Dallage de la chapelle saint Nicolas

Le premier paragraphe de cette page est consacré aux techniques de pavement employées au moyen-âge. Si vous ne disposez pas du temps suffisant pour lire ces généralités vous pouvez accéder directement au dallage de la chapelle en cliquant ICI .
 Techniques de pavement employées au moyen-âge  
 
 Sophie Lamadon-Barrère 
Docteur en histoire de l’art médiéval ( dont la thèse a porté sur Les pavements à incrustation des églises de la France du Nord, XIIe - XIVe siècles ) a publié une étude pour l'institut de recherches historiques du Septentrion "Dalles gravées à effigies et sceaux équestres : le cas des Sainte-Aldegonde de Saint-Omer (XIII ème siècle)". Nous recommandons la lecture de cette publication ( 14 pages ) avant de continuer la visite de notre site, vous la trouverez  ICI . Cette publication est à notre avis un préalable incontournable.
Au début du Moyen-Âge central, les Dallages étaient réalisés suivant la technique des mosaïques de pavements, cette pratique a perduré jusqu'à la fin de l’époque romane.
La technique d’incrustation de résines colorées dans la pierre est un procédé décoratif peu courant, dont l’origine remonte à l’Antiquité. En France, les historiens ont répertorié trois régions ou cette technique fut utilisée pour les dallages, le mobilier liturgique et pour habiller les murs. La première est la région lyonnaise, la deuxième est la Bourgogne, la troisième est le nord de la France. Le Nord englobe treize sites ( dont les cathédrales d’Arras, de Thérouanne, de Tournai, de Saint-Omer ... ) . D'autres morceaux du pavement initial sont dans les collections du musée de l'hôtel Sandelin de Saint-Omer. L’implantation d’origine de ces dalles n’est pas connue, nous savons seulement qu'en 1830 elles se trouvaient dans le pavement du transept nord, lorsque Ludovic Vitet s'est inquiété de leur sort. Elles furent restaurées et accrochées sur les murs de la chapelle de Saint-Omer, puis à nouveau déposées en 1880 et replacées dans le dallage de la chapelle du Sacré-Coeur, avec d’autres dalles nouvellement restaurées, où elles se trouvent toujours.
 Emmanuel Wallet 
Emmanuel WALLET dans son ouvrage édité en 1847 "Description du Dallage de la Cathédrale de Saint-Omer", nous apprend beaucoup sur l'histoire du dallage. Il fait dans cet ouvrage référence au travail d'un autre contributeur qui à oeuvré à faire connaitre l'histoire de la Cathédrale un siècle au paravant à savoir : "Monsieur Deneuville curé de sainte Aldegonde décédé en 1731".
Emmanuel WALLET écrit en substance ceci :

On sait que c’est vers 1836 que les membres de la fabrique de l’église de Notre-Dame commencèrent à faire construire le pavé en marbre de la nef principale de 1'église, où se trouvait une partie des dalles gravées, c’est également vers cette époque que la Société de la Morinie nomma une commission mixte de membres de cette Société et d’autres membres de la fabrique de Notre-Dame pour sauvegarder ces précieux restes d’antiquite. Monsieur Vitet fit un rapport circonstancié sur l'importance de ces dalles qu'il transmit au ministe. Grâce à ce rapport la commission obtint une partie des secours pécuniaires, indispensables pour la mise en état de conservation et pour la restauration de ces précieux restes. On proccda alors avec une partie de ces dalles à la construction d’un pavé dans la chapelle située à droite, au fond de l’église, et qui était encore totalement dévastee depuis la Révolution. On eut l’heureuse idée de la consacrer à saint Omer ( ancienne saint Jean Evangéliste ), et d'incruster dans ses parois quatre grandes dalles de chevalier équestre, dont les inscriptions apprennent qu’elles sont dédiées au dit saint, mais cette chapelle est loin d’avoir reçu son complément de décoration. Quelques autres dalles qui étaient presque intactes ont aussi été recueillies et placées sur les murs de l’église dans le transsept gauche. Puis, les travaux furent arrétés, soit par le manque de fonds, soit parce que l’on pensa avoir assez fait en sauvant les principales dalles. On mit en dépôt une infinité de pierres gravées dont on crut n’avoir pas assez de morceaux pour former des sujets entiers. Mais d’après les dessins que nous publions, on verra qu’il y a encore une infinité de dalles aux dessins précieux que l’on pourra recomposer à l’aide des morceaux existant dans diverses parties de l’église et avec ceux que l’on dit avoir mis en dépót.
Les éléments sauvegardés sont de pierre jaunàtre gravées, représentant une variété infinie de dessins, qui ne sont vraiment que des sujets dessinés au trait, et dont le fond évidé de quelques millimètres de profondeur est encore en partie rempli de Mastic coloré à fleur de la surface de la pierre. Ce mastic de couleur variée, est tanôt brun de diverses nuances, tantôt ardoise plus ou moins foncé ou rouge brique tirant plus ou moins sur le jaune, quelquefois enfin, d’un rouge aussi vif que le minium. Les sujets que représentent ces dalles sont très-nombreux : on y voit des chevaliers sur leurs coursiers tenant la lance au poing ou en arrêt, ayant leurs boucliers armoirés, d'autres couverts de leur cotte de mailles et d’un vaste bouclier , combattant à pied contre des lions, des lutteurs des centaures, des éléphants armés en guerre, des sujets religieux, tels que : la Nativité de J.C., Jésus mis au tombeau, l’apparition de l’ange aux saintes femmes, des religieux en prière, des pélerins, le chemin de Jérusalem, une pierre sépulcrale représentant deux religienx lisant l'office des morts à côté du défunt, enfin, des rois sur leur trône, une chasse aux oiseaux, les signes du zodiaque et les travaux de chaque mois de le l’année, les arts libéraux , tels que : la musique, l’astronomie, la fable du Renard et de la Cigogne, de grandes arabesque très variées de composition, d’autres grandes dalles sur lesquelles sont inscrits plusieurs cercles ou espèces de médaillons dans lesquels sont représentés des animaux et des figures fantastiques, dans des poses bizarres et contournées, et même un un évèque, la,crosse en main et la mitre en tête, etc. Les dalles dont nous venons de parler sont les plus grandes , mais c’est surtout sur les petites dalles oú les artistes ont représenté tout ce que leur imagination déréglée leur a suggéré : on y voit des animaux chimériques dans des positions variées, des sirènes, des quadrupèdes et des oiseaux fabuleux se mordant la queue de diverses manières, et d’autres aboutés en rond de la tête à la queue, des satyres, des centaures, des sagittaires, des griffons, des singes mangeant des pommes, des ânes jouant de la harpe, d’autres aniniaux jouant de la viole, des lions, des éléphants armés en guerre comme sur les dalles plus grandes, des cerfs, des ours, des lions ailés, ainsi que des chameaux a tête humaine des oiseaux monstrueux et d’autres aussi à tête humaine, des aigles dragonnés ou à queue de serpent, des loups dévorant leurs mamelles, des sangliers mangeant des glands, des oiseaux montés sur des quadrupèdes, des coqs à buste d’homme, des hommes montés sur des 1 icornes marinées et d’autres sur des oiseaux, des singes montés sur des chèvres, des hommes ou singes a tête de perroquet avec des oreilles de quadrupède, et tenant un oiseau fabuleux entre les jambes, des cygnes adossés et enlacés de la tête et du cou, d’autres oiseaux posés en sautoir, des espèces de phénix ayant la queue qui finit par un ornement, etc. D’autres de ces petites dalles ont des sujets moins capricieux que ceux qae nous venons de décrire, tels que des personnes en prière, une tête à trois visages , un calice, une clef , ainsi qu'un grand nombre de rosaces et d’arabesques variées. 11 se trouve en fin d’autres dalles qui ne peuvent avoir servi que comme bordures et représentant une variété d’arabesques ainsi que des rinceaux continus, entremèlées quelquefois d'oiseaux fabuleux, de tireurs d’arc ou de centaures s’attaquant. Nous croyons , en terminant la description de ces dalles, devoir rappeler ce que dit monsieur Vitet dans son rapport sur ces mêmes objets : rien ne peut donner une plus fidèle image de ce mélange de bigarrure, de traditions d'usages, de costumes, mi-partie orientaux et enropénas, qui s’emparèrent de l’Occident vers l’époque des Croisades. Les dessins des figures et animaux de ees dalles peuvent être comparés au trait pur et coulant des beaux hiéroglyphes Egyptiens. Quant au format de ces dalles , dont les grandes sont un composé de plusieurs morceaux, on peut les classer comme ayant trois dimensions diiférentes, à l’exception de deux sujets dont les débris nous ont donné un carré de plus de 3.00 ml de côté. Les grandes dalles ont 1.43 ml à 1.47 ml de côté, les moyennes 0.87 ml à 0.89 ml de côté et les petites de 0.28 ml à 0.29 ml de côté. On conçoit qu’avec ces élémens divers de grandeur, et les variations de sujet que ces da11es représentent, ainsi qu’avec les diverses couleurs de mastic, on puisse parvenir à faire une infinité de combinaisons diverses de pavés qui rappelleraient ces riches décorations du moyen-âge, et dont nous donnerons un aperçu après la description de nos planches. Nous donnerons ensuite le moyen que nous avons imaginé de réparer ces précieux restes de pavés d’une manière économique, sans faire de ces restaurations presque toujour nuisibies, qui sont loin de satisfaire l’archéologue et l'artiste, parce que souvent on confie ce travail à des ouvriers qui saisissent mal le sentiment et le style des originaux, de manière que, au lieu de faire une restauration utile, ils y font une déplorable mutilation, ce qui malheureusement est sans remède.


Recollement des dalles par Emmanuel Wallet

La planche I concerne les sujets guerriers

Sur la planche 1 de son ouvrage des dalles sont repérées 1 à 4. Ces dalles qui étaient dans le pavement de la Nef, et du Transept sud furent déplacées ( lors du dallage en marbre de la Nef et du Transept sud ) dans la chapelle du saint esprit. Au moment ou Monsieur Wallet écrivit son livre elle y était déjà, et de nos jours elles y sont encore :
Messieurs Deneuville et Hermand sont d'accord pour affirmer que Foulques de Sainte Aldegonde vivait en 1221 et en 1262 ( traces retrouvées dans certains actes ). La dalle équestre représentant Foulques est à gauche de l'autel ( elle comporte du masti d'une seule couleur ), voir la photo ci-dessous.
Messieurs Deneuville et Hermand sont d'accord pour attribuer à Egidius ( Gilles de Sainte Aldegonde ) la dalle équestre à droite de l'autel, Egidius fut le deuxième mayeur de Saint-Omer de 1325 à 1331. Cet Egidius n'était pas l'ainé des enfants de Foulques, et ses armoiries étaient différentes de celles de Foulques, mais à cette époque et dans cette région les armoiries n'étaient pas héréditaires. La dalle équestre est à droite de l'autel ( elle comporte du mastic de deux couleurs ), voir la photo ci-dessous.
Messieurs Deneuville et Hermand sont d'accord pour attribuer à Guillaume Wasselin la dalle équestre à gauche de la clôture, Guillaume fut échevin de Saint-Omer de 1287 à 1307, un diplome de 1239 atteste que Guillaume et Nicolas sont les frères Wasselin. La dalle équestre est à gauche de la clôture ( elle comporte du mastic de plusieurs couleurs ), voir la photo ci-dessous.
Messieurs Deneuville et Hermand sont d'accord pour attribuer à Nicolas Wasselin la dalle équestre à droite de la clôture, un diplôme de 1239 atteste que Guillaume et Nicolas sont les frères Wasselin. La dalle équestre est à droite de la clôture ( elle comporte du mastic de plusieurs couleurs ), voir la photo ci-dessous.
Emmanuel Wallet nous fait encore remarquer que les chevaliers de nos dalles n’ont pas de casques, ils ont des couronnes formées d'un filet de fleurons comme les fils de Louis VIII et de Louis IX, alors qu'ils n'étaient pas fils de roi.

Sur la planche 1 de son ouvrage des dalles sont repérées 5 & 6. Ces dalles qui étaient dans le pavement de la Nef, furent déplacées ( lors du dallage en marbre de la Nef ) dans la travée 5 du Déambulatoire en face de la chapelle Absidale. Au moment ou Monsieur Wallet écrivit son livre elle y était encore, mais de nos jours elle a disparu :
Dans son ouvrage intitulé "Dallages de la Cathédrale de Saint-Omer" paru en 1847 Emmanuel Wallet nous indique à la page 30 qu'à cette date, 2 dalles équestres étaient insérées dans le Dallage des Caroles face à la chapelle Absidale. De nos jours le pavage est exclusivement composé de carreaux vernissés noir et jaune.

chevalier croisé chevalier croisé

Sur la planche 1 de son ouvrage ces dalles sont repérées 5 & 6. La première représente un chevalier croisé ( à cause des 3 croissants ) portant lance et bouclier ( 3 coquilles semées de tréfle ). La deuxième représente également un chevalier, mais cette dalle est tellement usée, que les inscriptions sur le bouclier et sur le pourtour de la dalle sont effacées, le mastic du fond est rouge 'brique'. Emmanuel Wallet nous fait encore remarquer que les chevaliers de nos dalles n’ont pas de casques, ils ont des couronnes formées d'un filet de fleurons comme les fils de Louis VIII et de Louis IX, alors qu'ils n'étaient pas fils de roi.
A ce jour ( Mai 2024 ) nul ne sait ou sont ces deux dalles équestres.





Sur la planche 1 de son ouvrage une dalle est repérée 7. Cette dalle qui était à l'origine dans la première travée de la Nef sous les orgues, fut déplacée ( lors du dallage en marbre de la Nef ) dans la travée 5 du Déambulatoire en face de la chapelle Absidale. Au moment ou Monsieur Wallet écrivit son livre elle y était encore, mais de nos jours elles ont disparu :
Monsieur Wallet note que cette dalle plus ancienne que les 4 dalles de la chapelle du saint Esprit, est originale, car le chevalier porte un casque plat contrairement aux autres chevaliers de la chapelle du saint Esprit qui sont coiffés de liserets à fleurons. Ce casque plat ainsi que la bannière refendue en trois sont en usage ( d’après les sceaux ) chez les Comtes de Flandre , vers la deuxième moitié du XII ème siècle. chevalier Cette pierre est tellement usée, qu’on ne distingue plus que quelques lettres de ses inscriptions. Les armoiries du bouclier, que le chevalier porte de la main droite, contre l’usage en vigueur, sont différentes des armoiries dèjà décrites, représentent le 'ray d’escarboucle', qui, comme on le sait, faisait partie de l’armoirie de Saint-Bertin. Enfin ce chevalier inscrit dans un cercle note une originalité pour l'époque.
A ce jour ( Mai 2024 ) comme pour les deux dalles repérées 5 & 6 qui devraient être ( mais qui ne le sont pas ) dans le dallage du déambulatoire face à la chapelle Absidale dans la travée H5, nul ne sait ou est cette dalle équestre repérée 7.







Sur la planche 1 de son ouvrage une dalle est repérée 8. Ce fragment de dalle qui était à l'origine dans le pavement de la Nef, fut déplacée ( lors du dallage en marbre de la Nef ) dans la chapelle saint Omer. Au moment ou Monsieur Wallet écrivit son livre elle y était encore, mais de nos jours elle a disparu :
Monsieur Wallet note que ce fragment de dalle est plus ancien ( XII ème siècle ) que les 4 dalles de la chapelle du saint Esprit, représente un chevalier qui porte une cotte de mailles et un grand bouclier. Il combat contre un animal. Le mastic est rouge brique. chevalier Cette pierre ne comporte aucune inscription. Les armoiries du bouclier, semblent comporter une croix latine.












Sur la planche 1 de son ouvrage deux dalles sont repérées 9 ( croquis de gauche ) & 10 ( croquis de droite ).
Ces dalles qui étaient dans le pavement de la Nef, furent déplacées ( lors du dallage en marbre de la Nef ) dans la chapelle saint Omer. Au moment ou Monsieur Wallet écrivit son livre elles y étaient déjà, et, de nos jours elles y sont toujours :
Monsieur Wallet décrit cette dalle : "ces deux dalles représentant deux éléphants armés en guerre, ils sont en regard comme ayant servi jadis de pendant, la dalle repérée 9 est assez bien conservée. Le mastic est rouge brique."
Monsieur Wallet décrit cette dalle : "ces deux dalles représentant deux éléphants armés en guerre, ils sont en regard comme ayant servi jadis de pendant, la dalle repérée 10 est en très mauvais état . Le mastic est rouge brique."
repère 9 éléphant armé en guerrerepère 10 éléphant armé en guerre Ces animaux furent très utilisés par les Carthaginois au II ème siècle avant Jésus Christ. Ils furent également sur tous les champs de batailles en Perse en Grèce en Macédoine aux III ème et IV ème siècle avant Jésus Christ. Plus tard au III ème siècle, ils furent présents sur tous les champs de bataille en Egypte, et utilisés également lors de la deuxième guerre Punique. Ces animaux furent très utilisés lors des batailles en Chine et en Inde du IV ème au VI ème siècle. Durant l'époque médiévale, ces animaux ne seront plus présents sur les champs de bataille européens qu'à de rares occasions. Ce fut le cas lorsque Charlemagne utilisa son éléphant, Abul-Abbas, offert par le calife Hâroun ar-Rachîd, pour combattre les Danois en 804, ou lors de la 6 ème Croisade quand Frédéric II captura un éléphant au Proche-Orient, qui fut utilisé au combat.

Sur la planche 1 de son ouvrage deux morceaux de dalle sont repérées 11 ( croquis de gauche ) & 12 ( croquis de droite ).
Ces dalles qui étaient dans le pavement de la Nef, furent déplacées ( lors du dallage en marbre de la Nef ) dans la chapelle saint Omer. Au moment ou Monsieur Wallet écrivit son livre elles y étaient déjà, mais, de nos jours elles ont disparu :
Monsieur Wallet décrit cette dalle : "il ne reste de l’inscription que quelques lettres. Pourrait-on y voir l’allégorie d'un tribunal militaire en discussion ? L’inscription porte, en effet, le mot LITES......, parce que sur cette portion de dalle, on remarque une grande figure assise et entourée de guerriers de petite dimension. "
Monsieur Wallet décrit cette dalle : "Portion de dalle dont le dessin est assez pur, mais dont le mastic est tombé. La manière dont sont agencés les deux combattants ou lutteurs, nous a déterniné à la publier, quoique bien incomplète et très usée."
tribunal militairelutteurs Monsieur Wallet ne dit pas ou ces deux morceaux de dalles ont été reposés, ils provenaient de la Nef et faisaient partie du lot de dalles récupérées à la Cathédrale de Thérouanne. De nos jours, ces fragments de dalles ne sont pas dans la Cathédrale de Saint-Omer.






La planche II concerne les sujets religieux

La liste de ces dalles est énumérée en début de chapitre au paragraphe consacré à Emmanuel Wallet.

La planche III concerne les grandes dalles à sujets variés

La liste de ces dalles est énumérée en début de chapitre au paragraphe consacré à Emmanuel Wallet.

La planche IV concerne les moyennes dalles à sujets variés

La liste de ces dalles est énumérée en début de chapitre au paragraphe consacré à Emmanuel Wallet.

La planche V concerne les petites dalles à sujets variés

La liste de ces dalles est énumérée en début de chapitre au paragraphe consacré à Emmanuel Wallet.

La planche VI concerne les diverses autres dalles

1-Dalles de moyenne dimension à sujets variés. 2-Dalles intactes jamais utilisées en pavement. 3-Dalles de Blaringhem. 4-Dalles de l'ancienne collégiale d'aire.

La planche VII concerne les grandes dalles historiques

La liste de ces dalles est énumérée en début de chapitre au paragraphe consacré à Emmanuel Wallet. Notons que ses croquis font ressortir la restaurations des mastics dans leurs couleurs d'origines.

La planche VII concerne les esquisses d'agencement

Ces croquis ne sont que des probabilités.

La planche IX est un supplément

Deux carrelages composés de carreaux de terre cuite vernissée.


Afin de comprendre le déroulement des différents chantiers de dallage, nous définirons 5 périodes principales pour les phases de création, dépose, repose du pavement.

1 De 660 à 1032.
Durant cette période la petite église en bois érigée en 660 par Omer se transforma au fil des siècles, elle fut d'abord agrandie car car la population ne faisait que croitre, puis elle fut consolidée par une enveloppe en pierre afin de résister aux razzias Vikings du IX ème siècle. Enfin elle fut totalement fortifiée en pierre au X ème siècle. A cette époque le sol était de terre battue.
2 De 1032 à 1553.
Dans un acte publié en 1032 nous apprenons que l'ancienne église fut démolie ( peut-être à la suite d'un incendie ? ) pour en construire une autre. L'ancienne église occupait une surface au sol plus importante que la nouvelle, mais sa hauteur était moindre. Dans un autre acte daté de 1052 nous apprenons que les reliques de saint Omer furent transférées dans la nouvelle église qui était en partie achevée ( Nef & Transept ), et c'est à cette date que la ville abandonna le nom de Sithiu au profit de Saint-Omer. Au XI ème siècle il n'y avait pas de pavement dans l'église, le sol était de terre battue avec néanmoins quelques grandes dalles gravées en pierre bleue ici et là posées sur le sol. Au XII ème siècle Monsieur Deneuville ( au terme de très longues recherches ) estime que les grandes dalles gravées en pierre bleue recouvrent plus de la moitié de la surface au sol, l'autre moitié est toujours en terre battue. Monsieur Deneuville affirme que c'est en 1260 que la terre battue à laissé la place aux grandes dalles gravées et aux carreau en terre cuite ( non vernissés ). Au XV ème siècle la Tour Porche ouest fut construite, et son emprise au sol consolidée par des fondations importantes. Les dalles gravées existantes furent remplacées sur l'emprise de cette Tour ( travées A1 & A2 ) par des dalles gravées. Parmi ces dalles il y avait une dalle équestre au centre de la Tour représentant un chevalier dans un cercle ( Monsieur Wallet en fait la description dans son livre paru en 1847 "Pavement de Notre-Dame" ). Cette description est reprise sur le dallage de la Nef ( travées A1 & A2 ).
3 De 1553 à 1554.
En 1553 fut rasée la Cathédrale de Thérouanne par Charles Quint. A cette époque, le pavement de la Nef des chapelles et du Transept de la Cathédrale de Saint-Omer était constitué de carreaux ( de 0.20 ml x 0.20 ml )en terre cuite ( pour certains vernissés ). Etaient insérées dans ce pavement de carreaux, des dalles gravées en pierre bleue ( Tombales ou Exvotos de dimensions variées : de 2.00 ml x 1.00 ml environ ). Etaient insérées également dans ce pavement de carreaux, de grandes dalles carrées gravées de 1.43 ml à 1.47 ml de côté, des moyennes dalles carrées gravées 0.87 ml à 0.89 ml de côté, et des petites dalles carrées gravées de 0.28 ml à 0.29 ml de côté. Les Chapelles et le Déambulatoire étaient pavés de carreaux ( de 0.20 ml x 0.20 ml ) en terre cuite ( pour certains vernissés ). Certaines chapelles ( comme celle de saint Martin ) n'avaient aucun dallage mais seulement un sol pavé de blocs de grés qui servaient aussi à paver les routes.

4 De 1554 à 1840.
Dès 1554 la décision fut prise d'incorporer au dallage existant de la Cathédrale de Saint-Omer, les dalles récupérées de la Cathédrale de Thérouanne. La Nef et le Transept furent impactés par cette décision. Les chapelles la Tour et le Déambulatoire ne furent pas impactés par cette décision.

5 Après 1840.
De 1839 à 1840 il fut procédé au remplacement du dallage du Déambulatoire qui datait du XVI ème siècle par des carreaux en céramique de couleur jaunâtre et noir.
De 1840 à 1841 la Nef ( travées centrales dont le dallage datait du XVI ème siècle ) fut pavée de dalles de marbre.
De 1842 à 1843 la Nef ( travées latérales sud dont le dallage datait du XVI ème siècle )fut pavée de dalles de marbre.
De 1845 à 1846 le Labyrinthe et le Choeur des chanoines ( dont le dallage datait du XVI ème siècle ) furent pavés de dalles de marbre.
En 1847 le parvis du Doxal ( dont le dallage datait du XVI ème siècle ) fut pavé de dalles de marbre.
En 1850 les Chapelles de saint Antoine de Padoue, de l'ancienne saint Gilles, de saint Job ( dont le dallage datait du XVI ème siècle ) furent pavées de dalles de marbre.
De 1849 à 1850 la Nef ( travées latérales nord D3 à D8 dont le dallage datait du XVI ème siècle ) fut pavée de carreaux en céramique de couleur jaunâtre et noir.
En 1850 le Transept travée F3 ( ancienne chapelle saint Charles Boromée ) fut pavée de dalles de marbre. De 1849 à 1850 le Transept nord ( travées E4, F4, G4, E3 dont le dallage datait du XIII ème siècle ) fut pavée de carreaux en céramique de couleur jaunâtre et noir.
En 1851 le Transept nord ( travées centrales G2, G3 dont le dallage datait du XIII ème siècle ) fut pavée de carreaux en céramique de couleur jaunâtre et noir, en y insérant des dalles funéraires du XVII ème siècle.
Les travées E1, E2, G1, F1, F2 du transept nord ne furent pas impactées par le chantier de dallage des années 1850, cette zône qui avait été remaniée en 1554, est composée de dalles gravées en pierre bleue du XVII ème siècle, de dalles funéraires du XVIII ème siècle et de petites dalles en grès marron et noir. Cette partie du transept nord n'a pas beaucoup changé depuis le XVI ème siècle.
De 1848 à 1849 le Transept sud ( toutes travées confondues dont le dallage datait du XIV ème siècle ) fut pavée de dalles de marbre.
En 1879 la chapelle Absidale ( dont le dallage datait du XVI ème siècle ) fut pavée en dalle de pierre de Grenoble ( carrelage à motifs divers ).
En 1900 les chapelles du saint Esprit et de saint Jean Evangéliste ( dont le dallage datait du XV ème siècle ) furent pavées avec les dalles gravées récupérées dans la Nef et qui provenaient eux-même de l'ancienne Cathédrale de Thérouanne rasée en 1553.
Les travées situées sous la Tour Porche datant du XV ème siècle ont été modifiées en 1554, date à laquelle on y inséra quelques dalles gravées de pierre bleue ( représentant des chevaliers ) ainsi que des dalles à motifs divers en pierre jaunâtre provenant de l'ancienne Cathédrale de Thérouanne rasée en 1553. Il faut cependant noter que les 3 dalles gravées aux motifs de chevaliers ont de nos jours disparu de ce dallage elles ont été remplacé par des petites dalles de pierre bleue.
La Tour octogonale possédait un dallage datant du XVI ème siècle composé de petits carreaux ( de terre cuite vernissée ) de couleur dont certains avaient des motifs divers, le même dallage habillait le plancher du 1 er étage. Le dallage du rez de chaussée fut remplacé au XX ème siècle par un carrelage de couleur, celui de l'étage est dns son jus. Il faut noter qu'un fragment du dallage du rez de chaussée fut conservé et exposé dans la Tour.
Au XX ème siècle, le Choeur des Chanoines fut remanié ( à la faveur du déplacement de l'autel principal vers l'ouest ), à cet emplacement initial des fouilles archéologiques furent entreprises pour retrouver une éventuelle crypte, les recherches dit-on furent vaines, et il fut décidé de reboucher l'excavation, comme le marbre démonté n'était plus récupérable la décision fut prise d'utiliser des restes du dallage de la Nef datant du XVI ème siècle.



Dallages et pavements

Chapelles

Ancienne saint Martin K01  
Porche Nord Ouest K02  
De la Conception K03  
De l'Assomption K04  
Saint Erkembode K05  
Saint Maxime K06  
Sainte Aldegonde K07  
Ancienne saint Omer K08  
Des Trépassés K10  
Saint Antoine de Padoue K11  
Du saint Esprit K12  
Absidale K13  
De saint Omer K14  
Ancienne saint Gilles K15  
Saint Nicolas K16  
Saint Jean Baptiste K20  
Saint Denis K21  
Antoine de Wissoc K22  
Du saint Sépulcre K23  
Ancienne Conception K24  
Ancienne Notre Dame de Pitié K25  

Nef

Travées latérales Nord D1 à D8  
Travées latérales Sud C1 à C8  
Travées Centrales A1 à A8  

Transept

Nord travées Est F1 à F4  
Nord travées Ouest E1 à E4  
Nord travées Centrales G1 à G4  
Sud travées Est F5 à F8  
Sud travées Ouest E5 à E8  
Sud travées Centrales G5 à G8  

Choeur, Tour, Sacristie

Déambulatoire travées H1 à H9  
Choeur B1,  
Parvis du Doxal B11  
Tour octogonale K17  
Sacristie K18  
Vestibule K19  



Dallages

Phases des chantiers de Dallages

Dallage de la chapelle saint Nicolas

Repère k16 sur le plan ci-dessus

Le pavement en dalles de grès de couleur noire brune et jaune date du XVI ème siècle, il fut réalisé avec des morceaux du pavage de la Cathédrale de Thérouanne.

Dallage de la chapelle  saint Nicolas

Dallage de la chapelle  saint Nicolas

Dallage de la chapelle  saint Nicolas

Dallage de la chapelle  saint Nicolas

Dallage de la chapelle  saint Nicolas



Photographe

Montage & Photographies Les Amis de la Cathédrale

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