Pignon retours sud

La zône intéressée est colorée en bleu sur la vue en plan ci-dessous. Les descriptions architecturales de chaque façade ( contreforts "de culées", arcs-boutants, pinacles, corniches, abats-sons, balustrades, chéneaux, gargouilles, larmiers ), sont en cours de recollement et nous espérons être en mesure de les uploader sur le site pour fin Décembre 2024. Contre-fort Arc-boutant

Portail méridional

On l’a souvent qualifié de grand portail. En haut du pignon, trois niches contenaient autrefois les statues des saints Antoine le solitaire, Louis et Denis (fin XIV ème). Les gargouilles ont été remises en service en 1999. Au fronton, cadran solaire de 1610 par un audomarois, Jacques Alain. Le cadran solaire inventé il y a 5000 ans et utilisé par les Egyptiens. Restauré en 2014 (40.000 €). On peut aussi lire la date et les signes du zodiaque. Il est faux, probablement à cause du style. Vers 1740, constructions de piédestaux carrés surmontées de pots-à-feu aujourd’hui disparus , pas du tout dans l’esprit gothique. Le pavement usé est de 1442, en grès de Béthune.
Tympan du début XIII ème siècle : un des derniers témoins en France de cette période (mais têtes refaites au XIX). Jugement Dernier que l’on voit souvent sur le portail occidental. Une hypothèse était qu’il avait été démonté lors de l’agrandissement. Il est plus probable que l’extrémité du transept était déjà construite quand le chantier s’est interrompu. Aux extrémités du registre supérieur, deux anges sonnent de la trompette. Le Christ du Jugement n’est pas assis, comme le veut la coutume, mais il est debout et semble faire un pas en avant. C’est le Seigneur qui vient, qui surgit en pleine gloire. Il porte la couronne d’épines et il élève les mains en signe de bénédiction. Les paumes montrent la marque des clous : il a vraiment été crucifié. La Vierge et saint Jean sont agenouillés, les mains jointes très hautes en signe de supplication. A leurs côtés deux anges tiennent les instruments de la Passion (= arma Christi = victoire sur la mort) : la croix et la lance pour un ange / l’éponge au bout d’un roseau pour l’autre. En dessous, les morts sortent de leurs tombeaux ou de leurs urnes enveloppés de leur suaire. Au dessous encore, un ange sépare les bons des méchants. Les élus à la droite du Christ sont conduits par un ange vers le Ciel. Ils sont espacés et libres de leurs mouvements. Ils sont reçus dans un large voile ou linge, « le sein d’Abraham » : parmi les cinq petits personnages, l’un est mitré (un évêque), un autre couronné. Leurs visages expriment le bonheur. A la gauche du Christ, un démon entraîne un damné tête en bas. Les damnés sont emmenés au son du tambour et de la flûte vers la gueule de l’Enfer. Un grand démon met un damné couronné dans l’enfer. Les figures de l’Enfer ont toujours inspiré les sculpteurs (= imagiers) bien davantage que celles du Paradis. Ici une bête infernale plutôt qu’un feu.
Sur le trumeau entre les portes jumelles, figurait autrefois une statue de saint Omer. Elle a été remplacée par une statue de Vierge au début du XVI ème siècle ( style maniéré ). Il a été fortement retouché notamment dans la partie haute. Le buste et l’enfant ont été refaits au XIX ème siècle.
Les 4 encorbellements qui supportent les linteaux, sont décorés d’un relief : deux anges de chaque côté de la Vierge, le Christ entre les pèlerins d’Emmaüs et Samson.
Les ébrasements sont en pierre de Marquise, gélive fragile + saccagées à la Révolution. Saint Omer devient évêque / Prédication d’Omer / Jeune moine écervelé / Un arbre lumineux planté par Omer / Baptême d’Adroald (à droite). Programme qui s’inspire du manuscrit n° 698 daté du XI ème siècle ( vers 1060 ), manuscrit enluminé conservé à la bibliothèque.
Sur les portes, 2 anneaux de bronze attachés à des figures grotesques. On venait les toucher au Moyen Age pour implorer le droit d’asile, dés le IX ème siècle. ( Ils ont été replacés plus haut à cause des abus du droit d’asile ).
anneaux de bronze Voilà la description de Wallet dans son ouvrage "Description de l'ancienne Cathédrale" paru en 1839 à la page 89 :
"Anneau de l'un des battans de la porte, dessiné à l'échelle de 1/10ème. Cet anneau de bronze de grande dimension , et qui a son pendant sur l'autre battant de la porte, nous a paru digne de remarque, tant à raison de son style particulier, qui le reporte au-delà du XIII ème siècle, qu’à raison de l'usage ancien et singulier qu’il semble rappeler. L'abbé Lebeuf nous raconte que jadis, et surtout dans le IX ème siècle, l’une des dépendances des églises où l'on prétoit les sermens, et où pouvoient s'arrêter en sûreté ceux qui y recouroient comme à un lieu d'asyle, étoit l'anneau de la grande porte qu'ils empoignoient, ou dans lequel ils passoient leur bras. Mais dès qu'on ent compris tout l’abus de ces sortes d'asyles, on détacha les anneaux des portes, ou du moins pour en conserver le souvenir, on ne les y appliqua plus qu’à une hauteur assez grande pour que personne n’y pût atteindre. Telle est l'explication de l'abbé Lebeuf sur l'existence d'un anneau qui se trouvait au pignon du frontispice de l’église Sainte Geneviève-du-Mont à Paris, Cette conjecture, assez vraisemblable, ne pourrions-nous l'appliquer également aux anneaux du portail de Notre-Dame ? Ils y sont élevés à plus de neuf pieds, et par conséquent hors de toute portée de la main."

Pignon retours sud

Les Amis de la Cathédrale ne disposent que de très peu d'informations concernant cette Façade, ses Statues insérées et ses Gargouilles. Nous lançons donc un appel aux possesseurs de documents historiques afin qu'ils nous contactent via le formulaire en cliquant ICI

Portail méridional selon Wallet

Voilà la description de Wallet dans son ouvrage "Description de l'ancienne Cathédrale" paru en 1839.
Ce portique élevé sur sept degrés et surmonté d'une voûte en ogive, est décoré de colonnes légères, qui reçoivent à leur retombée les nervures de cette voûte, et forment comme autant de travées, dont une partie se rétrécit vers le fond, de telle sorte que les nervures, devenues concentriques, ajoutent par moyen ingénieux à un effet de perspective. Ces nervures sont enrichies de fleurons renversés, et si légèrement évidés en dessous qu'ils ne tiennent à chacune d'elles que par l'extrémité de leurs feuilles. Sur les parois évasées du portique et entre leurs colonnes se trouvent 6 figures d'anges en pied ayant chacune à la main une espèce de philactère sur lequel était tracé sans doute une légende. Ces anges sont couronnés de larges dais d'un travail délicat, et au-dessus des quels se succèdent en remontant entre les nervures 50 figurines mutilées avec leurs dais particuliers. Toute cette richesse de décors met en valeur le Tympan et la porte d'entrée élevée sur 4 degrés et divisée par un trumeau en pierre orné de la statue 'Notre-Dame". Le tympan est sculpté, en grand relief de nombreuses figures représentant le Jugement dernier. Le soubassement du porche, ( tant à l'intérieur qu'à l'extérieur ), est revétu d'ornements d'un fini d'exécution et d'une richesse de détails vraiment remarquables . A sa partie inférieure, mais au-dessus de la plinthe, se dessine en léger relief, une élégante frise, formée d'un réseau diagonal de fleurs de lys entremêlées, de tours et de fleurons. Plus haut se voit une série de petites arcades ogivales, trilobées et avec pignons, que les chroniqueurs appelaient tabernacles continus, et au milieu desquelles ont été sculptées des figures relatives, doit-on croire d'après celles qui restent, aux différents traits de la vie et des miracles de saint Omer.

porche sud -  cathédrale de saint-omer

porche sud -  cathédrale de saint-omer


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Façades et Pignons  de la Cathédrale

Descriptions complémentaires des Amis de la Cathédrale

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pignon et retours sud  de Notre-Dame de saint-omer


pignon et retours sud  de Notre-Dame de saint-omer


pignon et retours sud  de Notre-Dame de saint-omer

À Saint-Omer, le cadran solaire de la cathédrale est une oeuvre exceptionnelle de l’art gnomonique. Réalisé au XVII ème siècle en France, il mesure plus de 15 mètres de long. Ce cadran se voulait également ostentatoire, dans la lutte d'influence que se menait Notre-Dame et Saint Bertin. Sa commande, suivant celle de l’horloge astrolabe, montre l’importance du chapitre des chanoines et ses grandes connaissances techniques et astronomiques. Avec cette commande, le chapitre s’affirmait face à la puissance économique et intellectuelle de l’abbaye Saint-Bertin. Réalisé en 1610, il a été commandé par le chapitre des chanoines, dans un but pratique : servir d’étalon pour le contrôle de l'heure donnée de l'horloge astrolabe de la cathédrale ( datant de 1555 ), et aussi des horloges audomaroises. Avec le temps, les pierres rongées par l'érosion empêchaient la lecture de l'heure et plus personne ne pouvait s'en servir. Edifié en 1610, au-dessus de la rosace du portail sud, le cadran solaire de la cathédrale Notre-dame de Saint-Omer avait été restauré en 1665, en 1700 et 1775. Sur le point de disparaître en 2009, la municipalité assitée de la DRAC décidèrent sa restauration.

Inauguration du nouveau Cadran Solaire en Juillet 2014

Ce cadran solaire exceptionnel présente des particularités qui justifiaient sa sauvegarde et sa remise en état de fonctionnement. En effet, tous les éléments d’origine du cadran, en particulier les chiffres arabes et romains ainsi que les signes zodiacaux étaient préservés. La coloration du cadran s’est appuyée sur des témoins archéologiques, notamment une maquette de la cathédrale de 1840 conservée au musée Sandelin.
Les cadrans solaires constituent un patrimoine devenu très rare et peu visible, si vous désirez en savoir plus sur ce cadran solaire téléchargez le document fort bien réalisé par nos amis "Villes et Pays d'art et d'histoire" ICI




Le pignon au dessus du portail est décoré de 3 niches accolées de style gothique dans lesquelles se trouvaient encore en 1847, sur leur piédestal armorié ( à gauche saint Antoine, à droite et au centre des statues inconnues ).



pignon et retours sud  de Notre-Dame de saint-omer

Photographe

Montage & Photographies Les Amis de la Cathédrale

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