Nef :

Tableaux, Bas et Hauts reliefs de la travée 03

Vous pouvez facilement repérer cette chapelle sur la vue en plan de la Cathédrale que vous trouverez ci-dessous, en effet, son emprise au sol est colorée en jaune.


Toussaint de la Ruelle

Dans le Tome V de l'ouvrage intitulé "Epigraphie du Pas de Calais publié en 1892 par la comission départementale des Monuments Historiques" nous apprenons ceci au sujet de Toussaint de la Ruelle dont la dalle funéraire est incrustée dans le mur de la Nef travée latérale sud ( voir le détail plus bas ).
Toussaint De le Ruelle était titulaire de la 12 ème prébende . Nous compléterons ces renseignements en transcrivant la note donnée sur ce chanoine par De Neufville dans son manuscrit des « Dignités de l'église de Saint-Omer : " Toussanus de Ruella , qui recipitur 7 sept . 1425 , erat cantor et capellanus Papæ anno 1428 et postea ducis Burgundiæ anno 1434 , obiit in domo ( claustrali ) Sancti Audomari.... sepultus in capella Sancti Blasii , in qua fundavit unam capellaniam seu missam quotidianam post elevationem Sacramenti magnæ missæ per duos capellanos alternatim celebrandam , anno 1467 , quæ capellania .... erat 50 libr . parisiens. " Il y a évidemment erreur de la part de De Neufville puisque l'inscription tumulaire parle de Jean-sans-Peur , mort en 1419 , puis de Philippe-le-Bon . D'autre part , De Neufville dit duas capellanias , mais ce doit être une faute , tous les textes anciens ne parlent que d'une chapellenie. D'un autre côté , le Registrum capellaniarum de 1490 nous fournit le renseignement suivant sur cette fondation : " Capella Si Blasii fundata in capella Sancti Thome martyris per dominum Toussanum de Ruella ad coditianam missam celebrandam per duos capellanos coditie post evangelium magne misse , et vocantur dicte misse in gallico les messes préchentes " . La chapelle de saint Thomas - le- Martyr était située dans la nef latérale gauche.


Jean Louchart

Dans le Tome V de l'ouvrage intitulé "Epigraphie du Pas de Calais publié en 1892 par la comission départementale des Monuments Historiques" nous apprenons ceci au sujet de Jean Louchart dont la dalle funéraire est incrustée dans le mur de la Nef travée latérale sud ( voir le détail plus bas ).
Jean Louchart était prêtre du diocèse de Thérouanne . Devenu chanoine de la Collégiale de Saint - Omer, en vertu de la collation que lui fit le prévôt de la première prébende devenue vacante , il prit possession de celle- ci par procureur le 31 mars 1531. Il fut reçu à la dignité de chantre le 7 juin 1552 , mais dès 1555 il permuta avec Charles Piers et se contenta de son siège canonial . Il fut inhumé auprès de la chaire , ainsi que nous l'apprend De Neufville , devant l'épitaphe qu'il avait pris soin de faire placer : « Sepultus prope sedem concionatoris ante epitaphium quod sibi poni curavit » . Ceci nous prouve que le petit monument que nous venons de décrire n'est pas à sa place primitive. Nous ignorons à quelle époque il a été transféré dans l'endroit actuel. Au reste , est - ce bien l'épitaphe que Me Jean Louchart avait fait poser de son vivant que nous possédons aujourd'hui ? La chose peut paraître douteuse devant cette mention des registres capitulaires : « Eadem die (20 juin 1561 ) , ad requisitionem venerabilis magistri Marci Heyms canonici alterius executorum testamenti magistri Louchard dum viveret hujus ecclesie canonici , domini mei annuerunt poni lapidem marmoreum super sepulturam ejusdem defuncti ac vetus epitaphium ejusdem jampridem positum illustrari et decorari seu aliud magnificentius poni et affigi , dummodo nullum fiat pilaribus ecclesie detrimentum » .




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Son Histoire

Voila la description qu'en fait Emmanuel WALLET ( professeur de dessin à l'ecole d'artillerie et à l'école de peinture de la ville de Douai, ancien officier du génie militaire, membre de la Société des antiquaires de la Morinie ) dans son ouvrage daté de 1839 "Description de l'ancienne Cathédrale de Saint-Omer"
Commentaires à venir


L'abbé Augustin Dusautoir dans son ouvrage de 1903 intitulé "Guide pratique du visiteur" nous apporte les précisions suivantes :
Voici en avançant et sur votre gauche la superbe pierre tombale du chanoine Toussaint de la Ruelle. La figure du défunt revêtu de ses ornements sacerdotaux, les mains jointes ayant un calice sur la poitrine, est encadrée par une riche architecture gothique. Les broderies des orfrois ressortent en noir sur un fond blanc. L'inscription en minuscule gothique rappelle que ce chanoine, rappelé à Dieu en 1470, fut chapelain des Papes Martin V et Eugène IV, de la reine Isabelle de France et des ducs de Bourgogne Jean-sans-Peur et Philippe-le-Bon. Au-dessus de cette pierre, un tableau sur toile, retrace la scène de l'EYangile où Notre-Seigneur, sur l'invitation de ses apôtres prosternés devant lui, accueille la femme Chananéenne et récompense l'humilité et la foi de cette dernière en lui accordant la guérison de sa fille.



Cathédrale de Saint-Omer|Nef travée 03


Nef travée 03

Pierre tombale chanoine Toussaint de la Ruelle travée 03

Voici en avançant et sur votre gauche la superbe pierre tombale du chanoine Toussaint de la Ruelle ( pierre bleue de 2.33 ml x 1.17 ml ). Grande pierre de Tournai gravée, la tête et les mains en marbre blanc, portant sur la poitrine un calice en cuivre marqueté d’albâtre. Atelier de Jacques de Rosteleu. La figure du défunt revêtu de ses ornements sacerdotaux, les mains jointes ayant un calice sur la poitrine, est encadrée par une riche architecture gothique. Les broderies des orfrois ressortent en noir sur un fond blanc. L'inscription en minuscule gothique rappelle que ce chanoine, rappelé à Dieu en 1470, fut chapelain des Papes Martin V et Eugène IV, de la reine Isabelle de France ( Isabeau de Bavière - ou Isabelle de Bavière - née en 1370 à Munich dans le duché de Bavière-Landshut, et décédée le 24 septembre 1435 à Paris - épouse du roi Charles VI de France ) et des ducs de Bourgogne Jean-sans-Peur et Philippe-le-Bon. Si l'année du décès ( 1470 ) de Toussaint est connue avec certitude celle de sa naissance reste inconnue, néanmoins elle peut-être estimée à 1410 au vu de ses états de service ( notamment avec la reine Isabelle ).
Voici ce qui est gravé sur cette dalle :
" + CHI GIST SIRE TOUSSAINS DE LE RUELLE JADIS EN SO VIVAT DE CESTE EGLISE DE SAINT AUMER ET DE PLUISEURS AULTRES LIEUS LE QUEL ४ FUST EN SON TAMPS CHAPPLAIN ES CHAPELLES DES PAPES MARTIN ET EUGENE DE YSABEL ROYNE DE FRANCHE DE MESSEIGNEURS LES DUS DE BOURGONGNE JEHAN ET PHELIPPE QUI TRESPASSA · LAN ४. DE SEPTEMBRE PRIEZ PO SO AME " .

Nef travée 03

Nef travée 03

Nef travée 03

Guérison de la fille d'une Chananéenne travée 03

Au-dessus de cette pierre, un tableau sur toile daté de la première moitié du XVII siècle, retrace la scène de l'Evangile où Notre-Seigneur, sur l'invitation de ses apôtres prosternés devant lui, accueille la femme Chananéenne et récompense l'humilité et la foi de cette dernière en lui accordant la guérison de sa fille.

Structure et typologie : Rectangulaire vertical.
Matériaux et techniques d'interventions : Toile (support) : peinture à l'huile.
Description matérielle : Cadre en bois noir et décor doré en relief.
Indexation iconographique : Vie publique du Christ, enseignement du Christ.
Description de l'iconographie : Le Christ, les apôtres et la Cananéenne.
Dimensions normalisées : H = 1.85ml ; l = 1.30ml
Précisions sur l'état de conservation : Oeuvre restaurée en 2014 : rentoilage, refixage de la couche picturale, réintégration des manques.

L'Auteur : Pieter Van Mol, peintre Flamand (Anvers 1599 – Paris 1650). Apprenti dès 1611 à Anvers, il y devînt maître en 1622. Son style est profondément marqué par Rubens mais on lui attribue aussi l’influence de Abraham Janssens. À Paris en 1631, il reçut en 1635 la commande des fresques de la chapelle du Sacré-Cœur dans l'église des Carmes et participa en 1648 à la fondation de l'Académie royale de peinture.

Nef travée 03

Monument funéraire de la renaissance travée 03.

Sur le pilier d'angle qui soutient la tour et sert d'appui aux orgues, un charmant petit monument funéraire de la renaissance composé de deux étages terminés par un fronton ( 1561 ).
Monument en calcaire peint de couleur noire avec rehauts d'ornementation dorés comportant deux bas-reliefs en albâtre eux-mêmes rehaussés d'or. Le relief inférieur est plus grand. Il est encadré de deux colonnes cannelées à chapiteaux corinthiens.
Bas-relief : monument funéraire du chanoine Jean Louchart, grand-chantre de cette église est mort en 1561.
Grand bas-relief : Jésus et les Docteurs. Petit bas-relief : le Christ est assis sur des nuées portant sa Croix, il est entouré d'anges et de rayons de gloire.

Au 1er étage, un Bas-relief en albàtre doré ( 2,98ml x 1,26ml ) représente l'enfant Jésus au temple Au milieu des docteurs de la loi, et reproduit les paroles qu'il prononça en cette circonstance "Ne saviez-vous pas que je dois m'occuper des choses de mon Père céleste ?". Ce tableau est encadré d'une bordure en marbre noir et flanqué de deux élégantes colonnettes, on y relève cette inscription peinte sur l'encadrement de marbre noir
" SCIEBATIS QVIA IN HIS QVÆ PATRIS MEI SVNT OPORTET ME ESSE MATER EJVS CONSERVA BAT OMNIA VERBA HÆC IN CORDE SVO : LVC . 3 "
Au 2ème étage, et en retrait sur le précédent, un second Bas-relief montre Jésus-Christ tenant sa croix au milieu d'une gloire et entouré d'anges avec ce texte : "Je suis né et je suis venu sur la terre pour cela" . La légende domine le tableau : " EGO IN HOC NATVS SVM ET AD HOC VENI IN MVDVM : 10 · 18 " .
Entre ces deux tableaux , sur une frise , on lit encore : " FILI QVID FECISTI NOBIS SIC "
Au dessous du soubassement , une petite tablette de marbre noir ( 0.38 ml x 0.21ml ) soutenue par un ange porte en majuscule romaine gravée : " ME IEHA CI GIST VENERABLE PERSONE LOVCHART EN SON TEMPS CHANTRE ET CHANONE DE CESTE EGLE FVNDATEVE DV GRAND DOVBLE ST IOSEPH ET DVN OBIT SOLENEL EN COE V R QVI TRES PASSA LE 3 JOVS DE IVIN LA 1561 PRIES DIEV POVR SON AME "
Enfin , au milieu du fronton final , on lit la date du monument : 1561



Nef travée 03