Chapelle de saint Omer ancienne saint Jean Evangéliste
Vous pouvez facilement repérer cette chapelle sur la vue en plan de la Cathédrale que vous trouverez ci-dessous, en effet, son emprise au sol est colorée en rouge.
Sources Emmanuel WALLET
( 3 ) Quelques doutes se sont élevés sur la désignation véritable de cette chapelle. Ils provenaient,
1°. de ce qu'à la clef de sa voûte se voit encore un Saint Jean-Baptiste avec son agneau et sa bandrole à L'agnus Dei.
2°. de ce que l'épitaphe ( ou ex-voto ) de Jean Delibourg, qui, d'après elle, comme d'après les archives, était mort en 147o, et avait été enterré à la chapelle de Saint Jean l'évangeliste, où il avait institué une
fondation , se rencontre dans la chapelle S.
3°. de ce que, sur la cloture en marbre de la chapelle O, se trouvent peints ces mots : S. JOANNES EVAN ".ELISTA qtjem dilicebat Jesus. Mais le premier fait, qui pourrait donner à penser que cette chapelle fut consacrée primitivement à Saint Jean-Baptiste,
n'est aucunement exclusif d'une dédicace postérieure à Saint Jean l'évangéliste. Le second peut s'expliquer également par le transport de ce monument à la chapelle S, lors des travaux d'embellissement, faits en 1612 à la chapelle D.
Et quant au troisième, il s'applique tout aussi bien au patron du donateur de cette fermeture qu'à la dédicace de la chapelle, si d'ailleurs celte fermeture elle-même ne provient pas d'un autre
lieu. 11 résulterait d'ailleurs de ces faits, qu'il se serait trouvé deux chapelles à la fois, portant nom de Saint Jean l'évangeliste et toutes nos recherches, au contraire, nous ont convaincus qu'il n'en existait
qu'une seule, et que la chapelle D était depuis longtemps dédiée à ce saint apôtre. Rien donc, en résultat, ne vient détruire ici la désignation par nous donnée à cette chapelle. Peut-être même doit-on croire que
l'artiste, qui a sculpté la clef de la voûte, y aura par erreur représenté un Saint Jean-Baptiste au lieu d'un Saint Jean évangéliste c'était toujours pour lui un Saint Jean. Cette erreur, du reste, parait avoir été commise
également dans l'ex-voto car d'après l'épitaphe, c'était Saint Jean l'évangeliste qui devait être l'objet de la vénération particulière de Jean Delibourg, son patron protecteur et cependant c'est un Saint Jean-Baptiste
que l'on y aperçoit derrière le donateur son costume austère et son agneau ne laissent aucun doute à cet égard.
( 4 ) Cette désignation leur est venue, quant à la première, de ce qu'on y déposait habituellement le Saint Sacrement, et quant à la seconde, de ce qu'on y donnait la communion aux Fidèles.
( 5 ) Il nous apprend en outre qu'il en coûta de plus pour son transport, son placement et la décoration de l'autel, 250 florains qui furent payés tant au menuisier qu'au tailleur d'images. ( V. Hend. , t a , p. 433 ).
( 6 ) On se souvient qu'Arnould de Vuez, qui travaillait dans le genre de Lesueur, était un peintre des plus distingués et des plus laborieux de la Flandre né en 1642 dans le faubourg de Saint-Omer,
appelé le Haut Pont, il est mort à Lille en 1724, dans l'aisance et Marguillier de sa paroisse.
(V. Descamps [Vies des peintres Flamands, Allemands, etc. , t 3, p. 125, son voyage Pitt. ) V. Encyclop, méth. , (Beaux art , t. 2 , part. 1 , p. 113, n°. 238) ; M. Piers, [Hiog. de la ville de St. Omer), etc).
( 7 ) Cette pierre sépulcrale fut enlevéo lorsqu'on repava cette chapelle avec d'anciennes pierres gravées et inscrustées de mastics de diverses couleurs, qui se trouvaient disséminées sur le sol de l'église.
( 8 ) Il faut comprendre sous cette dénomination, non seulement les monuments votifs élevés du vivant du donataire, mais ceux aussi où l'on voit, avec l'épitaphe du défunt, sa figure accompagnée le plus
souvent de ses saints patrons et agenouillée devant quelque scène de notre histoire religieuse, dont la représentation semble être l'objet de son voeu.