Chapelle Antoine Wissocq

Vous pouvez facilement repérer cette chapelle sur la vue en plan de la Cathédrale que vous trouverez ci-dessous, en effet, son emprise au sol est colorée en rouge.


Sources Emmanuel WALLET

( 1 ) Cette dédicace ne saurait être bien ancienne. Il parait qu'une confrérie de Saint Martin, dans laquelle on n'était admis qu'en payant sa bien-venue d'une somme de 3o livres, fesait chaque année, et au jour de son patron, chanter une messe prime, à la suite de laquelle chaque confrère et consoeur recevait deux miches ( ou pains blancs ) et deux bouteilles de vin. On lit également dans les Souvenirs de M. Plouvain ( page 762 ) qu'a Douai, à certaine époque de l'année, on distribuait aux clergés de Saint Pierre et de Saint Amé des pains composés de fleur de farine et de lait, que l'on appelait miches.
( 2 ) Ce Pierre Descamps, mort le 24 juillet 1629, fut inhumé près de cette chapelle. (Den. t. 3, p. i53).
( 3 ) Ce tableau d'Arnould de Vuez, est selon Descamps, remarquable, bien composé, drapé comme de Lesueur, mais un peu froid de couleur. Il représente Saint Paul disputant dans l'aréopage : telle est du moins l'opinion de Descamps et la nôtre. Cependant on tient, parmi le clergé de Notre Dame, qu'il a pour sujet Saint Jean au milieu de ses disciples. Cette erreur, provenue sans doute de ce que ce tableau se trouvait jadis à la chapelle de Saint Jean évangéliste, aura donné motif à l'inscription "diligite vos", que l'on y a tracée au-dessus, et qui depuis a trompé plus d'une personne.
( 4 ) A la clef du centre sont les armes particulières d'Antoine de Wissoc, que l'on reconnaît au lambel qu'il a pris pour brisure. Quant aux quatre autres clefs, elles portent : celle du côté de l'orient les armes pleines de la famille et les trois autres, les armes des diverses branches de cette famille, lesquelles se distinguent à leurs brisures différentes.


Sources Mémoires de la Société centrale d’agriculture, sciences et arts du département du Nord (1831)

Antoine de Wissocq (mort le 25 novembre 1450), fils du fondateur de l’hôpital Saint-Jean-Baptiste, était chanoine de Notre-Dame de Saint-Omer, église dans laquelle il a fondé une chapelle qui porte son nom. C’est dans cette chapelle qu’il a élu sépulture sous un gisant que l’on peut encore admirer de nos jours, surmonté d’un ange portant ses armoiries (celles de sa maison brisées d’un lambel) et accompagné de cette épitaphe : « Chy gilt maistre Antoine de Vissoc licenciez en loys et Baceller en décret jadis chanoine des églises de Terewane et de Cheens [de céans] fondeur de cette chapelle qui trépassa en l’an de grace M IIIIC et chinquante le XXV jour de novembre priées Dieu pour son âme. »

Clôture de la chapelle de Wissocq :

Composée de trois compartiments de quatre colonnes et deux colonnes engagées en marbre veiné brun clair et calcaire noir de type pierre de Tournai. Porte en bois à effet faux marbre, placée à droite. Chaque compartiment est divisé par quatre pilastres engagés à chapiteaux corinthiens en marbre blanc. Le soubassement est composé de trois faces de calcaire noir, avec encastrements rectangulaires en marbre veiné brun clair. Entablement avec frise continue en albâtre, décor en bas-relief. La corniche soutient trois socles, celui au centre étant plus grand. Trois statues y sont posées (œuvres étudiées). Rehauts dorés sur les parties en albâtre. (…) La clôture est due à la générosité du chanoine Pierre Descamps en 1621. La date est portée au revers (gravée dans l’albâtre).
Surmontée d'une sculture dite Vierge à l'Enfant, saint Jean et sainte Claire.
Matériaux : Marbre uni, calcaire peint (badigeon) .
Description : La statue de la Vierge à l'Enfant est en marbre blanc. Les deux statuettes latérales (Saint Jean et sainte Claire) sont en calcaire et badigeon. Base octogonale pour la statuette de la sainte.
Indexation iconographique normalisée Dimensions : Hauteur = 1.35ml Largeur = 0.50ml (Dimensions données pour la Vierge à l'Enfant. Saint Jean : hauteur = 0.75ml largeur = 0.25ml Sainte Claire : hauteur = 0.75ml largeur = 0.22ml) Dalle funéraire d’Antoine de Wissocq :

Tombeau comportant une dalle en calcaire noir de type pierre de Tournai, sculptée en demi-relief elle représente un personnage, revêtu de ses habits sacerdotaux, le corps étendu, les mains croisées, un calice sur la poitrine, et la tête posée sur un coussin, au-dessous duquel se dessine également en relief un dais à triple arceau dentelé, et garni d’un double écusson. Placé dans un enfeu à voûte surbaissée, dont les nervures retombent sur quatre culs-de-lampe décorés. Inscription courante, gravée. Couronnement d’un dais découpé en ogives, garni de festons et portant sur sa face deux écussons. Chaque cul-de-lampe est décor d’un ange. Le défunt est représenté couché, revêtu de ses habits sacerdotaux, les mains croisées sur l’abdomen, un calice sur la poitrine, la tête posée sur un coussin.
Clefs de voûte de la chapelle de Wissocq :

A la clef du centre sont les armes particulières d’Antoine de Wissocq, que l’on reconnaît au lambel d’or qu’il a pris pour brisure. Quant aux quatre autres clefs, elles portent, celle du côté de l’orient les ares pleines de la famille, et les trois autres les armes des diverses branches de cette famille, lesquelles se distinguent à leurs brisures différentes. L’écu de la famille porte : de gueules à une fasce d’or accompagnée de trois losanges de même.

Son Histoire

Voila la description qu'en fait Emmanuel WALLET ( professeur de dessin à l'ecole d'artillerie et à l'école de peinture de la ville de Douai, ancien officier du génie militaire, membre de la Société des antiquaires de la Morinie ) dans son ouvrage daté de 1839 "Description de l'ancienne Cathédrale de Saint-Omer"

Ce nom lui vient de son fondateur Antoine de Wissocq, chanoine, mort en 1450, dont on aperçoit au fond le tombeau, que nous décrirons particulièrement à la Planche VIII ( fig. 9 ). Cette chapelle paraît également avoir été dédiée à l'évêque Saint Martin ( 1 ). Elle est décorée d'une riche fermeture de marbre et d'albâtre, élevée en 1621 par les soins de l'archi-prétre Pierre Descamps ( 2 ), et d'un tableau d'autel, provenant, comme nous l'avons dit, de la chapelle D ( 3 ). Sa voûte, de même qu'à la lettre L, se divise en plusieurs compartiments, au moyen de nervures qui aboutissent à cinq clefs et celles-ci portent chacune des armoiries de la famille des Wissocq ( 4 ).


L'abbé Augustin Dusautoir dans son ouvrage de 1903 intitulé "Guide pratique du visiteur" nous apporte les précisions suivantes :
La chapelle dite de Wissocq, est aussi appelée d'Antoine de Wissocq parent du fondateur de l'hospice Saint-Jean et bienfaiteur de cette chapelle. Sa clôture de marbre est due à la générosité du chanoine Pierre Descamps et date de 1621. Son linteau porte deux statues anciennes, celles de la Sainte Vierge et de Saint Jean tenant un calice. La statue de Sainte Claire est moderne. L'autel de style gothique est surmonté de trois statues modernes offertes par le clergé paroissial et les fidèles et représentant Saint Jean, Saint Augustin et Sainte Madeleine. ' L'écusson de la famille de Wissocq est répété quatre fois aux clefs de voûte, et celui du défunt occupe la clef centrale. Au fond de la chapelle on aperçoit un magnifique tombeau en marbre noir enté dans la muraille. Antoine de Wissocq mort en 1405 y est représenté couché sur la dalle, la tête placée sur un coussin et abritée d'un dais cantonné de son blason. Au-dessus un tryptique sur bois reproduit la Mère du Sauveur dans la gloire XVI ème siècle. Panneaux peints dont un armorié. Sommet chantourné en forme d'accolade. Sur l'un des volets on voit le donateur Jean THORION avec son Patron. Le revers des volets porte la scène de l'Annonciation. Panneau gauche : saint Jérôme dans le désert. Panneau central : Vierge glorieuse. Panneau droit : le chanoine Jean Thorion et son saint patron, saint Jean-Baptiste. Le tryptique fermé présente une Annonciation.
Enfin le tableau placé au-dessus du confessionnal représente Saint Paul discutant au milieu de l'aréopage d'Athènes. Ilest l'œuvre d'Arnould de Vuez. A l'extérieur, à gauche de la clôture, on remarque un charmant bas-relief en albâtre, de l'école flamande "LA VIERGE MÈRE A BETHLÉEM", sur la droite, dans un autre bas-relief également en albâtre, un Ange éveille Saint Joseph pour l'avertir qu'il est grand temps de fuir en Egypte - Ces deux groupes sont de l'époque de la Renaissance.


Septembre 2020 : informations fournies par les Amis de la Cathédrale concernant le tryptique situé au dessus de la pierre tombale.
Tryptique de Jean Thorion vers 1500 – 1520 Tradition des dignitaires d’Eglise pour assurer leur souvenir. Peint avant sa mort, le tableau était dans sa maison.
L’ŒUVRE : retable de grande qualité, l’un des plus précieux de la cathédrale, classé Monument Historique en 1908, restauré en 1971, au Trésor du Musée d’Arras, puis au Musée Dupuis en 1981, puis retour à Arras. Retour à Saint-Omer le 20 juin 2019. A l’origine semble avoir été conservé dans la chapelle Saint-Nicolas (donnant sur la troisième travée du croisillon sud du transept).
Panneau central : Vierge à l’enfant installée en gloire dans le ciel. Elle est dans un halo d’or en forme de mandorle qui incarne cet espace abstrait, irréel qu’est le monde du divin. Elle est couronnée et vêtue d’un manteau bleu. Assise sur un arc-en-ciel. Entourée de têtes d’angelots. Deux anges aux coins supérieurs lui offrent chacun un lys blanc. Influence italienne. Au second plan un buisson de roses à gauche et un buisson couvert de fleurs champêtres à droite.
Volet droit : blason du donateur dans le paysage en haut et au bas du cadre. Paysage clos par une barrière d’arbres (traitement du feuillage typique de l’art flamand). Un cerf. Saint Jean Baptiste dont on remarque le visage émacié, est vêtu d’une tunique et d’un manteau rouge. Sur son phylactère : Ecce Agnus Dei. Il présente le donateur Jean Thorion portant une tunique rouge et un surplis, l’aumusse sur son bras. Il est agenouillé en prière devant la Vierge du panneau central. Son visage est encore jeune, il est représenté bien avant son décès.
Volet gauche : Saint Jérôme est vêtu d’une tunique de bure et tient dans la main ce qui semble être une pierre de contrition. Il contemple un petit tableau de dévotion représentant le Christ en croix, entouré de Marie et de Saint Jean, tableau qu’il a accroché dans le feuillage. Dans une lettre Saint Jérôme dit avoir gît aux pieds du Christ et les peintres en font souvent cette interprétation, devant une image du Christ. Il a posé à terre son habit de cardinal. A ses pieds le lion son attribut l’accompagne (Parfois on représente saint Jérôme retirant une épine du pied du lion). A l’arrière, paysage de collines et d’arbres animé par un édifice religieux (une chapelle au lieu de la grotte de pénitent de saint Jérôme). Dans le lointain un mont et un château. Saint Jérôme est le traducteur de la Vulgate (en latin), il a propagé l’idéal monastique. Comme le donateur a une fonction sacerdotale ce choix de Saint Jérôme n’est pas surprenant.
Inscription latine (= épitaphe) au bas du retable :
« Hac Joannis inest Thorionis tellure cadaver » / Sous cette terre repose la dépouille de Jean Thorion
« musica qui pueris dogmata plura dedit » / qui donna aux enfants de très nombreuses leçons de musique
« Quem maii dissoluens vincula duri / et que la mort blême, rompant les liens du corporis eripuit pallida mors oculis » / cruel, a arraché à nos yeux de chair.
« Hunc igitur plangant juvenum senumque caterve » / Que les foules de jeunes et de « cum madeant lacrimis flebilibusque simus. » / vieillards le pleurent donc, en trempant leur sein de larmes affligées.
« In sublime patris. Regum volet astra tenus » / Qu’il s’envole vers le céleste royaume du Père jusqu’aux étoiles,
« nec pigeat. Quemquam fundere queso preces. » / Et que personne ne rechigne, je vous le demande à prier pour lui.
Revers : Annonciation. L’intérieur est dépouillé de toute architecture, il est uniquement suggéré par un tapis rouge sur lequel est posé un vase de lys. Rouge presque identique à celui du fond. La Vierge est agenouillée devant un pupitre, un livre de prières posé devant elle. La main droite posée sur la poitrine elle semble acquiescer aux paroles de l’ange. Elle tient de la main gauche un pli de son manteau. Plis comme entaillés dans le bois. L’ange Gabriel plane les ailes déployées. Représentation exceptionnelle dans la peinture française du XV. Sur le phylactère de l’ange : « Ave gratia plena, Dominus tecum. » La Vierge reçoit les rayons divins venus de la nuée représentée dans la partie supérieure de l’accolade et de laquelle descend la colombe du Saint-Esprit. Sur le phylactère de la Vierge : « Ecce ancilla domini fiat michi secondum verbum tuum. »
LE PEINTRE : Très probablement un peintre local. Style des primitifs flamands de l’actuelle France du Nord (= Pays-Bas du Sud). Le paysage et les arbres sont bien dans la tradition flamande. Grande qualité d’exécution. Deux peintres audomarois pourraient correspondre à ce profil : David de Sauti ou Michel le Tieulier.
LE DONATEUR : 1483 : Un maitre du musique du nom de Jo Torion noté à l’église de l’Annonciation du couvent florentin des servites. Musique qui avait un rôle très important dans la liturgie et de grande qualité. Les chanteurs florentins étaient payés autant que ceux de la chapelle papale. Arnolfo di Francia avait été envoyé en France par Laurent le Magnifique pour recruter des chanteurs à la collégiale Saint-Amé de Douai à partir de 1485. Il était maître de chant et des enfants de chœur de la collégiale à la fin du XV et début XVI. Il est cité régulièrement dans les comptes entre 1492 et 1528. En 1501 Erasme loge à l’abbaye Saint-Bertin. Il écrit de la part de l’abbé Antoine de Berghes au Cardinal Giovanni de Medici (futur Léon X, mécène fastueux à l’origine de la querelle des indulgences) . Il envoie au cardinal deux chants composés par le « chef de l’art musical dans notre ville » qui « a été élevé dans la famille des Médicis ». Il est décédé après 1547.
RECEMMENT : en 1892 Loriquet place le triptyque dans la cinquième chapelle du bas-côté Sud de la cathédrale, dans la chapelle où se trouve le gisant d’Antoine de Wissocq.
En 1903 l’abbé Dusautoir consacre quelques lignes au triptyque dont il précise l’emplacement au dessus du « magnifique tombeau de marbre noir d’Antoine de Wissocq » En 1926, dans son livret de « visite de la basilique », Justin de Pas décrit soigneusement le triptyque dans la « Chapelle dite de Wissocq ». Le catalogue de l’exposition « Trésors des églises de l’arrondissement de Saint-Omer » (1992) nous indique que le tableau a été restauré en 1971, puis transporté au trésor de la cathédrale d’Arras. D’après ce document, il aurait été déposé à partir de 1981 au Musée Dupuis. A cette date, le catalogue l’indique comme y étant encore. Un document nous prouve que le tableau a été restauré en 1995. « Saint-Omer gothique » de Gil et Nyls nous indique en 2004 que le tableau est dans le Trésor de la Cathédrale d’Arras. Il revient à la cathédrale de Saint-Omer en juin 2019. Il retrouve sa place dans la chapelle de Wissoq au dessus du gisant. Dans les feuillages de pierre au-dessus du tableau on remarque une chenille.
Pour télécharger la note compléte des Amis de la Cathédrale cliquez ICI


Septembre 2020 : informations fournies par les Amis de la Cathédrale concernant le tryptique ornant le mur gauche de la chapelle : l'adoration des bergers.
DATE ET AUTEUR : Conception et style archaïques. On le situerait vers 1570 – 1580 alors que le chanoine est décédé bien plus tard. Probablement un maître local.
DESCRIPTION : huile sur bois.
AU CENTRE : l’adoration des bergers. Le fond du paysage avec ruines. Beaucoup d’émotion et d’intensité dans le regard et l’attitude des bergers.
VOLET GAUCHE : saint Adrien reconnaissable à son enclume sur laquelle on lui trancha les mains. Officier romain et martyr en 306. Epée dans la main droite et enclume dans la main gauche.
VOLET DROIT : en orant-donateur le chanoine Adrien de Hennin, chanoine depuis 1605 et mort en 1640. On reconnait son surplis et son aumusse en petit-gris.
AU REVERS : volet gauche Saint Omer et sa mitre, volet droit Saint Bertin et son bateau. Cela confirme la provenance locale.
CADRE : d’origine, chantourné dans la partie supérieure.
EMPLACEMENT : 1903 (abbé Dusautoir) : chapelle Saint Maxime.
1923 (Justin de Pas) : chapelle Saint Maxime.
1969 : Chapelle Sainte Aldegonde ( Vierge à l’enfant) , mur du fond.
1897 Classé monument historique, à partir de 1975 restauré à Paris.


Décembre 2020 : informations concernant saint Roch.
Né en 1295 c'était le fils du gouverneur de Montpellier. Agé de vint ans à la mort de ses parents, il vend ses biens puis méne la vie de pèlerin. Sur sa route, il soigne avec succès les malades de la peste (qui sévissait alors en bordure de Méditerrannée). Atteint lui-même de la maladie il est chassé par ceux là même qu'il avait guéri, il se retire alors dans la forêt de Sarmato où le chien du seigneur voisin nommé Gothard Pallastrelli lui apporte chaque jour un morceau de pain. Miraculeusement guéri, il retourne à Montpellier, mais il est arrété en cours de route dans la province d'Angera alors en guerre, aux environs de Voghera. Refusant de décliner son identité et pour cela accusé d'espionnage il est jeté en prison. Il y meurt après 5 ans de captivité non sans avoir reçu les sacrements. Sa grand-mère l'identifia grâce à une tache de vin en forme de croix qu'il portait sur sa poitrine . Son culte se développe alors dans toute la France méridionale et à partir du XVI ème siècle s'étend dans toute la France. Ses reliques conservées à Arles furent transportées à Venise en 1485, dans l'église San Rocco.

L'Eglise catholique romaine a consacré Roch de Montpellier saint Patron protecteur et guérisseur des maladies contagieuses en raison de son charisme auprès des exclus de son temps : les pestiférés. Antérieurement à lui, c'était par l'intercession de Saint Sébastien que les malades de la peste adressaient leurs suppliques à Dieu. La Vierge a toujours eu une grande importance dans les secours pour les malheureux pestiférés.


Décembre 2020 : informations concernant sainte Barbe.
Ou Barbara, illustre martyre de Nicomédie dont le culte fut largement répandu dès le V ème siècle tant en Orient qu'en Occident. Sa vie est surtout faite de traditions pour ne pas dire de légendes. Son bourreau aurait été frappé par la foudre d'où l'origine de la dévotion populaire qui l'invoque contre les dangers d'une mort subite provoquée par le feu ou l'électricité. Il semble que cette barbare (Barbara) fut introduite dans le cirque de Nicomédie sans que les spectateurs, parmi lesquels se trouvaient des chrétiens, ne connaissent son nom. Sommée une dernière fois de sacrifier l'encens à l'empereur, elle refusa. Quand les chrétiens vinrent demander son corps, ils ne purent la nommer que "une jeune femme barbare", Barbara. Il en est d'ailleurs de même pour beaucoup d'autres martyrs: René (rené par le baptême), Christian (un chrétien), Christophe (un porte-Christ) etc.. Selon une autre légende, comme elle était d'une grande beauté, son père l'enferme dans une tour. Elle y devient chrétienne. Pour cela, son père la décapite lui-même, mais il meurt aussitôt foudroyé.
Le père Rouillard, de Wisques a résumé ainsi sa biographie: Elle aimait Dieu, beaucoup et trouvait inutile de se marier. Son père déçu lui coupa la tête, mais tomba foudroyé. En Orient, on ne sait plus quand. Mais tout le monde sait que sainte Barbe, à cause de la foudre, est patronne des artilleurs, des artificiers, des mineurs et des carriers; et à cause de son nom, des brossiers, des chapeliers et des tapissiers. On l'invoque même en Haute-Saône pour avoir des enfants frisés..


Décembre 2020 : informations concernant saint Léonard.
D’après la tradition et le récit légendaire de sa vie, écrit au XI ème siècle, Léonard est né dans une famille franque d’officiers de la cour de Clovis à la fin du Vème siècle. Baptisé par saint Rémi, évêque de Reims, il a comme parrain Clovis lui-même, et devient disciple de saint Rémi. Comme celui-ci, il visite les pauvres et les malades. Il obtient du roi le privilège de visiter les prisonniers et de libérer tous ceux qu’il juge dignes de cette grâce. Il refuse la dignité épiscopale proposée par le roi et préfère quitter la cour pour rejoindre son frère Liphar et saint Maximin au monastère de Micy près d’Orléans. Ordonné diacre, il poursuit sa route vers le sud et s’arrête pour installer son ermitage dans la forêt de Pauvain, non loin de Limoges et du tombeau de saint Martial. Au cours d’un séjour du roi d’Aquitaine venu chasser en ces lieux, la reine, arrivée au terme de sa grossesse, a du mal à accoucher. Par ses prières, Léonard intercède et sauve la reine et l’enfant. Le roi veut le remercier par des présents, mais Léonard n’accepte que le territoire de la forêt que son âne pourra délimiter en 24 heures. Il nomme ce domaine «Noblac» pour marquer l’origine royale de ce don. Léonard construit une chapelle en l’honneur de Marie et de saint Rémi : « Notre Dame de Sous les Arbres ». Il accueille auprès de lui deux moines et fait jaillir par miracle une source. Peu à peu des prisonniers libérés par son intercession et d’autres personnes le rejoignent. Il leur partage son domaine pour leur permettre de vivre de leur travail et non « d’aventures et de désordres » et leur enseigne l’évangile. Il meurt un 6 novembre et il est enterré dans la chapelle qu’il avait construite. Son tombeau devient vite un lieu de pèlerinage qui donne naissance à la ville de Saint-Léonard-de-Noblat. «Mort, il opéra des merveilles»


Décembre 2020 : informations concernant le tableau saint Paul à Athénes.
Toile (support) : peinture à l'huile, bois : peint, doré
Description matérielle : Cadre en bois mouluré, peint en noir et baguettes or.
Nom : Prédication de saint Paul à Athènes.
Description de l'iconographie : Scène faisant référence aux Actes des Apôtres, chapitre 17. Paul de Tarse se trouvant à Athènes prêche sur la place publique.
Dimensions : Hauteur = 3,70ml Largeur = 2,40ml
Auteur : Arnould de Wuez, peintre originaire des Flandres, né à Saint-Omer le 17 octobre 1644, mort à Lille le 18 juin 1720. Ce tableau est l'ancien tableau d'autel de la chapelle Saint Jean l'Evangéliste.


Décembre 2020 : informations concernant le confessionnal.
Catégorie : Menuiserie, sculpture XVII ème siècle.
Matériaux : Chêne : vernis
Description : Confessionnal en chêne vernis. Décor sculpté, fronton arrondi sculpté. Porte aourée de style néo-gothique.
Iconographie : Quatre grands séraphins aux figures tourmentées se tiennent en façade, posés sur des volutes surmontées d'un crâne. Leurs ailes sont rabattues sur leurs poitrines. Porte ajourée postérieure (milieu du XIX ème siècle), à motifs géométriques dans le haut et plis de serviette dans le bas. Fronton sculpté d'un bas-relief représentant les âmes du Purgatoire délivrés par des anges.
Dimensions : Hauteur = 2,83ml Largeur = 2,95ml
Provenance : Les confessionnaux proviendraient tous de la chapelle des Dominicians de Saint-Omer.






Cathédrale de Saint-Omer - Chapelle wissocq


Cathédrale de Saint-Omer - Chapelle wissocq


Cloture de la chapelle wissocq-voir description en haut de page
Chapelle wissocq  -  Saint Roch. Statue et son socle. Bois sculpté, polychromé et doré. XVIIe siècle (statue) ; XVIIIe siècle (socle). Hauteur de la statue : 0,72 m.
Cathédrale de Saint-Omer Chapelle wissocq
Cathédrale de Saint-Omer Chapelle wissocq
Cathédrale de Saint-Omer Chapelle wissocq
Cathédrale de Saint-Omer - Chapelle wissocq
Cathédrale de Saint-Omer  -  Chapelle wissocq  -  TRIPTYQUE DE JEAN THORION vers 1500 – 1520

Descriptions des photographies ci-dessous et dessus

La seconde chapelle après la sacristie est la Chapelle de Wissocq, elle date de 1430 – 1440. Écusson de la famille, quatre fois aux clés de voûte. Trois losanges que l’on voit aussi sur la pierre tombale, à la clé du centre sont les armes particulières d’Antoine, « que l’on reconnait au lambel qu’il a pris pour brisure » Wallet.

- Confessionnal
XVII ème siècle : Il vient du couvent des Dominicains. On y voit des séraphins pleurant. Les crânes rappellent notre condition mortelle. Les jésuites faisaient leurs exercices spirituels devant un crâne. Au fronton sont représentées les âmes du purgatoire délivrées par des anges. La porte est du XIX ème siècle.
- Gisant en marbre noir d’Antoine de Wissocq
Sous un enfeu et un arc en accolade, gisant en marbre noir ( Tombeau en ronde bosse ) d’Antoine de Wissocq (mort en 1450). Représente un prêtre, couché sur la dalle, la tête placée sur un coussin et abritée d'un dais cantonné du blason ci-dessus, est désigné par ces deux lignes de minuscule gothique gravées à la marge septentrionale, l'une sur le plat, l'autre sur le biseau :
Marbre noir : 2.26 ml x 1.13 ml. " MAISTRE ANTHOINE DE WISSOC LICENCHET EN LOYS Z BACELLER [ EN DECRET JADIS CHANOINE DES EGLISES DE TEREWANE ET DE CHEENS FONDEUR DE CESTE CHAPELLE QUI TRESPASSA EN LAN DE GRACE M [ CHINCOTE LE XXVE JOUR DE NOVEMBRE PRIIES DIEU POUR SON AME. "
Antoine appartenait à une famille de marchands de vin ( le Vainquai ). Son père, Jean de Wissocq avait fondé l’Hôpital Saint-Jean-Baptiste en 1408. Les Wissocq sont une famille d’échevins qui doivent leur fortune au commerce du vin. Le gisant est en pierre bleue de Tournai, polie jusqu’au noir lumineux... On y voit un souci du portrait. Probablement sculptée à Tournai. Sur les culs de lampe, on voit des anges au drapé fluide avec chacun son phylactère. Probablement le même artiste que le retable de l’Ara Coeli. En regardant de plus près vous verrez une petite chenille dans le feuillage.
- Petit Tryptique au dessus du Gisant
Au dessus de ce tombeau on a réfugié un petit triptyque peint ( 1.27 ml sur 0.95 ml ) terminé par un arc en accolade et représentant l'Assomption de la Vierge. Sur le volet de droite, un personnage qui a posé à terre son vêtement de cardinal, s'agenouille devant un tableau pieux pendu à un arbre dans la campagne. Sur le volet de gauche, le fondateur, accosté de son patron de la main duquel sort cette banderolle :
" ECCE ANGN9 DEY "
Le blason du donateur figure dans le fond du paysage : " écartelé : aux 1 et 4 de sinople à une rencontre de taureau d'or sur un bûcher de ... aux 2 et 3 de gueules à une fasce d'argent. "
Au bas de cette représentation dont la signature d'auteur est effacée, on lit en deux strophes placées bout à bout dans la longueur :

Cathédrale de Saint-Omer - dalle funéraire d'antoine de Wissocq-voir description en haut de page
Cathédrale de Saint-Omer - Chapelle wissocq - tableau adoration des bergers-voir description en haut de page

Descriptions du tableau ci-dessus apportées par les Amis de la Cathédrale

Au dessus de l’autel, triptyque de l’adoration des bergers.

DATE ET AUTEUR
: conception et style archaïques. On le situerait vers 1570 – 1580 alors que le chanoine est décédé bien plus tard, au XVII ème. Probablement un maître local.
DESCRIPTION
: Huile sur bois.
AU CENTRE
: l’adoration des bergers. Le fond du paysage avec ruines. Beaucoup d’émotion et d’intensité dans le regard et l’attitude des bergers. Plus expressive que l’adoration des mages. La construction est en diagonale. Les tons sont doux. Le cadre architectural représente des ruines.
VOLET GAUCHE
: saint Adrien, reconnaissable à son enclume sur laquelle on lui trancha les mains. Officier romain dans l’armée de l’empereur Galère qui applique les décrets de persécution de Dioclétien. Il se convertit devant le courage de 33 martyrs chrétiens. Lui-même subit le martyr la même année en 306 : on le fouette (ses entrailles sortent de son corps), puis on lui coupe les pieds, les jambes et la main. Epée dans la main droite et enclume dans la main gauche. Il n’est pas représenté avec son armure de soldat, ce qui accentue sa proximité avec les bergers. Le lion représente la force, il a un visage très humanisé. Le peintre n’en avait peut-être jamais vu.
VOLET DROIT
: en orant-donateur le Chanoine Adrien de Hennin, chanoine depuis 1605 et mort en 1640. On reconnait son surplis et son aumusse en petit-gris. La table a des pieds animaliers et un défaut de perspective. Sur les deux volets au premier plan, on remarque un « repoussoir » = une touffe de végétation qui donne de la profondeur
AU REVERS
: volet gauche, saint Omer et sa mitre. Volet droit, saint Bertin et son bateau. Cela confirme la provenance locale.
CADRE
: d’origine, chantourné dans la partie supérieure.
EMPLACEMENT
: 1903 (Abbé Dusautoir) : chapelle Saint-Maxime / 1923 (Justin de Pas) : chapelle Saint-Maxime / 1969 : Chapelle Sainte-Aldegonde ( Vierge à l’enfant), mur du fond /1897 Classé monument historique / A partir de 1975, restauré à Paris / Depuis 1980 au Musée Dupuis.


Cathédrale de Saint-Omer - Chapelle wissocq - Statues du XIX ème siècle en plâtre polychrome, avec éléments rapportés (crosse, croix) en bois. Chacune est posée sur une console et sous un dais architectural.
Saint Jean l'Evangéliste, saint Augustin, sainte Marie-Madeleine.

Ci-dessus : descriptions complémentaires apportées par les Amis de la Cathédrale

Au-dessus, encore trois statues : saint Jean (texte du début de son évangile et aigle), saint Augustin tenant un cœur enflammé dans la main ( référence à une phrase des Confessions : « Tu avais blessé mon cœur des flèches de ton amour » et sainte Marie-Madeleine avec un crâne ( elle médite pendant trente ans dans une grotte).


Cathédrale de Saint-Omer - Chapelle wissocq - Le Panneau central représente une  Vierge à l’enfant installée en gloire dans le ciel.
Sur le panneau gauche : Saint Jérôme, dans le désert, est vêtu d’une tunique. Il contemple un petit tableau de dévotion représentant le Christ en croix, entouré de Marie et de Saint Jean.
Sur le panneau droit : Saint-Jean-Baptiste, revêtu d’une tunique rouge, présente le donateur, Jean THORION, agenouillé en prière devant la vierge du panneau central.
Fermé, le triptyque représente une Annonciation : La Vierge est agenouillée devant un pupitre avec l’ange Gabriel derrière elle.

Ci-dessus : descriptions complémentaires apportées par les Amis de la Cathédrale

Dans l’enfeu, triptyque de Jean Thorion 1500 – 1520.
Retable d’une grande qualité, l’un des plus précieux de la cathédrale. Classé Monument Historique en 1908, restauré en 1971, puis au Musée Dupuis en 1981 et parti à Arras dans le trésor du musée. Dans la chapelle de Jean de Wissocq à l’emplacement qui avait été le sien, il est revenu dans la cathédrale en juin 2019.
LES REVERS.
L’intérieur est dépouillé de toute architecture. Un fond rouge suggère un intérieur : on distingue un tapis et un vase contenant un lys, signe de pureté. La Vierge est agenouillée devant un pupitre, un livre de prières posé devant elle. La main droite posée sur le cœur, elle tient de la main gauche les plis de son manteau. Elle semble acquiescer aux paroles de l’ange. Les plis sont comme entaillés dans du bois. L’ange Gabriel plane les ailes déployées. Représentation exceptionnelle dans la peinture française au XV. D’habitude, l’ange est au même plan que la Vierge. Sur le phylactère de l’ange : « Ave gratia plena, Dominus tecum ». La Vierge reçoit les rayons divins de la nuée de laquelle descend la colombe du Saint-Esprit. Sur le phylactère de la Vierge : « Ecce ancilla domini, fiat michi secundum verbum tuum.
PANNEAU CENTRAL
Vierge à l’enfant en gloire dans le ciel. Elle est dans un halo d’or en forme de mandorle qui incarne le monde divin. Couronnée et vêtue d’un manteau bleu, elle est assise sur un arc-en-ciel et entourée d’angelots. Deux anges dans les coins supérieurs lui offrent un lys. A gauche, un buisson de roses et à droite, un buisson couvert de fleurs champêtres.
VOLET DROIT
Blason du donateur dans le paysage. Paysage clos par une barrière d’arbres – traitement du feuillage typique de l’art flamand. Saint Jean-Baptiste, dont on remarque le visage émacié et les mains fines, présente le donateur portant une tunique rouge, un surplis et ayant l’aumusse sur le bras. Son visage est encore jeune, il est représenté bien avant son décès.
VOLET GAUCHE
Saint Jérôme est vêtu d’une tunique de bure et tient dans la main ce qui semble être une pierre de contrition. Il contemple un tableau de dévotion qui représente le Christ en croix, entouré de Marie et Jean. Dans une lettre, saint Jérôme dit avoir gît aux pieds du Christ en vision et les peintres en font souvent cette représentation. Il a posé à terre son habit de cardinal. A ses pieds le lion, son attribut, l’accompagne. (La légende de saint Jérôme raconte qu’il a retiré une épine de la patte d’un lion). A l’arrière, paysage de collines et d’arbres animé par un édifice religieux. Dans le lointain, un mont et un château. Saint Jérôme a traduit la Bible en latin (= la Vulgate). Comme le donateur a une fonction sacerdotale, le choix de Jérôme n’est pas étonnant.
LE DONATEUR
En 1483, un maître de musique du nom de Jo Thorion, est noté à l’église de l’Annonciation à Florence. Les chanteurs étaient recrutés dans toute l’Europe. Il est présent à Douai à partir de 1485. Maître de chant et des enfants de chœur à la cathédrale de Saint-Omer à la fin du XV et début XVI. En 1501, Erasme loge à l’Abbaye Saint-Bertin. Il écrit de la part de l’Abbé Antoine de Bergues au Cardinal Giovanni de Medici, futur Léon X, qui a logé à l’abbaye. Il envoie au cardinal deux chants composés par « le chef de l’art musical en notre ville… qui a été élevé dans la famille des Medici ».
LE PEINTRE
Probablement un peintre local, il a le style des peintres flamands des Pays-Bas du Sud. Le paysage et les arbres sont bien dans la tradition flamande. Il y a une grande qualité d’exécution. Deux peintres audomarois pourraient correspondre : David de Sauti ou Michel le Tieulier.


Saint Roch Roch, médecin de métier qui soigna les pestiférés de l'époque à Rome et fut atteint de la maladie. Se retirant de la société pour éviter les contagions,
il allait mourir de faim quand un chien eut pitié de lui et lui ramena quotidiennement un pain dérobé à son maître.
Ce dernier en suivant l'animal découvrit le malade et lui porta secours. Saint Roch est toujour représenté avec	son chien ce qui donna l'expression française - c'est saint roch et son chien -	.
Ces deux amis sont toujours ensemble c'est comme saint roch et son chien.

Ci-dessus : descriptions complémentaires apportées par les Amis de la Cathédrale

Statues de saint Roch du XVII ème et socle du XVIII ème, de saint Adrien ( ?) et de sainte Barbe (tête reliquaire du XVIII ème). Saint Roch est né en 1295. Fils du gouverneur de Montpellier, médecin, il contracte la peste au contact des malades. Il se retire pour éviter la contagion et serait mort de faim, si son chien ne lui avait pas apporté tous les jours du pain.


Sainte Barbe aurait vécu au milieu du III ème  siècle en Anatolie sous le règne de l’empereur Maximien. Son père, Dioscore, était un riche édile païen d'origine phénicienne.
Selon la légende, son père décide de la marier à un homme de son choix, elle refuse et décide de se consacrer au Christ. Pour la punir, son père l’enferme dans une tour à deux fenêtres. 
Mais un prêtre chrétien, déguisé en	 médecin, s’introduit dans la tour et la baptise. Au retour d’un voyage de son père, Barbe lui apprend qu’elle a
percé une troisième fenêtre dans le mur de la tour pour représenter la Sainte Trinité et qu’elle est chrétienne.
Furieux, le père met le feu à la tour. Barbe réussit à s’enfuir mais un berger découvre sa cachette et avertit son	père.
Ce dernier la traîne devant le gouverneur romain de la province, qui la condamne au supplice. Comme la jeune fille refuse d’abjurer sa foi, le gouverneur ordonne au père de trancher lui-même la tête de sa fille. 
Elle est  d'abord torturée : on lui brûle certaines parties du corps et on lui arrache les seins. Mais elle refuse toujours	 d'abjurer sa foi. 
Dioscore la décapite mais est aussitôt châtié par le Ciel : il meurt frappé par la foudre. Quant au	berger qui l'a dénoncée, il est changé en pierre et ses moutons en sauterelles.
Quand les chrétiens viennent demander le corps de la jeune martyre, ne voulant ni utiliser son prénom païen ni se dévoiler en utilisant son prénom de baptême chrétien, 
ils ne peuvent en parler que comme la jeune femme barbare , d'où le nom de sainte Barbara qui lui est donné.
Quatre grands séraphins aux figures tourmentées se tiennent en façade, posés sur des volutes surmontées d'un crâne. Leurs ailes sont rabattues sur leurs poitrines. Porte ajourée postérieure (milieu du XIX ème siècle), à motifs géométriques dans le haut et plis de serviette dans le bas. Fronton sculpté d'un bas-relief représentant les âmes du Purgatoire délivrés par des anges.
Saint Paul à Athénes du peintre Arnould de Vuez(1644-1720). Scène faisant référence aux Actes des Apôtres, chapitre 17. Paul de Tarse est à Athènes prêchant sur la place publique.

Descriptions du tableau ci-dessus apportées par les Amis de la Cathédrale

Tableau d’Arnaud de Vuez :
Saint Paul devant l’Aréopage datant des années 1690. Sur ce tableau, harmonie des bleus et équilibre. Architecture, perspective, carrelages, marches. Paul n’arrive pas à les convaincre de la Résurrection, idée qui va à l’encontre de la culture grecque. Pourtant Paul était parti d’un point intéressant : « En parcourant votre ville, j’ai trouvé un autel avec l’inscription : « Au dieu inconnu ». Eh bien moi, ce que vous adorez sans le connaître, je viens moi vous l’annoncer ». Certains membres de l’Aréopage sont quand même pensifs : « Quelques hommes cependant, s’attachèrent à Paul et devinrent croyants. »
Arnould de Vuez
Né à Saint-Omer en 1644, il y passe une quinzaine d’années avant d’être disciple à Paris de frère Luc. En Italie, il est inspiré par Raphaël et les Carraches. A la suite d’un duel où il a tué un homme, il part à Paris. Il y répond à des commandes pour le Roi et l’Eglise. Nouveau duel qui le fait quitter Paris pour Constantinople pendant un an. Revenu à Paris il travaille comme collaborateur de Lebrun. Il vit ensuite à Lille de 1694 jusqu’à sa mort en 1720. Il y conçoit de nombreux décors d’églises notamment l’Hospice Comtesse (tableau du maître autel : Présentation de Marie au temple. Chez lui les visages sont plus importants que le décor.


Le bon saint Eloi, orfèvre à la cour du roi Clotaire II dont il sera ensuite le trésorier, deviendra le principal conseiller du roi Dagobert. Eloi, devenu prêtre puis évêque de Noyon auprès du second souverain, consacre sa vie à secourir les pauvres et à racheter les esclaves. Les fidèles lui attribueront des travaux d'orfèvrerie prestigieux, notamment des châsses, et de nombreux miracles après sa mort. Eloi aurait coupé la patte d'un cheval pour le ferrer plus facilement, avant de la remettre en place. Il aurait également reconduit le diable, déguisé en femme afin de le tenter, en lui attrapant le nez avec des tenailles.
D’après la tradition et le récit légendaire de sa vie, écrit au XIème siècle, Léonard est né dans une famille franque d’officiers de la cour de Clovis à la fin du Vème siècle. Baptisé par saint Rémi, évêque de Reims, il a comme parrain Clovis lui-même, et devient disciple de saint Rémi. Comme celui-ci, il visite les pauvres et les malades.


Descriptions de la clôture ci-dessous

- La clôture de marbre et albâtre
Composée de marbre et albâtre elle est due à l’archiprêtre Pierre Descamps, mort en 1629. Elle date de 1621, (date au revers gravée dans l’albâtre). colonnettes corinthiennes, statues du XVII ème siècle de Notre-Dame et de saint Jean l’Evangéliste tenant son emblème, un calice d’où sort un serpent. La statue de sainte Claire date du XIX ème siècle.

Clôture de la chapelle de wissocq composée de trois compartiments de quatre colonnes et deux colonnes engagées en marbre veiné brun clair et calcaire noir de type pierre de Tournai.

Cathédrale de Saint-Omer  -  Chapelle Antoine de Wissocq   -  clôture
Cathédrale de Saint-Omer  -  Chapelle Antoine de Wissocq   -  vitrail
Cathédrale de Saint-Omer  -  Chapelle Antoine de Wissocq   -  clés de voute
clés de voutes de la chapelle Antoine de wissocq

Photographe

Montage & Photographies Les Amis de la Cathédrale

Textes et documentation provenant des archives de l'association "Les Amis de la Cathédrale". Si vous constatez une erreur sur cette page n'hésitez pas à le signaler à l'équipe en charge de la documentation en cliquant ICI.