Chapelle des Trépassés ancienne Notre-Dame des Cloches
Vous pouvez facilement repérer cette chapelle sur la vue en plan de la Cathédrale que vous trouverez ci-dessous, en effet, son emprise au sol est colorée en rouge.
Sources Emmanuel WALLET
( 1 ) Près de l'entrée de l'ancienne chapelle de Sainte Suzanne, lettre Y, git à travers le pavé une grande pierre bleue sur laquelle se dessine en relief et en pied une figure de femme, autour de laquelle est
une inscription à demi effacée qui laisse apercevoir encore ces mots : Seigneur de matringhem. il est probable que cette pierre est la tomhe de Dame Bouhers, qu'elle était jadis dans l'enceinte de cette
chapelle Y, et qu'elle en aura été déplacée, lorsqu'on a refait son pavé.
( 2 ) Deneuville ( tome 3 , page 192 ), en parlant de cette clôture en pierre, donne à la chapelle ou elle fut posée le nom de Notre-Dame, dessous les cloches. S'il n'y a point erreur dans cette indication, il a don existé
une autre chapelle dont la clôture aurait été faite par Lemaistre. Mais alors où se trouvait-elle ? C'est là ce que nous ignorons complètement. Quant a notre chapelle, qui nous semble être la même que la précedente, Hendricq l'a désigné dans sa table
du tome 2 ( Vème chanoine ), par le nom de Notre-Dame sous les orgues.
C'est, nous n'en doutons point, une erreur causée par l'inadvertance du copiste. D'après un inventaire des chapelles, celle-ci possédait au XVI ème siècle deux statues peintes de la Vierge et
Ue Sainte Anne que l'on revétissait, aux jours de fêtes, de riches ornements, tels que robes de toile d'or et de velours, etc. Plus tard, et lorsqu'elle reçut sa décoration en menuiserie, on lui donna une nouvelle
statue de Vierge en albâtre, qu'elle a conservé et qui n'est point sans mérite. Avant la revolution, les enfants de choeur allaient chanter tons les jours à cette chapelle le Salve Regina. C'était peut-etre un usage adopté depuis la suppression du jubé,
où se trouvait une chapelle dite aussi de Salve. Ce pouvait être, plutot encore, un reste d'execution des dernières volontés de la mère de l'évèque de Croy. On voit en effet dans la longue inscription, gravée sur le tombeau
de son fils, qu'il avait été stipulé, dans la donation faite a l'église par cette noble dame, que les enfants de choeur iraient, chaque jour après la messe de prime, chanter à leurs tomheaux, ( car on sait que la mére
fut enterrée auprès du monument de son fils ), l'antienne, le verset, la collecte de la Vierge Marie, etc.
Or, le tombeau ayant été enlevé du choeur en 1753 et replacé en la chapelle dont nous parlons, il est naturel de croire qu'on y transféra également le chant obligé des enfant de choeur.