Grand Dieu de Thérouanne
Grand Dieu de Thérouanne : il trône en élévation à gauche de l'horloge dans la Cathédrale de Saint-Omer.
Ce nom indique son origine car c'est un reste isolé de l'antique Thérouanne, qui servait jadis, de même que les deux figures d'accompagnement,
à la décoration du vaste portail de sa cathédrale. Après le sac de cette ville ordonné par Charles Quint ( en 1553 ), nombre de cités voisines voulurent se parer de ses débris.
La
collégiale de Saint-Omer, à qui fut donné le grand portail de cette basilique, espéra de son côté pouvoir le faire enlever et l'appliquer à son église mais la difficulté de l'exécution fit bientôt renoncer à ce projet, et l'on se borna dès lors à en transporter les principales statues.
Ainsi vinrent à Saint-Omer, comme de tristes exilées, ces trois figures entr'autres, dont nous venons de parler, et qu'on surnomma depuis le groupe du grand Dieu de Thérouanne. Le Christ est représenté en majesté, avec les bras a demi pliés il est assis et ses pieds reposent sur la ville de Babylone le tout posé sur un socle. La vierge et saint jean sont à ses côtés. Les jambes du Christ sont volontairement raccourcies car la statue était placée en hauteur, et, il fallait que les obsevateurs puissent voir le corps du christ.
Vierge à l’Enfant
La statue de la Vierge à l’Enfant est en albâtre, elle date du XVI ème siècle. Réalisée par le sculpteur Jacques Du Broeucq ( la signature est encore visible sur la ceinture de la Vierge (IAQVES DV BROVEC ) ). Elle ornait à l'origine le monument funéraire de Philippe de Sainte-Aldegonde ( 1530 – 1574 ), seigneur de Noircarmes et bailli de Saint-Omer au service de l'empereur Charles Quint. Cette œuvre était dans la Chartreuse du Val de Sainte-Aldegonde à Longuenesse, fondée au XII ème siècle par la famille Sainte-Aldegonde. Ce monastère ainsi que le mausolée des Sainte-Aldegonde fut détruit en 1791. Toutes les oeuvres du monastère furent dispersées. Seuls trois éléments subsistent : la statue de la Vierge à L’Enfant ainsi que deux fragments représentant des anges ( aujourd’hui conservés au musée Sandelin ). On ignore comment la statue de la Vierge à L’Enfant est arrivée dans la cathédrale Notre-Dame.