le compte d'exécution testamentaire d'Antoine de Tramecourt
qu'il était bien fermé par des volets peints. Le peintre Jean Steven y est cité comme l'auteur de la polychromie.
Les charnières avaient été livrées par Jacques de Coquempot, payé 26 sous. Le monument votif avait été sculpté par le tailleur d'images Jean Rogier, payé 12 livres.
Le chanoine est agenouillé avec son bâton de Grand-chantre et son aumusse de chanoine en hermine. Saint Antoine, le saint patron est là, avec son cochon. Les Antonins soignent le mal des ardents (gangrène sèche provoquée par l’ergot de seigle, maladie contractée par la farine utilisée dans le pain, qui provoque des hallucinations et le dessèchement des membres) avec le gras des cochons qu’ils élèvent. On a aussi recours aux reliques de saint Antoine. Saint Paul tient les rouleaux de ses épitres, saint Pierre ses clés, saint Michel terrasse le démon, petit diable en bas à gauche.
Les anges tendent un drap de gloire. Les bergers sont appelés en haut. La Jérusalem céleste ouvre sa porte en grand.
Dernier recensement : 6 avril 1980.
Hauts & Bas reliefs du Déambulatoire
Bas-relief n° 18 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
as-relief quatrième station.
A droite dans cette travée (10), reproduit la scène du chemin de croix de Notre Seigneur Jésus Christ, c'est la quatrième station : Jésus rencontre sa très Sainte Mère.
Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons. Parce que vous avez racheté le monde par votre sainte Croix.Cette rencontre de deux coeurs douloureux, unit dans l’offrande totale pour la rédemption du monde, nous invite à tous donner, à aimer le Christ comme sa Mère l’a aimé et à aimer Marie comme le Christ l’a aimée.
Purifiez, ô Marie, nos relations affectives, afin que nous puissions aimer en toute liberté notre Seigneur Jésus-Christ et notre prochain comme nous-mêmes.
Dernier recensement : 6 avril 1980.
Hauts & Bas reliefs du Déambulatoire
Bas-relief n° 19 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
as-relief cinquième station.
Le bas-relief de gauche, dans cette travée, reproduit la scène du chemin de croix de Notre Seigneur Jésus Christ, c'est la cinquième station : Simon le Cyrénéen aide Jésus à porter sa Croix.
Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons. Parce que vous avez racheté le monde par votre sainte Croix.O Seigneur, que sans hésiter nous acceptions de prendre part à votre Passion, que nous portions, dans la joie, notre croix et celles des autres, pour la gloire de Dieu!
Dernier recensement : 6 avril 1980.
Hauts & Bas reliefs du Déambulatoire
Bas-relief n° 20 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
as-relief sixième station.
Le bas-relief de droite, dans cette travée, reproduit la scène du chemin de croix de Notre Seigneur Jésus Christ, c'est la sixième station : Véronique essuie la sainte Face de Jésus.
Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons. Parce que vous avez racheté le monde par votre sainte Croix.Seigneur, imprimez en nos âmes votre Visage, afin qu’en nous voyant, le monde vous voie et que les coeurs durs se brisent.
Dernier recensement : 6 avril 1980.
Hauts & Bas reliefs du Déambulatoire
Bas-relief n° 21 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
as-relief qui représente "LA SAINTE FAMILLE".
Au pilier d'entrée à droite, on remarque un Bas-relief de marbre blanc encadré d'un portique en marbres noir et brun dont le couronnement est formé de deux demi - frontons terminés par des enroulements. Le sujet représente la Sainte-Famille - la Vierge et saint Joseph y tiennent l'Enfant Jésus par la main, tandis qu'au dessus de lui apparaît le Saint-Esprit dominé lui-même par le Père Éternel. Un cartouche ovale
contenait jadis les armoiries du défunt Jean Marie de Marnix, chanoine, grand pénitencier, puis doyen du Chapitre, décédé en 1648. Elles ont été restaurées de nos jours d'azur , à la bande d'argent accompagnée de deux étoiles d'or.
L'inscription qui souscrit le monument est gravée en minuscule romaine :
Jean-Marie de Marnix, gratifié par l'évêque d'une prébende destinée aux gradués, en prit possession le 3 novembre 1625. Le 6 août de l'année suivante, l'évêque lui conféra la charge de pénitencier. Puis il fut archidiacre de Flandre et pourvu de cette dignité le 26 juin 1639. Enfin, le 10 juin 1647 , il fut élu doyen par le Chapitre , nomination qui fut confirmée par l'évèque. Il fut inhumé dans la chapelle du Saint- Esprit qui est, dans les caroles, la première à gauche de la chapelle absidale. Il est vraisemblable que le défunt dont il est ici question était membre de la famille de Marnix bien connue dans les Flandres, et
dont faisait partie le fameux Philippe de Marnix de Sainte-Aldegonde qui eut une grande célébrité à l'époque des troubles des Pays-Bas.
Hauts & Bas reliefs du Déambulatoire
Bas-relief n° 22 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
as-relief qui représente Trois Hébreux dans la fournaise.
Monument funéraire de Sidrach de Lalaing ( bas-relief ) : Sidrach Misach et Abdenago jetés dans la fournaise.
Monument en albâtre et pierre calcaire d'Avesnes. Scène centrale en haut-relief, décor en bas-relief. Petit dôme au sommet. Inscription dans le registre inférieur.
Trois Hébreux dans la fournaise, colonne, homme (en donateur), ornement à forme végétale, ange.
Sidrach de Lalaing, chanoine de Saint-Omer mort en 1533.
Le sculpteur Georges Monnoyer fut rétribué d'une somme de 24 livres de gros, monnaie courante d'Artois au XVI ème siècle. Le monument était primitivement placé contre le pilier opposé, on y voit encore une tête de bélier qui lui servait de support.
Précisions apportées par les Amis de la Cathédrale.
C’est le haut-relief le plus tardif, de style Renaissance. Il a été réalisé par Monnoyer, tailleur d’images à Lille. Son nom figure sous le haut-relief. Licencié en droit canon de l’université de Paris, il avait été élu doyen en 1512. C’était un ami d’Erasme qui passait souvent à Saint-Omer et séjournait à l’abbaye quand il allait en Angleterre. Le donateur est représenté en bas à gauche, l’aumusse sur le bras.
L’épisode suit fidèlement le livre de Daniel (3, 1 à 10). Le décor nous montre la façade du palais royal, avec trois arcades de plein cintre. Derrière la balustrade de la terrasse, on voit le roi, coiffé de sa tiare. Il a à sa droite, un juge et à sa gauche, un musicien soufflant de la trompette. Nabuchodonosor a promulgué un ordre : au son de la musique, tout homme doit adorer la statue d’or élevée par le roi au somment d’une colonne. La scène principale représente les trois hébreux, Sidrac, Midrac et Abdenago, préposés à l’administration de la province de Babel, qui ont refusé d’adorer la statue d’or de Nabuchodonosor. Ils sont condamnés à être jetés dans la fournaise ardente. La fournaise est si chaude qu’un de ceux qui les y avaient amenés, est mort, couché au premier plan. Les hébreux dans la fournaise, sont sauvés par un ange grâce à leur prière. Un homme au premier plan porte le bois de la fournaise. Un autre a un instrument de musique car on demande aux trois hébreux d’adorer la statue : « quand vous entendrez le cor, la flûte, la cithare, la harpe, la lyre, la cornemuse et tous les instruments de musique ». On les fait sortir de la fournaise et Nabuchodonosor reconnaît le Dieu Très-Haut.
Au sommet dans un médaillon, le Christ ressuscité pose la main droite sur le sablier et le crâne. Cela rappelle la brièveté de la vie.
Au-dessous du monument que nous venons de décrire, on lit en capitale romaine :
Qui était Sydrach de Lalaing ?
Licencié en droit, d'une noble famille de Flandre, il obtint d'abord dans l'église de Saint-Omer un canonicat dont il prit possession par procureur le 7 novembre 1505. Élu doyen le 14 mars 1512, il prit possession de cette dignité par procureur le 30 mai suivant et fut reçu personnellement le 31 mai 1513. On lui devait un parement de velours noir pour le grand autel.
Hauts & Bas reliefs du Déambulatoire
Bas-relief n° 23 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
etable 'Ara Coeli' , bas-relief, Pierre : peint, doré : Vierge sainte Marthe sainte Barbe sainte Marguerite saint Thérèse et deux donateurs.
Retable de l'ancienne chapelle des Trépassés : la Vierge, sainte Marthe, sainte Barbe, sainte Marguerite, sainte Thérèse et deux donateurs : bas-relief, pierre peinte, 1460.
Apparition, Vierge, sainte Marthe, sainte Barbe, sainte Marguerite, sainte Thérèse, homme (en donateur).
Ce retable en pierre qui proviendrait de la Chapelle des Trépassés (= absidiole romane). Il daterait de 1460 quand la chapelle a été restaurée dans la campagne d’extension du transept Nord.
Le panneau central montre la vision de l’Ara Coeli. Cette légende raconte qu’Auguste (Octave) aurait eu une vision à la suite d’une annonce par la Sibylle de Tibur. Il voit une Vierge très belle sur un autel, tenant dans ses bras un enfant. Il entend une voix : « Hec ara filii Dei est ». Il tombe à genoux et adore cette vision. A cet emplacement, il fait construire un autel. Plus tard, c’est là qu’est construite l’église de Santa Maria in Aracoeli. Ce panneau a été massivement restauré. La Madone en buste ressemble à la Madone sur le lys.
Les compartiments latéraux montrent 2 couples de saintes. Elles ont de larges visages ovales, des fronts hauts et des cheveux ondulés, comme la Madone.
Sainte Barbe vivait au III en Anatolie. Elle refuse son mari pour le Christ. Son père, le tyran Dioscore, l’enferme dans une tour à deux fenêtres. Elle en ouvre une troisième = la Trinité. Elle est martyrisée et finalement décapitée par son père qui est aussitôt frappé par la foudre. C’est une sainte très populaire : au Moyen-âge, on craint beaucoup les incendies et la foudre.
Invoquée pour obtenir la grâce d’une bonne mort et contre les dangers de la foudre et de la poudre à canon, elle est devenue la patronne des artilleurs, des pompiers et des mineurs.
Elle est fêtée le 4 décembre, surtout dans le bassin minier. Elle protégeait de tous les fléaux, y compris le démon, représenté ici comme un dragon.
Sainte Marguerite condamnée à être dévorée par un dragon. Sainte Thérèse et sainte Marie.
Hauts & Bas reliefs du Déambulatoire
Bas-relief n° 24 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
as-relief station VII.
En dessous à gauche du tableau retraçant la station VII du chemin de croix du Christ : Jésus tombe une seconde fois.
Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons. Parce que vous avez racheté le monde par votre sainte Croix. O Seigneur, écrasé par le poids de nos péchés, vous tombez une deuxième fois. Pardon, Seigneur, pour nos fautes, pour les offenses qui vous sont faites et les blessures que nous nous infligeons les uns les autres. Que par votre grâce, nous nous convertissions tous les jours et guérissions de tout mal !
Hauts & Bas reliefs du Déambulatoire
Bas-relief n° 25 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
as-relief station VIII.
Bas-relief en dessous à droite du tableau retraçant le station VIII du chemin de croix du Christ : Jésus console les filles d’Israël.
Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons.
Parce que vous avez racheté le monde par votre sainte Croix. Jésus, qui avez dit aux femmes de Jérusalem: « Ne pleurez pas sur Moi, mais sur vous et sur vos enfants », donnez-nous la grâce de la vraie contrition qui transforme le coeur et l’esprit et de contribuer ainsi à la transformation du monde.
Hauts & Bas reliefs du Déambulatoire
Haut-relief n° 26 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
aut-relief, monument funéraire de Jean de Libourc 1470.
"Messe de saint Grégoire" avec le donateur accompagné de saint Jean-Baptiste. Il a sans doute été exécuté par Jean Martin.
Scène sculptée en bas-relief, peint et doré, avec inscriptions gravées et dorées. Cadre également en pierre polychrome et dorée. Arc en accolade et décor architectural, décor de feuilles de choux. Pinacles latéraux. Inscriptions en minuscule gothique.
La première en relief, de corps plus large et se rapporte aux prières indulgentées. La seconde gravée en creux, est l'épitaphe du chanoine.
Ce mémorial à Jean de Libourc est sculpté dans du calcaire blanc du nord de la France et mesure 2,58 m sur 1,60 m. Il montre un chanoine agenouillé à gauche présenté par saint Jean-Baptiste à la scène de la messe de saint Grégoire.
Au centre, le pape Grégoire le Grand est vu à genoux devant un autel avec un jeune acolyte tenant sa chasuble et les restes d'une torche, et deux cardinaux debout à droite tenant la tiare papale du saint.
Devant Grégoire, sa vision miraculeuse se déploie : le Christ se tient sur l'autel devant un retable en forme de `` T '' inversé, vêtu d'un pagne et de sa couronne d'épines, et presse la plaie sanglante dans son côté.
Autour du Christ sont rangés les instruments de la Passion et de ses participants : à gauche, le voile de Sainte Véronique, le fléau et le bouleau, Caïphe et Hérode, L'oreille de Malchus, saint Pierre et l'épée.
Derrière le Christ, la croix sur laquelle il était crucifié drapé de sa robe, les dés et les pièces de monnaie, un spectateur moqueur, le marteau et trois clous, la lanterne, la lance de saint Longin, l'échelle et les trois pots à onguent de Marie.
A droite, les pinces, Judas avec une bourse autour du cou, le roseau et l'éponge, Ponce Pilate, Annas, la servante, la cruche et le bassin de Pilate, la colonne et le cordon de la Flagellation avec le coq de Saint-Pierre sur le dessus et, dans le coin inférieur droit, le sarcophage du Christ avec son linceul.
La scène sculptée est entourée d'un cadre ogival, qui fut ajouté : les pinacles des deux contreforts latéraux et les arcades ajourées le long du sommet du monument sont tous des ajouts du XIX ème siècle.
Précisions apportées par les Amis de la Cathédrale
Le message implicite du chanoine : « J’ai cru à la présence réelle et je veux l’annoncer encore pendant des années ». La messe rend le Christ présent. On voit le donateur avec son saint patron, saint Jean-Baptiste.
On retrouve tous les emblèmes de la Passion ( = Arma Christi) sur un fond d’azur fleurdelisé d’or : Judas et sa bourse autour du cou, les trente deniers ( très exactement 30), le coq, le fouet, la main qui gifle, les clous, les gobelets à jeux et les dés, la tunique d’une seule pièce et derrière elle, le visage d’un de ceux qui l’ont tiré au sort , l’éponge avec le vinaigre, la tête de Caïphe coiffée de la mitre, le plat dans lequel Pilate se lave les mains, les lanternes, l’oreille coupée de Malcus à côté du glaive et de la tête nimbée de Pierre, le serviteur du grand-prêtre, les dés, la lance, la branche d’hysope derrière l’échelle, les pots de myrrhe et d’aloès sur la croix (environ 100 livres = 32 kg), une main (celle de Judas dans le plat ou celle de Pilate), une femme (la servante du grand prêtre ou la femme de Pilate), la colonne de la flagellation et le lien qui y attache le condamné, le tombeau et le linceul en bas à droite.
Référence à une vision du Pape saint Grégoire le Grand (VI siècle). Moine bénédictin, il est devenu pape malgré lui. Théologien, philosophe, il est un des quatre grands docteurs de l’Eglise. Il a écrit « Moralia in Job », un livre de morale. Il a encouragé les sculptures dans les édifices comme « Bible de pierres ». Il a envoyé le moine Augustin évangéliser l’Angleterre.
D’après la Légende dorée de Jacques de Voragine, il y a eu un miracle pendant qu’il célébrait la messe. Un des assistants ne croyait pas à la présence réelle. Le Christ est apparu sur l’autel : de son côté est sorti du sang vers le calice. Celui-ci était entouré de deux candélabres. Les cardinaux tiennent la tiare. Les chapeaux des cardinaux ont plus ou moins de pompons.
Une inscription en minuscule gothique, rappelle que de nombreuses indulgences sont attachées à la récitation de 5 Pater et 5 Ave devant ce monument.
Dans les Pays-Bas bourguignons, il était courant que les chanoines séculiers soient inhumés dans l'église du chapitre auquel ils appartenaient. Un chanoine était normalement inhumé dans les parties déambulatoires
de l'église ou du cloître sous une dalle funéraire, souvent sculpté en relief peu profond ou avec une décoration incisée, ou sertie d'incrustations en laiton.
À certains endroits, la tombe d'un chanoine pouvait également comporter une
tablette commémorative ( bas-relief ou haut-relief ), généralement sous la forme d'une sculpture en relief, encastrée dans un mur ou un piler à proximité.
Bien que certaines tablettes commémoratives existaient indépendamment de la dalle funéraire, il existe des preuves précises qu'elles étaient fréquemment conçues pour accompagner un monument funéraire placé plus bas. Notre ami et historien médiéval
Douglas Brine
spécialisé dans ces types d'ouvrages, a écrit un mémoire sur Jean Libourc.
Au-dessous du monument que nous venons de décrire, on lit en capitale romaine :
Qui était Jean de Lisbourg ?
Jean de Lisbourg, mis en possession de la 5 prébende le 12 avril 1463, fit inhumé dans la chapelle de Saint -Jean- l'Évangéliste.
Hauts & Bas reliefs du Déambulatoire
Bas-relief n° 27 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
as-relief station IX.
Bas-relief en dessous à gauche du tableau, représentant la station IX du chemin de croix de notre seigneur Jésus Christ.
Hauts & Bas reliefs du Déambulatoire
Bas-relief n° 28 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
as-relief station X.
Bas-relief en dessous à droite du tableau, représentant la station X du chemin de croix de notre seigneur Jésus Christ.
Hauts & Bas reliefs du Déambulatoire
Bas-relief n° 29 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
as-relief station XI.
Bas-relief retraçant les stations XI du chemin de croix de notre seigneur Jésus Christ, en dessous in Bas-relief en marbre blanc composé de 24 Ex-voto en remerciement à Notre Dame des Miracles, datant de 1901 à 1906.
Hauts & Bas reliefs du Déambulatoire
Bas-relief n° 30 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
as-relief station XII.
Sur le mur de clôture du Chœur côté gauche Bas-relief relatant la station XII du chemin de croix de notre seigneur Jésus Christ.
Hauts & Bas reliefs du Déambulatoire
Bas-relief n° 31 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
as-relief station XIII.
Sur le mur de clôture du Chœur côté gauche Bas-relief relatant la station XIII du chemin de croix de notre seigneur Jésus Christ.
Hauts & Bas reliefs du Déambulatoire
Bas-relief n° 32 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
as-relief station XIV.
Sur le mur de clôture du Chœur côté droit Bas-relief relatant la station XIV du chemin de croix de notre seigneur Jésus Christ.
Hauts & Bas reliefs du Transept
Haut-relief n° 33 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
aut-relief : INCREDULITE DE THOMAS 1474.
Autrefois le mur à cet endroit, était percé pour donner accès à une chapelle bâtie en 1236 et qui servait de vestiaire. Il est probablement dans sa situation originelle. On peut l’attribuer à l’auteur du retable de l’Ara Coeli et de la Madone au lys, preuve de la continuité de la tradition artistique locale, car Thomas est en apparence identique aux personnages d’Auguste et de la sibylle Tiburtine sur le retable.
Le donateur est un vicaire dont le prénom est Michel et qui est décédé en mai 1474.
Inscription très dégradée : « vicaire de cette église et chapelain de cette chapelle. »
Devant lui, la scène avec Thomas dont on voit la confusion devant l’autorité de Jésus.
Les quatre personnages vêtus de drapés très travaillés, ont des visages très individualisés d’une grande qualité, particulièrement l’ecclésiastique. Saint Michel, revêtu de sa chape et armé de sa croix, triomphe sans effort du dragon féroce. Les traits du chanoine sont graves et dignes.
Sous la rosace Sud, la balustrade est surmontée d’un pinacle. A la base de celui-ci, un ange tenant un écu montrant le buste de saint Omer. La tête de l’ange ressemble à la tête de saint Michel. On peut supposer qu’il s’agit du même sculpteur.
Le haut-relief semble aussi inspiré du monument du Chanoine Ponche. (selon John Steyaert).
Hauts & Bas reliefs du Transept
Haut-relief n° 34 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
aut-relief, la résurrection du Christ.
Haut-relief surmonté d’un dais à galerie ajourée.
La scène, représentée de manière réaliste : Le Christ foule aux pieds la mort figurée par un cadavre rongé de vers (= un « transi ») qui est le chanoine défunt, ce qui est d’une grande originalité et signale l’humilité du défunt. Les gardes sommeillent.
Les saints se tiennent en arc de cercle tout autour. A droite du Christ, un évêque tenant un livre, sans doute saint Omer, et la Vierge. A sa gauche, un diacre en dalmatique rouge tenant un livre et une épée. A côté du diacre, une sainte voilée tenant un livre ouvert, peut-être sainte Aldegonde. Dans le fond se trouve un sarcophage sculpté dont le couvercle est soulevé.
Deux anges thuriféraires. L’épitaphe est effacée. L’inscription est un « affreux charabia imaginé par l’artiste peintre qu’on a chargé de la restauration » Loriquet.
Hauts & Bas reliefs du Transept
Haut-relief n° 35 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
aut-relief, le baptème du Christ.
Œuvre d’une grande qualité en pierre de Tournai rehaussée de couleurs. Jehan Martin l'a réalisé en 1450.
Monté sur une colonne et surmonté d’un arc à accolade en feuillages, ce haut relief représente le baptême de Notre Seigneur. Le Christ est entré dans l'eau
jusqu'aux genoux, tandis qu'un ange se tient prêt à le couvrir d'un manteau et que deux personnages apportent des parfums. Le Père éternel et le Saint-Esprit dominent la scène. Le chanoine donateur a derrière
lui son patron saint Jean portant le calice :
Cette oeuvre est en Pierre et mesure 3.39 ml x 1.05 ml, l'inscription ( 0.76 ml x 0.11 ml ) est celle-ci :
" SUB POSTERIORI EPIGMATE COTIGUO JACET CORPUS [ PLURIMU EXPERTUS FUIT ADEO UT PHILIPPI [ TRISSIMORU QUONDAM MAGISTRI VIR IN SUO Ꮓ CAROLI ILLUSCORPOREO
ICAMINI CREDITUS SIT QUOR PROCINIO HUJ 9 OBIIT AU PLENUS ANNIS ANNO CHRISTI M CCCC L .... "
A droite, le chanoine donateur et son patron Jean l’Evangéliste tenant en main le poison dont le grand prêtre du temple de Diane à Ephèse voulait le faire mourir.
Le prénom de Jean a peut-être suggéré la scène du baptême. A gauche, un ange au beau regard garde la tunique du Christ.
Côme et Damien, patrons de la médecine et de la pharmacie, sont identifiables par leur costume de médecin : tunique bleue ou rouge, cols et doublures d’hermine. Ils ont un livre à la main.
On les reconnaît aussi à leurs attributs : l’urinal et le pot à onguent. Ces deux frères, nés en Asie mineure au début du III ème siècle, exerçaient la médecine. Ils auraient été martyrisés en Syrie.
Leur nom figure dans la première prière eucharistique.
Au ciel, le Père et l’Esprit attestent de la divinité du Christ.
Le nom du chanoine présenté par saint Jean l’évangéliste, n’est plus lisible et son épitaphe lacunaire est connue par l’Epigraphie du Pas-de-Calais.
On peut y lire que le défunt, « Expertus fuit » et qu’il était chargé du « [soin ?] corporel des illustres [princes ?] Philippe et Charles ».
Il est vraisemblable que ce chanoine ait aussi été médecin. On en trouve plusieurs exemples au XV ème siècle.
Le chanoine était médecin ou pharmacien, sans doute attaché au service des ducs de Bourgogne, Philippe le Bon, mort en 1467 et Charles le Téméraire, mort en 1477.
Ces indices permettent d’identifier Jean Candelle, chirurgien de Philippe le Bon.
Ce Haut-relief est placé devant une partie du mur qui est incurvée.
D’après un directeur des Monuments Historiques, ce serait une trace du Puits de sainte Austreberthe. L’usage des puits dans les églises est ancien. On leur attribuait des miracles.
- Dalle funéraire Lauretan
Le Chanoine Lauretan était le frère du père de la baronne de Drack. Il descendait d’un doge de Venise, Lauretano.
- Dalle funéraire Doresmieulx
Jean-Baptiste-Joseph Doresmieulx, prêtre, curé du Nard près de Saint-Omer, est nommé le 8 novembre 1765 au canonicat et à la prébende diaconale réservés aux gradués nobles par le doyen Théodore-Jacques de Bryas, en vertu d’une commission royale donnée pendant la vacance du siège, à la mort de l’évêque Pierre-Joseph de Brunes de Monlouet (1754-1765).
Hauts & Bas reliefs de la Nef
Plaque funéraire n° 36 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
laque funéraire du chanoine, chapelain et vicaire de l'église Vincent Brejon.
Il date de 1463, c'est une pierre simplement gravée dont les fonds sont rehaussés d'or, de rouge et de blanc, et qui est encastrée sous une arcade moderne d'architecture gothique.
Le chanoine y est présenté à la très sainte Vierge par saint Nicaise, martyr et décapité, il tient à la main une banderole dite phylactère, sur laquelle on lit ces mots en minuscule gothique : "0 mater Dei memëto mei" ô Mère de Dieu ne m'oubliez pas.
Hauts & Bas reliefs de la Nef
Bas-relief n° 37 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
as-relief, l'Adoration des bergers.
A gauche de la chapelle Bas-relief : l'Adoration des bergers. Relief en albâtre, parfois teinté d'un veinage rouge. Cadre en calcaire taillé datant du 1er quart du XVI ème siècle.
Hauts & Bas reliefs de la Nef
Bas-relief n° 38 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
as-relief tombal Jean de Bur travée 14.
contre le pilier qui soutient la tour, un Ex-voto de la Renaissance, consacré à la mémoire de Jean de Bur, échevin de la ville de Saint-Omer, et de Marie de Loo, sa femme, qui
donnèrent par testament en 1596, 14.000 florins pour différentes fondations, pour l'instruction des étudiants latins et aussi pour enseigner divers métiers aux enfants pauvres.
Marbre veiné brun. Calcaire taillé et sculpté. Ange, ornement à forme végétale, rinceau, pampre, I.H.S. Un portique d'architecture à deux étages encadre l'inscription de fondations nombreuses. Ange funéraire dans la niche du registre supérieur.
L'ange funéraire proviendrait du tombeau de Mgr Eustache de Croy.
Hauts & Bas reliefs de la Nef
Bas-relief n° 39 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
e songe de Joseph travée 05
A droite de la clôture de la chapelle Antoine de Wissocq un bas-relief représentant "un ange qui réveille Joseph pour l'inciter à fuir de suite en Egypte".
Relief peint en partie, composé de plusieurs éléments d'albâtre. Cadre en bois doré.
Cette statue signée, provient comme la vierge au chat du monument funéraire de Philippe de sainte Aldegonde, grand bailli de Saint-Omer, il appartenait à la Chartreuse de Longuenesse.
Cette statue faisait partie d’un ensemble beaucoup plus imposant, malheureusement les autres parties (les gisants et la femme de Philippe de Ste Aldegonde qui subsistaient encore au XIX ème siècle) furent vendus par le conseil de fabrique de la Cathédrale pour en faire de la chaux.
Hauts & Bas reliefs dans les Chapelles
Haut-relief n° 40 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
aut-relief, mur du fond une Vierge de pitié.
Le donateur est Jean Coquillau, décédé en 1455. Le deuxième plus ancien, mais stylistiquement différent de celui du Chanoine Ponche. Œuvre du tailleur d’images, Olivier Bissot 1.72 ml x 1.35 ml.
La présence de gonds atteste l’existence de volets peints. En pierre blanche qui permet une taille en profondeur, fabrication locale.
Le cadre architectural : une frise supérieure au décor ajouré, qu’on retrouve dans d’autres hauts-reliefs de la cathédrale.
Une Vierge de pitié tient son Fils sur ses genoux. Joseph d’Arimathie soutient la tête. Baptiste est le patron du chanoine.
Les bustes de saint Sébastien, de Joseph d’Arimathie et du saint patron mitré sont des restaurations modelées en plâtre ainsi que le bras de Jésus. On y voit des anges et les instruments de la Passion.
Grande qualité : la composition est équilibrée. Le Christ en diagonale est tourné partiellement vers le spectateur. Marie s’évanouit : expression de douleur calme et méditative.
Asymétrie de la partie inférieure du manteau de la Vierge : tiré sur le genou d’un côté et de longues diagonales jusqu’au sol de l’autre côté.
Restauration lourde : saint Jean qui soutient la tête du Christ, a été transformé en Joseph d’Arimathie, néogothique chauve et barbu.
Au-dessous, cette inscription de 1.24 ml x 0.28 ml en minuscule gothique : " CHI DEUANT GIST MAISTRE JEHAN COQUILLAU LICENTIET ES LOIS ET
[ BACHELER EN DECRET . JADIS CONSEILLIER EN PARLEMENT CHANTRE ET CHANOINE DE CESTE [ EGLISE FONDEUR AUE REGINA ET DE [ CHEANS CASCUN DEL PROFUNDIS QUI SE CHANTENT EN PROCESSION
DIMENCHE ENTRE PASQUES ET ADVENT QUI TRESPASSA LAN MIL CCCCLV LE [ XXVI JOUR DE DECEMBRE PRIES POUR SON AME QUE DIEU LUI SOIT ET A NOUS [ MISERICORS AMEN . "
Hauts & Bas reliefs dans les Chapelles
Haut-relief n° 41 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
aut-relief "FLAGELLATION" .
Haut-relief dans la chapelle de Saint Omer.
Le Christ est attaché à une colonne et entouré de bourreaux. A gauche un prêtre à genoux. Derrière lui un évêque et saint Michel.
Non identifié : on ne connaît ni le donateur ni son patron.
Hauts & Bas reliefs dans les Chapelles
Haut-relief n° 42 ( voir le repère sur le plan en haut de page )
aut-relief Piéta.
Dans la chapelle de la Conception.
Haut-relief d’Ysabeau Radinghem - fin XV ème / début XVI ème, le plus récent.
C’est Wallet qui a lu le nom de la donatrice qui est agenouillée, accompagnée d’un évêque et de l’archange saint Michel. Elle est voilée et agenouillée aux pieds de la Vierge qui, assise sous un dais circulaire, lui présente son fils. Deux anges écartent les tentures.
Le haut-relief est inséré dans un monument : deux motifs involutés se terminent par une feuille.
La ville de Saint-Omer, recèle beaucoup de petites et de grandes histoires qui ont façonné l'histoire de France. Nous en évoquons deux sur la page d'accueil du site, mais il y en a beaucoup d'autres de sa création en l'an 663 à nos jours en passant par les périodes du moyen âge, de la révolution Française, du directoire, du consulat, de l'empire, de la restauration, et des 3 ème 4 ème et 5 ème républiques. De nombreux monuments attestent encore de nos jours de la grandeur et de l'importance de cette ville dans l'histoire de France, mais à nos yeux la Cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer en est le joyau.