Tableaux Hauts et Bas-reliefs Transept Sud Ouest

Vous pouvez facilement repérer cette zone sur la vue en plan de la Cathédrale que vous trouverez ci-dessous, en effet, son emprise au sol est colorée en jaune.


Au fond du transept côté portail sud

Découvrons 6 panneaux verticaux en marbre contenant chacun 15 Ex-voto et un panneau horizontal en marbre contenant 47 Ex-voto. Ces Ex-voto témoignent de remerciements à Notre Dame des Miracles de Saint-Omer entre les années 1920 et 1930.

Dans la première travée

Découvrons 5 panneaux verticaux en marbre contenant chacun 18 Ex-voto. Ces Ex-voto témoignent de remerciements à Notre Dame des Miracles de Saint-Omer entre les années 1900 et 1910.

Dans la deuxième travée

Découvrons 6 panneaux verticaux en marbre contenant chacun des Ex-voto. Ces Ex-voto témoignent de remerciements personnels à Notre Dame des Miracles de Saint-Omer entre les années 1860 et 1890, et aussi témoignent du couronnement de Notre Dame, et des Pélerinages d'Arras.

Dans la troisième travée

Découvrons 4 panneaux verticaux, 1 panneau horizontal, en marbre blanc contenant 10 Ex-voto. Dans le sous-bassement du mur 25 Ex-voto en marbre noir. Ces Ex-voto témoignent de remerciements personnels à Notre Dame des Miracles de Saint-Omer entre les années 1860 et 1890.
Enfin noyés dans ces Ex-voto 3 Bas-reliefs :
la sainte Vierge, sainte Barbe, et un chanoine avec un saint évêque
le chanoine Michel Ponche accompagné de saint Michel à genoux devant la Vierge et l'enfant Jésus
le chanoine Jean de la Carouwe accueilli par la sainte Vierge l'accueille avec son patron saint Jean-Baptiste

Au dessus des travées 2 et 3

Découvrons le tableau ( serait-il une copie d'après la gravure de Deruet (1588-1660) : La Condamnation de Jésus ), attribué à Van Opstal remise en cause par J. Foucart. Autre titre : Le Jugement du Christ devant le Sanhédrin et en présence de Pilate.D'autres copies existent, dont une à l'hôpital de Langres (Haute-Marne). Provient de la Chartreuse du Val de sainte Aldegonde, à Longuenesse, près de Saint-Omer. Son emplacement actuel date de 1803. Restauration par Robert Baudouin (Paris) vers 1963-1964.




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Regardez cette partie du transept, du Tambour à la croisée de la Nef.


L'abbé Augustin Dusautoir dans son ouvrage de 1903 intitulé "Guide pratique du visiteur" nous apporte les précisions suivantes :

Sur le mur d'enceinte côté portail Sud ont été appliqué divers Ex-voto de marbre blanc d'origines très varièes, entr'autres le récit des fêtes du couronnement de Notre Dame des Miracles, et d'autre en reconnaissance à la piété de Monseigneur Duriez. Au dessus de ces Ex-voto un tableau monumental : saint Georges terrassant le dragon : Saint Georges retient la bride de sa monture, pied à terre, enjeambant le dragon. Son écharpe rouge flotte à sa droite. Cheval cabré, tenant le cou du dragon dans sa bouche.Reprise du motif du dragon sur le cadre et feuilles de lierre. Signature (en bas à gauche) : J.Z.Cartel (en bois doré, intégré au cadre) : St GEORGES / VICTORIEUX / ZIEGLER / 1833.
Référence Mérimée de l'édifice PA00108403
Sur le mur d'enceinte côté sacristie d'autres Ex-voto en remerciement à Notre Dame des Miracles sur les 3 travées. Sur la dernière travée à droite nous voyons 3 Bas-reliefs du XV ème siècle.

Le premier Haut-relief représente la sainte Vierge, sainte Barbe, et un chanoine avec un saint évêque son protecteur XV ème siècle. La pierre bleue de baincthun usée ne permet plus de connaitre son origine. Eclats côté droit du manteau de la Vierge et du donateur. Il manque la tête de l'Enfant Jésus. Le visage du donateur a été reconstitué. Œuvre elle aussi inspirée du monument du chanoine Ponche dont elle est très proche : , la Vierge est assise sur un trône placé sur une estrade, avec de grands accoudoirs et un baldaquin carré. Dans les deux cas il semble qu’on ait une structure en bois sur laquelle on a étendu un tissu. L’enfant essaie aussi d’échapper à sa mère et tend les mains vers sainte Barbe reconnaissable à la Tour qu’elle a dans sa main gauche. Le texte de l’épitaphe est malheureusement illisible « Ci-devant git maître .. en son vivant chanoine de cette église, priez Dieu pour son âme » La qualité d’exécution est très inférieure à celle de Ponche.

Le deuxième Haut-relief en marbre noir est celui du chanoine Michel Ponche rappelé à Dieu en 1436, il est accompagné de saint Michel qui est à genoux devant la Vierge et l'enfant Jésus. Le chanoine est mort en 1436, il était probablement évêque., « Ci-devant git Maître Michiel Ponche, licencié en droit et bachelier en décret. Jadis chanoine de l’église de Chyens qui trépassa en l’an 1436, le 23 décembre. Priez Dieu pour son âme » Il est en pierre de Tournai, ( qu’on appelait marbre à l’époque à cause de son aspect poli ) le format est presque carré. Sous le HR cul-de-lampe aux armes martelées du défunt. Le chanoine, avec son aumusse d’hermine, est agenouillé. Son saint patron derrière lui le présent à la Vierge et à l’enfant. C’est une Vierge noire, assise sur une chaire richement décorée de mosaïques. (Wallet) Le calme solennel de Marie contraste avec l’agitation de l’enfant aux jambes croisées. Saint Omer figure de l’autre côté. On remarque la qualité d’exécution : la main de la Vierge sur la doublure de son manteau drapé sur l’accoudoir, les plis souples, les mains du chanoine en prière, la sculpture minutieuse des ailes. Un effet de profondeur est réalisé alors que le relief n’a que 11 cm d’épaisseur. Les visages sont sculptés plus finement et sont plus polis que le reste, ce qui suggère que la pierre restait apparente et que la polychromie ne s’appliquait qu’aux vêtements et à l’arrière-plan. Dernier recensement : 20 février 1978.

Le troisième Haut-relief en pierre bleue de baincthun est celui du chanoine Jean de la Carouwe décédé en 1497 ( Jean de La Carouwe avait été pourvu de la 13 ème prébende par lettres du prévôt du 7 septembre 1489 ). La sainte Vierge l'accueille avec son patron saint Jean-Baptiste. Vierge à l’enfant sous un baldaquin. Le chanoine est présenté par son patron Jean-Baptiste. Le sculpteur s’est inspiré de l’ex-voto du chanoine Ponche : les cheveux de la Vierge sont balayés en arrière en vagues parallèles à ses tempes. Elle est aussi assise sur un trône avec un dais et de hauts accoudoirs. Différences : le sculpteur a abandonné l’estrade, la composition est plus encombrée. « Entre ces deux piliers git Jehan de la Carouwe, en son vivant chanoine de cette église qui trépassa l’an 1497. Priez Dieu pour son âme »

Au dessus de ces Hauts-reliefs est accroché un tableau monumental dû au peintre Van Opstal et provenant de l'ancienne Chartreuse de Longuenesse "Jésus devant Pilate". Pons Pilate et 26 membres du Sanedrin entourent le Christ attendant son jugement. 19 de ces personnages tiennent une inscription sur panneau ou phylactère représentant l'opinion de chacun. Caïphe se tient légèrement à droite au centre de la composition sur une estrade à deux gradins.Autre titre : Le Jugement du Christ devant le Sanhédrin et en présence de Pilate. Chacun des juges tient en main un cartouche portant son nom et l'énoncé de son verdict dans cette circonstance.
Ce tableau serait-il une copie d'après la gravure de Deruet (1588-1660) : La Condamnation de Jésus. Attribution à Van Opstal remise en cause par J. Foucart.Autre titre : Le Jugement du Christ devant le Sanhédrin et en présence de Pilate.D'autres copies existent, dont une à l'hôpital de Langres (Haute-Marne).Provient de la Chartreuse du Val de sainte Aldegonde, à Longuenesse, près de Saint-Omer. Son emplacement actuel date de 1803.Restauration par Robert Baudouin (Paris) vers 1963-1964.
Référence Mérimée de l'édifice PA00108403



Cathédrale de Saint-Omer|transept Sud Ouest Tableaux


Cathédrale de Saint-Omer
Cathédrale de Saint-Omer
Cathédrale de Saint-Omer|transept sud ouest tableaux

Cathédrale de Saint-Omer|transept sud ouest tableaux

Ci-dessus le tableau « Le jugement du Christ »

« Le jugement du Christ », de Frans-Francken II, (1581-1642) monumental : 3.00 ml x 7.00 ml . Il existe plusieurs autres versions de ce tableau. Vient de la Chartreuse de Longuenesse, aujourd’hui détruite. (Cette chartreuse avait été fondée par la famille Sainte-Aldegonde. Saint Benoit Labre y a passé quelques mois après avoir quitté ses parents. Dans une chartreuse, on vit dans le silence et la solitude) Le tableau a été placé dans la cathédrale en 1803. Chaque membre du Sanhédrin exprime son accusation, comme dans une bulle de bande dessinée. Les personnages ont des turbans comme des Orientaux, ou ressemblent à des bourgeois du XVII ème. Le Christ est assis au premier plan, partiellement dénudé et les mains liées comme un Christ de douleurs. Il a une auréole. Il comparaît devant le Sanhédrin = le conseil des prêtres juifs. Caïphe, au centre, sur un piédestal, porte un pectoral comme le Grand Prêtre, comme Aaron, avec douze pierres précieuses différentes serties dans des chatons d’or, représentant les 12 tribus (Exode XXVIII 17). A gauche, Pilate est coiffé d’un turban oriental, sur un trône, sceptre en main. Devant lui, une table avec une coupe pour qu’il se lave les mains et deux greffiers. Les prêtres du Sanhédrin sont désignés par des cartouches qui portent leurs noms et le texte de leur avis personnels. Certains noms sont imaginaires, comme Josaphat ou Putiphar. Cela renvoie aux jeux de la Passion. On reconnait Joseph d’Arimathie à gauche avec un rouleau de texte blanc (notable juif mais pas prêtre) et Nicodème (pharisien mais pas prêtre) derrière Jésus avec une phrase de l’Evangile de Jean. La sentence de Pilate est au centre. Le texte indique qu’elle a été trouvée à Vienne en Autriche, (mais c’est à Vienne en France qu’est censé être le tombeau de Pilate.) Cette sentence aurait figuré sur une pierre tombée du ciel. Ce tableau qui semble étrange, fait partie d’une tradition inspirée d’un manuscrit du XV ème inspiré par un apocryphe : « Les Actes de Pilate », qui date du II ème . Il semble qu’il y ait eu ensuite des gravures au XVI ème (de Collaert), puis des tableaux. L’un d’entre eux se trouve à Saint-Jean-de-Luz, une autre à l’Hospice de Beaune. Ce tableau-ci est de bonne qualité : jeu des regards et des mains, composition. Une reproduction se trouve au Musée Dupuis. Frans Franken II, (son père est Frans Franken I). Peintre anversois qui a connu Van Dyck et Rubens, influencé aussi par la peinture vénitienne. M. Saffré s’étonne car ce peintre est connu pour ses petits formats. L’Encyclopedia Universalis mentionne qu’il a fait aussi de grands tableaux d’église comme L’Assomption de la Vierge dans la cathédrale d’Amiens. « Goût du faste, des décors et des parures exotiques ou orientales, qui transforme les évocations historiques ou religieuses en divertissements de cour ».


Cathédrale de Saint-Omer|transept sud ouest tableaux

Ci-dessus : le tableau " Saint Georges terrassant le dragon "

« Saint Georges terrassant le dragon » de Ziegler, daté de 1825, peintre de l’Est. Grand succès au Salon de 1834. Théophile Gautier est frappé par la puissance et la brutalité de la scène. Saint Georges est présenté comme un chevalier du Moyen-âge. Son armure scintille. Le cheval mord le dragon, symbole du mal. Influence romantique : l’auréole éclaire comme un clair de lune. Camaïeux de bruns, relevé par le rouge de l’écharpe. Scène presque profane, comme d’un roman de chevalerie. Même cadre que pour la Descente de croix. Georges est un officier qui doit offrir un sacrifice, mais refuse. Emprisonné, il est torturé. Richard Cœur de Lion rapporte le culte de saint George de la seconde croisade. Saint Georges est très populaire en Grande-Bretagne. En France, on parle plus de saint Michel.


Cathédrale de Saint-Omer|transept sud ouest tableaux
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Le premier Haut-relief - photo ci-dessus à gauche

Le premier Haut-relief représente la sainte Vierge, sainte Barbe, et un chanoine avec un saint évêque son protecteur XV ème siècle. La pierre bleue de baincthun usée ne permet plus de connaitre son origine. Eclats côté droit du manteau de la Vierge et du donateur. Il manque la tête de l'Enfant Jésus. Le visage du donateur a été reconstitué. Œuvre elle aussi inspirée du monument du chanoine Ponche dont elle est très proche : , la Vierge est assise sur un trône placé sur une estrade, avec de grands accoudoirs et un baldaquin carré. Dans les deux cas il semble qu’on ait une structure en bois sur laquelle on a étendu un tissu. L’enfant essaie aussi d’échapper à sa mère et tend les mains vers sainte Barbe reconnaissable à la Tour qu’elle a dans sa main gauche. Le texte de l’épitaphe est malheureusement illisible « Ci-devant git maître .. en son vivant chanoine de cette église, priez Dieu pour son âme » La qualité d’exécution est très inférieure à celle de Ponche.



Le deuxième Haut-relief - photo ci-dessus au centre

Le deuxième Haut-relief en marbre noir est celui du chanoine Michel Ponche rappelé à Dieu en 1436, il est accompagné de saint Michel qui est à genoux devant la Vierge et l'enfant Jésus. Le chanoine est mort en 1436, il était probablement évêque., « Ci-devant git Maître Michiel Ponche, licencié en droit et bachelier en décret. Jadis chanoine de l’église de Chyens qui trépassa en l’an 1436, le 23 décembre. Priez Dieu pour son âme » Il est en pierre de Tournai, (qu’on appelait marbre à l’époque à cause de son aspect poli) le format est presque carré. Sous le HR cul-de-lampe aux armes martelées du défunt. Le chanoine, avec son aumusse d’hermine, est agenouillé. Son saint patron derrière lui le présent à la Vierge et à l’enfant. C’est une Vierge noire, assise sur une chaire richement décorée de mosaïques. (Wallet) Le calme solennel de Marie contraste avec l’agitation de l’enfant aux jambes croisées. Saint Omer figure de l’autre côté. On remarque la qualité d’exécution : la main de la Vierge sur la doublure de son manteau drapé sur l’accoudoir, les plis souples, les mains du chanoine en prière, la sculpture minutieuse des ailes. Un effet de profondeur est réalisé alors que le relief n’a que 11 cm d’épaisseur. Les visages sont sculptés plus finement et sont plus polis que le reste, ce qui suggère que la pierre restait apparente et que la polychromie ne s’appliquait qu’aux vêtements et à l’arrière-plan. Dernier recensement : 20 février 1978.



Le troisième Haut-relief - photo ci-dessus à droite

Le troisième Haut-relief en pierre bleue de baincthun est celui du chanoine Jean de la Carouwe décédé en 1497. La sainte Vierge l'accueille avec son patron saint Jean-Baptiste. Vierge à l’enfant sous un baldaquin. Le chanoine est présenté par son patron Jean-Baptiste. Le sculpteur s’est inspiré de l’ex-voto du chanoine Ponche : les cheveux de la Vierge sont balayés en arrière en vagues parallèles à ses tempes. Elle est aussi assise sur un trône avec un dais et de hauts accoudoirs. Différences : le sculpteur a abandonné l’estrade, la composition est plus encombrée. « Entre ces deux piliers git Jehan de la Carouwe, en son vivant chanoine de cette église qui trépassa l’an 1497. Priez Dieu pour son âme »

Cathédrale de Saint-Omer| transept sud ouest tableaux
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Photographe

Montage & Photographies Les Amis de la Cathédrale

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