Triptyques & Tableaux - des Chapelles
Les Oeuvres sont repérées en rouge sur la vue en plan ci-dessous
Nous avons répertorié 05 Triptyques, 01 Retable peint, 02 Fresques 14 Tableaux sur les murs des Chapelles de la Cathédrale.
Nous avons répertorié 05 Triptyques, 01 Retable peint, 02 Fresques 14 Tableaux sur les murs des Chapelles de la Cathédrale.
01 Triptyque "l'adoration des mages" - Chapelle de la Conception Ⓒ
02 Tableau "La mise au tombeau de Gérard Seghers" - Chapelle de la Conception Ⓒ
03 Tableau "Desription à venir" - Chapelle de l'Assomption Ⓓ
04 Triptyque "La vie de Saint Dominique" - Chapelle de saint Erkembode Ⓔ
05 Tableaux "La vie de sainte Aldegonde" - Chapelle saint Maxime Ⓕ
06 Tableau "L'adoration des Mages" - Chapelle saint Maxime Ⓕ
07 Tableau "Esaü et Jacob" - Chapelle sainte Aldegonde Ⓖ
08 Triptyque "Résurection du Christ" - Chapelle sainte Aldegonde Ⓖ
09 Tableau "Assomption de la Vierge" - Chapelle sainte Aldegonde Ⓖ
10 Tableau "Desription à venir" - Chapelle saint Omer Ⓗ
11 Tableau "Charles Borromée, cardinal et archevêque de Milan" - Chapelle du sacré Coeur Ⓙ
12 Tableau "saint François de Sales, évêque de Genève" - Chapelle du sacré Coeur Ⓙ
13 Tableau "Christ flagellé" - Chapelle de saint Jean Evangéliste Ⓛ
14 Retable monumental "saint Job portant secours aux prisonniers" - Chapelle saint Job Ⓞ
15 Tableau "sainte Aldegonde recevant le voile" - Chapelle saint Denis Ⓢ
16 Triptyque "Adoration des bergers" - Chapelle Wissocq Ⓣ
17 Triptyque "Jean Thorion 1500 – 1520" - Chapelle Wissocq Ⓣ
18 Tableau "Paul devant l’Aréopage d'Arnould de Vuez" - Chapelle Wissocq Ⓣ
19 Tableau "Tableau de Gaspard de Crayer, Job sur son fumier" - Chapelle du saint Sépulcre Ⓤ
20 Fresque peinte sur le mur gouttereau partie gauche - Chapelle ancienne Conception Ⓥ
21 Fresque peinte sur le mur gouttereau partie droite - Chapelle ancienne Conception Ⓥ
22 Tableau 'Jésus marche sur l'eau' - Chapelle saint Erkembode - ancienne saint Jacques Apôtre - Pourrait être une bonne copie d’un tableau d’autel attribué à Gaspard de Crayer. Ⓔ
ur le mur gouttereau, Adoration des Mages. L’œuvre provient des réserves du Musée Sandelin, qui n’a pas de documentation à son sujet.
Monsieur Saffré, le Conservateur, fait remarquer qu’un tableau très similaire se trouve à Anvers. IL est daté de 1520 – 1530. Pour le moment, c’est tout ce que nous savons. Huile sur bois.
L’exécution du tableau est très décorative, de style maniériste. On note le traitement des matières, les tissus, les bijoux. On remarque aussi l’abondance des drapés, la construction en lignes courbes.
CADRE : Chantourné dans sa partie supérieure. Montant doré à la feuille d’or avec polychromie satinée verte sur le plat du cadre. Les montants des revers des volets sont recouverts d’une polychromie verte avec des motifs rouges réalisés par un pochoir.
PANNEAU CENTRAL : L’adoration des mages. Le peintre peut montrer sa virtuosité : le rendu des matières est parfait (tissus, orfèvreries, fourrures, voile de la Vierge). Les mages sont prétexte à décrire des matières luxueuses. Les drapés sont en mouvement, les silhouettes longues. La Vierge est bien flamande, avec ses cheveux ondulés. On peut observer la délicatesse de son voile. En arrière-plan : architecture gothique à droite, au centre, Renaissance italienne. Le paysage, chemin, rivière, se poursuit d’un panneau à l’autre.
VOLET GAUCHE : Nativité. On observe le cou long de la Vierge et son visage individualisé. Sa carnation lumineuse montre qu’elle appartient au monde céleste. De l’enfant se dégage la lumière.
VOLET DROIT : Présentation au Temple. Revers recouvert d’une polychromie verte. On repère le Grand Prêtre, Siméon et Anne. Un baldaquin très décoratif.
EMPLACEMENT : À partir de février 2020 : dans la chapelle du baptistère sur le mur gouttereau.
EINTRE : Gérard Seghers (1591-1651) est un peintre anversois. Maître à la guilde de Saint-Luc. Au début de sa carrière, il voyage en Italie et en Espagne. Il sera peintre à la cour du roi d’Espagne.
Il est influencé par Caravage et Rubens. Peintre reconnu, il dirige un important atelier. Il peint des sujets religieux, historiques ou mythologiques.
ŒUVRE : cette Mise au Tombeau nous montre l’épisode, juste après la Descente de Croix, pendant lequel Jésus est placé dans son tombeau creusé dans une grotte. Les personnages qui entourent Jésus ont différentes réactions : ils sont dans la prière, la douleur, dans l’action ou dans l’espérance. A l’arrière-plan dans un groupe de femmes on reconnait Marie vêtue de noir, à côté de Marie-Madeleine.
Un ange au visage jeune porte un flambeau qui ressemble à un cierge pascal. On peut penser que le personnage qui contemple cette lumière est Nicodème, lui à qui le Christ a déclaré « La lumière est venue dans le monde ». Près de lui un autre personnage qui porte une torche se trouve en clair-obscur. Jean « le disciple que Jésus aimait », vêtu de rouge, fixe le Christ avec effroi. Le dernier personnage sur la droite doit être Joseph d’Arimathie qui a demandé à Pilate l’autorisation d’enlever le corps de Jésus.
Jésus semble dormir. Les plaies sont à peine marquées. Un drapé blanc souligne le mouvement du corps.
L’œuvre est remarquable par sa composition, ses couleurs et l’émotion qui s’en dégage.
REMARQUE : le tableau a été raccroché de manière à laisser voir, juste au-dessous, des traces de l’ancienne polychromie de la cathédrale.
Octobre 2022 : informations fournies par Rémy Cordonnier concernant le commanditaire du tableau de la mise au tombeau de Gérard Seghers.
Sur ce tableau, apparaissent les armes de la famille de Haynin (Hennin), un commanditaire potentiel pourrait donc être Adrien de Hennin, prêtre du diocèse de Cambrai, reçu à la prébende de saint Paul en vertu des lettres apostoliques le 15 juin 1605. Décédé le 20 septembre 1640. (Épigraphie du Pas-de-Calais, V-1, La Cathédrale de Saint-Omer, Arras, 1892, p. 17). Toutefois, cet Adrien est le fils de Jean de Haynin et Marie-Françoise Ro(i)sel, de la branche des seigneurs de Talma & Boussu qui brisent d'un croissant de Gueules au premier canton, or sur le tableau de la basilique les armes ne sont pas brisées. Il pourrait alors s'agir d'un commanditaire laïque, Jean-Charles de Haynin (v. 1580-1633-34, baron de Bernieulles, qui fut Mayeur de Saint-Omer et qui est à l'origine de la branche des Haynin du Mesnil. (CF : E. Pattou, "Maison de Haynin (alias Hennin, hénin, Henain)", 2021).
sources : Rémy Cordonnier
Docteur en histoire de l'art - Chevalier de l'Ordre des arts et des lettres
Responsable du fonds ancien de la Bibliothèque d'agglomération du Pays de Saint-Omer
Chercheur associé de l'Institut de Recherche Historiques du Septentrion (Lille III - CNRS)
Chercheur associé de l'Institut d’Études Médiévales (Université Nouvelle de Lisbonne).
ableau monumental pour lequel à ce jour nous n'avons réussi à récupérer aucune information, sa description reste à découvrir.
Malgré de nombreuses heures à rechercher les informations nous constatons notre échec. Néanmoins, les Amis de la Cathédrale ne s'avouent pas vaincus, et vous appellent à l'aide pour récupérer des éléments qui permettront de détailler ce tableau.
Si vous êtes en possession d'informations contactez nous s'il vous plait, merci !
riptyque de la vie de saint Dominique, autrefois dans la sacristie.
DATE : Troisième quart du XVI ème siècle.
AUTEUR : Probablement une exécutant de la région.
Huile sur bois, cadre chantourné, polychromie noire satinée avec liseré à la feuille d’or. De tels retables peints à l’usage d’un ordre, sont relativement rares. Peinture sage et traditionnelle.
PANNEAU CENTRAL : La mort de saint Dominique. On reconnaît le saint à l’étoile qui lui marque le front, apparue à son baptême. Il a les yeux ouverts. Le cierge allumé représente la foi qui sauve des ténèbres. Les frères font cercle autour de lui, ce qui fait un ensemble très sombre. L’art du peintre a été d’éclaircir l’ensemble. En arrière-plan, une colonnade d’inspiration italienne. L’échelle montre Dominique montant au ciel, un peu comme une Ascension.
VOLET DE GAUCHE : La confirmation de l’ordre par la papauté.
- En bas, le pape remet à saint Dominique la confirmation de l’ordre en 1215. Il est entouré de deux cardinaux. L’ordre des Frères Prêcheurs a lutté contre l’hérésie cathare.
- Au-dessus, on voit le pape qui dort et saint Dominique qui entre : le peintre suggère ainsi toutes les difficultés qu’a rencontrées saint Dominique avant d’obtenir cette confirmation.
- En-haut, saint Dominique reçoit cette confirmation des mains du ciel.
VOLET DE DROITE.
Le saint est reçu au ciel. Les saints sont placés en harmonieuse symétrie.
Le bas du volet présente un paysage d’une grande finesse d’exécution.
VOLET DE GAUCHE REVERS.
Saint Dominique est représenté avec un chien qui tient dans sa gueule une torche enflammée, signe du feu de la Parole de Dieu qu’il prêche au monde. Cette image vient d’un rêve prémonitoire de la mère de saint Dominique, Jeanne d’Asa. Ce fait est rapporté par la tradition dominicaine et par La Légende dorée de Jacques de Voragine.
VOLET DE DROITE EN REVERS : saint Gilles ne porte pas l’habit dominicain. Abbé d’un monastère dont il est le fondateur, il porte la crosse. Il est accompagné d’une biche qui s’est réfugiée auprès de lui, Il reçoit la flèche à la place de la biche. C’est certainement le saint patron du commanditaire du tableau, sachant que saint Gilles est très honoré dans les Flandres.
EMPLACEMENT : Provient de la chapelle du couvent des Dominicains de Saint-Omer. Cette chapelle très ornée, était dans le flégard des Dominicains. La chaire de la cathédrale a la même origine.
Autrefois à la sacristie / 1908, classé Monument historique / 1980 déposé au musée Dupuis.
ableau L'ADORATION DES MAGES : description à venir. Tableau pour lequel à ce jour nous n'avons réussi à récupérer aucune information, sa description reste à découvrir.
Malgré de nombreuses heures à rechercher les informations nous constatons notre échec. Néanmoins, les Amis de la Cathédrale ne s'avouent pas vaincus, et vous appellent à l'aide pour récupérer des éléments qui permettront de détailler ce tableau.
Si vous êtes en possession d'informations contactez nous s'il vous plait, merci !
es 4 tableaux modernes qui ornent le mur du fond de la chapelle, décrivent la vie de sainte Aldegonde, ils proviennent de l'église saint Aldegonde de Saint-Omer. En partant de la gauche vers la droite :
- Sainte Aldegonde à la vision de saint Amand
- Sainte Aldegonde refuse de se marier et s'enfuie en courant
- Sainte Aldegonde distribue ses biens aux pauvres
- Sainte Aldegonde fonde le monasrère de Maubeuge
XVII ème siècle, 4 panneaux de bois peints à l'huile de 0.95 ml x 1.52 ml, à l'origine reliés entre eux pour former un polyptique.
ur le mur de gauche nous pouvons admirer Esaü et Jacob de Gérard Seghers : la scène représente Esaü descendu de son char qui accueille Jacob avec effusion. Jacob a derrière lui de nombreux serviteurs et des troupeaux. Chapitre 33 de la Genèse.
Le carrosse doré est très XVII ème siècle. Le paysage prend beaucoup d’importance. Les escarpements rocheux montrent l’influence du maniérisme italien. Grand ciel.
ur le mur de droite nous pouvons admirer l’Assomption de la Vierge : Copie d’un tableau de Gérard Seghers, dont l’original est à Notre-Dame de Calais. Peintre flamand inspiré par le Caravage, il signait Gérardo. Les Amis de la Cathédrale recherchent des éléments qui permettront de détailler ce tableau, si vous êtes en possession d'informations contactez nous merci !
ur le mur gouttereau, le triptyque de la Résurrection 1555 – 1562.
Le retable a pu être peint du vivant du chanoine qui prévoyait d’en orner sa chapelle funéraire. L’auteur est probablement un artiste local qui imite les peintres consacrés des Pays-Bas proprement néerlandais. Huile sur bois. Les revers sont en polychromie marron tachetée.
PARTIE CENTRALE : la Résurrection du Christ. Le Christ est victorieux de la mort de l’humanité, iconographie classique. Son vêtement rouge rappelle la pourpre impériale. Il porte une oriflamme militaire. Il est debout sur son tombeau fermé pour affirmer le triomphal mystère de sa résurrection. De la longue hampe de sa croix-oriflamme, il perce un squelette en geste de triomphe et de réveil des morts. Son corps est musclé et rappelle la statuaire antique.
Paysage italianisant qui se poursuit à travers les deux panneaux de droite : ciel orangé, finesse de l’arbre.
VOLET GAUCHE : sainte Barbe portant la palme du martyre. Derrière elle, la tour avec laquelle elle est souvent représentée. Son père l’avait fait enfermer dans une tour pour la protéger des regards. Elle se convertit. Son père furieux, la décapita et il fut foudroyé. Elle protège de la mauvaise mort = la mort subite.
VOLET DROIT : le dédicataire du triptyque, agenouillé sur un prie-Dieu portant écusson, est un chanoine de Saint-Omer, Robert de Saint-Martin, natif de Lumbres. Ses armes figurent sur le prie-Dieu et elles sont marquées à la feuille d’or. Chantre et chapelain de Charles-Quint puis de Philippe II d’Espagne. Cela montre bien les liens entre le clergé et les souverains d’Espagne.
Notre région est parfaitement étrangère à la France à cette époque. Il est décédé le 15 juin 1562. Il obtint sa prébende en 1555.
Le donateur est présenté par son patron, le bienheureux Robert d’Arbrissel fondateur de l’abbaye de Fontevraud (XII ème siècle). La tonsure rappelle la couronne d’épines. Il porte une crosse d’orfèvrerie. Elle est tournée vers l’intérieur car c’est un abbé.
CADRE : d’origine, doré à la feuille d’or. Travail de poinçonnage sur la dorure : inscriptions latines relatives à la vanité de la vie humaine et à la résurrection justificatrice et victorieuse du Christ, citations tirées de l’épître aux Romains : « Christus resurrexit propter justificationem nostram. Christus resurrexit ex mortis. Ia no moritur. Mors illi ultra non dominabitur. »
Sous le squelette du panneau central : citation de l’Epître aux Corinthiens, la mort est absorbée dans le Christ et se résout en lui par la victoire. « Absorpta est mors in victoria ». L’inscription est très intégrée à l’image.
Sous le panneau central, une épitaphe sur une tablette.
EMPLACEMENT : Guide de 1903 ( Abbé Dusautoir ) : dans la chapelle du baptistère sur le mur gauche /1908 classé Monument Historique /A partir de 1975 restauré à Paris/Puis dans les réserves des musées de la Ville/Décembre 2019 : accroché sur le mur gouttereau dans la chapelle.
ucune information sur ce tableau. Tableau pour lequel à ce jour nous n'avons réussi à récupérer aucune information, sa description reste à découvrir.
Malgré de nombreuses heures à rechercher les informations nous constatons notre échec. Néanmoins, les Amis de la Cathédrale ne s'avouent pas vaincus, et vous appellent à l'aide pour récupérer des éléments qui permettront de détailler ce tableau.
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aint Charles Borromée, cardinal et archevêque de Milan. Tableau pour lequel à ce jour nous n'avons réussi à récupérer aucune information, sa description reste à découvrir.
Malgré de nombreuses heures à rechercher les informations nous constatons notre échec. Néanmoins, les Amis de la Cathédrale ne s'avouent pas vaincus, et vous appellent à l'aide pour récupérer des éléments qui permettront de détailler ce tableau.
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aint François de Sales, évêque de Genève. Tableau pour lequel à ce jour nous n'avons réussi à récupérer aucune information, sa description reste à découvrir.
Malgré de nombreuses heures à rechercher les informations nous constatons notre échec. Néanmoins, les Amis de la Cathédrale ne s'avouent pas vaincus, et vous appellent à l'aide pour récupérer des éléments qui permettront de détailler ce tableau.
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ableau de La Flagellation de Nicolas Delobel, fin XVII ème siècle, dans le style d’Arnould de Vuez. Tableau du Christ flagellé avec des cordes par deux hommes, un troisième qui semble être de type Africain est agenouillé à la gauche du Christ ses vétements sont rouge et blanc.
Ce tableau du XVIII ème siècle est attribué à Nicolas De Lobel.
La Flagellation du Christ, tableau et son cadre. Huile sur toile bois mouluré peint en noir et rehaussé de dorure. XVIII ème siècle. Hauteur : 1,80 m environ. Longueur : 1,00 m environ.
ableau « saint Léonard portant secours aux prisonniers » de Rubens, qui représente le patron des prisonniers, est d’un artiste amateur audomarois du XIX ème siècle, Auguste Deschamps de Pas,
connu par ailleurs pour ses travaux d’érudition sur la cathédrale. Le tableau fut exposé au Salon de 1842. Lumière très belle en diagonale. Cette chapelle au début du XX ème siècle, servait à la Confrérie des visiteurs de prison.
u-dessus du confessionnal, un tableau bien composé et d'un dessin correct, peint par ARNOULD DE VUEZ, un artiste Audomarois.
Il représente Sainte Aldegonde, recevant l'habit religieux des mains de l'évêque Saintt Amand, assisté de Saint Aubert, au VII ème siècle.
Avant la révolution, ce tableau ornait le maître autel de l'église paroissiale de Sainte Aldegonde, sur la place actuelle Victor Hugo.
u dessus de l’autel, triptyque de l’adoration des bergers.
DATE ET AUTEUR : conception et style archaïques. On le situerait vers 1570 – 1580 alors que le chanoine est décédé bien plus tard, au XVII ème. Probablement un maître local.
DESCRIPTION : Huile sur bois.
AU CENTRE : l’adoration des bergers. Le fond du paysage avec ruines. Beaucoup d’émotion et d’intensité dans le regard et l’attitude des bergers. Plus expressive que l’adoration des mages. La construction est en diagonale. Les tons sont doux. Le cadre architectural représente des ruines.
VOLET GAUCHE : saint Adrien, reconnaissable à son enclume sur laquelle on lui trancha les mains. Officier romain dans l’armée de l’empereur Galère qui applique les décrets de persécution de Dioclétien. Il se convertit devant le courage de 33 martyrs chrétiens. Lui-même subit le martyr la même année en 306 : on le fouette (ses entrailles sortent de son corps), puis on lui coupe les pieds, les jambes et la main. Epée dans la main droite et enclume dans la main gauche. Il n’est pas représenté avec son armure de soldat, ce qui accentue sa proximité avec les bergers. Le lion représente la force, il a un visage très humanisé. Le peintre n’en avait peut-être jamais vu.
VOLET DROIT : en orant-donateur le Chanoine Adrien de Hennin, chanoine depuis 1605 et mort en 1640. On reconnait son surplis et son aumusse en petit-gris. La table a des pieds animaliers et un défaut de perspective.
Sur les deux volets au premier plan, on remarque un « repoussoir » = une touffe de végétation qui donne de la profondeur
AU REVERS : volet gauche, saint Omer et sa mitre. Volet droit, saint Bertin et son bateau. Cela confirme la provenance locale.
CADRE : d’origine, chantourné dans la partie supérieure.
EMPLACEMENT : 1903 (Abbé Dusautoir) : chapelle Saint-Maxime / 1923 (Justin de Pas) : chapelle Saint-Maxime / 1969 : Chapelle Sainte-Aldegonde ( Vierge à l’enfant), mur du fond /1897 Classé monument historique / A partir de 1975, restauré à Paris / Depuis 1980 au Musée Dupuis.
ans l’enfeu, triptyque de Jean Thorion 1500 – 1520.
Retable d’une grande qualité, l’un des plus précieux de la cathédrale. Classé Monument Historique en 1908, restauré en 1971, puis au Musée Dupuis en 1981 et parti à Arras dans le trésor du musée. Dans la chapelle de Jean de Wissocq à l’emplacement qui avait été le sien, il est revenu dans la cathédrale en juin 2019.
LES REVERS.
L’intérieur est dépouillé de toute architecture. Un fond rouge suggère un intérieur : on distingue un tapis et un vase contenant un lys, signe de pureté.
La Vierge est agenouillée devant un pupitre, un livre de prières posé devant elle. La main droite posée sur le cœur, elle tient de la main gauche les plis de son manteau. Elle semble acquiescer aux paroles de l’ange. Les plis sont comme entaillés dans du bois.
L’ange Gabriel plane les ailes déployées. Représentation exceptionnelle dans la peinture française au XV. D’habitude, l’ange est au même plan que la Vierge. Sur le phylactère de l’ange : « Ave gratia plena, Dominus tecum ».
La Vierge reçoit les rayons divins de la nuée de laquelle descend la colombe du Saint-Esprit. Sur le phylactère de la Vierge : « Ecce ancilla domini, fiat michi secundum verbum tuum.
PANNEAU CENTRAL
Vierge à l’enfant en gloire dans le ciel. Elle est dans un halo d’or en forme de mandorle qui incarne le monde divin. Couronnée et vêtue d’un manteau bleu, elle est assise sur un arc-en-ciel et entourée d’angelots. Deux anges dans les coins supérieurs lui offrent un lys. A gauche, un buisson de roses et à droite, un buisson couvert de fleurs champêtres.
VOLET DROIT
Blason du donateur dans le paysage. Paysage clos par une barrière d’arbres – traitement du feuillage typique de l’art flamand. Saint Jean-Baptiste, dont on remarque le visage émacié et les mains fines, présente le donateur portant une tunique rouge, un surplis et ayant l’aumusse sur le bras. Son visage est encore jeune, il est représenté bien avant son décès.
VOLET GAUCHE
Saint Jérôme est vêtu d’une tunique de bure et tient dans la main ce qui semble être une pierre de contrition. Il contemple un tableau de dévotion qui représente le Christ en croix, entouré de Marie et Jean. Dans une lettre, saint Jérôme dit avoir gît aux pieds du Christ en vision et les peintres en font souvent cette représentation.
Il a posé à terre son habit de cardinal. A ses pieds le lion, son attribut, l’accompagne. (La légende de saint Jérôme raconte qu’il a retiré une épine de la patte d’un lion). A l’arrière, paysage de collines et d’arbres animé par un édifice religieux. Dans le lointain, un mont et un château. Saint Jérôme a traduit la Bible en latin (= la Vulgate). Comme le donateur a une fonction sacerdotale, le choix de Jérôme n’est pas étonnant.
LE DONATEUR
En 1483, un maître de musique du nom de Jo Thorion, est noté à l’église de l’Annonciation à Florence. Les chanteurs étaient recrutés dans toute l’Europe. Il est présent à Douai à partir de 1485. Maître de chant et des enfants de chœur à la cathédrale de Saint-Omer à la fin du XV et début XVI.
En 1501, Erasme loge à l’Abbaye Saint-Bertin. Il écrit de la part de l’Abbé Antoine de Bergues au Cardinal Giovanni de Medici, futur Léon X, qui a logé à l’abbaye. Il envoie au cardinal deux chants composés par « le chef de l’art musical en notre ville… qui a été élevé dans la famille des Medici ».
LE PEINTRE
Probablement un peintre local, il a le style des peintres flamands des Pays-Bas du Sud. Le paysage et les arbres sont bien dans la tradition flamande. Il y a une grande qualité d’exécution. Deux peintres audomarois pourraient correspondre : David de Sauti ou Michel le Tieulier.
aint Paul devant l’Aréopage datant des années 1690 d'Arnould de Vuez. Sur ce tableau, harmonie des bleus et équilibre. Architecture, perspective, carrelages, marches.
Paul n’arrive pas à les convaincre de la Résurrection, idée qui va à l’encontre de la culture grecque. Pourtant Paul était parti d’un point intéressant : « En parcourant votre ville, j’ai trouvé un autel avec l’inscription : « Au dieu inconnu ». Eh bien moi, ce que vous adorez sans le connaître, je viens moi vous l’annoncer ». Certains membres de l’Aréopage sont quand même pensifs : « Quelques hommes cependant, s’attachèrent à Paul et devinrent croyants. »
Arnould de Vuez
Né à Saint-Omer en 1644, il y passe une quinzaine d’années avant d’être disciple à Paris de frère Luc. En Italie, il est inspiré par Raphaël et les Carraches. A la suite d’un duel où il a tué un homme, il part à Paris. Il y répond à des commandes pour le Roi et l’Eglise. Nouveau duel qui le fait quitter Paris pour Constantinople pendant un an. Revenu à Paris il travaille comme collaborateur de Lebrun. Il vit ensuite à Lille de 1694 jusqu’à sa mort en 1720. Il y conçoit de nombreux décors d’églises notamment l’Hospice Comtesse (tableau du maître autel : Présentation de Marie au temple. Chez lui les visages sont plus importants que le décor.
ableau de Gaspard de Crayer, Job sur son fumier
Gaspard de Crayer, (1584 -1669), peintre de la cour des archiducs Albert et Isabelle, souverains des Pays-Bas espagnols. Il a peint des portraits, des retables et des tableaux d’histoire.
Crayer s’est inspiré d’une composition perdue, sur ce thème, de Rubens, dont il était l’ami. Un autre tableau de lui sur le même thème au Musée de Toulouse. Peint en 1625 et placé dans la cathédrale en 1635.
Le tableau a été commandé par la Confrérie de saint Job. Il a été restauré en 1960 par Robert Baudouin et en 2014 par Madame Wallaert.
Job, riche et puissant, est mis à l’épreuve par Satan : à l’arrière-plan, on voit la maison touchée par la foudre dans laquelle périssent ses 7 fils et ses 3 filles. Ses moutons meurent et ses bœufs sont tués.
Confronté à ces malheurs, continuera-t-il à croire ? Représentation classique de Job, rongé par les ulcères, sur le fumier.
Sa femme en rouge, très virulente, vitupère : « Maudis Dieu et meurs ! » Job répond : «Tu parles comme une folle. » Les personnages contrastés font que la scène est vivante.
A la fin du livre de Job, celui-ci retrouve sa richesse. Avec sa deuxième femme, il a aussi 7 fils et 3 filles.
Dieu fera comprendre à Job qu’il ne faut pas juger avec des vues d’homme. Question du problème du mal, qui n’a pas de réponse. Le tableau est peint pendant la Guerre de Trente ans où le pays souffrait beaucoup.
Au premier plan, les administrateurs de la Confrérie de Job, confrérie contre la peste, qui a offert le tableau.
Le doyen de la confrérie offre à son saint patron un cierge ; les pièces d’argent sont les dons de membres de la confrérie. A côté de lui, le chanoine qui dirige la confrérie.
Un ecclésiastique à droite, tient la statue de Job.
ur la photographie ci-dessous deux fresques sont peintes à même le mur. Nous n'avons aucun renseignement sur l'auteur ni sur les scènes représentées. Le repère 20 correspond à la fresque de gauche. Fresque
pour laquelle à ce jour nous n'avons réussi à récupérer aucune information, sa description reste à découvrir.
Malgré de nombreuses heures à rechercher les informations nous constatons notre échec. Néanmoins, les Amis de la Cathédrale ne s'avouent pas vaincus, et vous appellent à l'aide pour récupérer des éléments qui permettront de détailler ce tableau.
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ur la photographie ci-dessous, deux fresques sont peintes à même le mur. Nous n'avons aucun renseignement sur l'auteur ni sur les scènes représentées. Le repère 21 correspond à la fresque de droite. Fresque
pour laquelle à ce jour nous n'avons réussi à récupérer aucune information, sa description reste à découvrir.
Malgré de nombreuses heures à rechercher les informations nous constatons notre échec. Néanmoins, les Amis de la Cathédrale ne s'avouent pas vaincus, et vous appellent à l'aide pour récupérer des éléments qui permettront de détailler ce tableau.
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ableau dans la chapelle Saint Jacques Apôtre, 'Jésus marche sur l'eau' - Pourrait être une bonne copie d’un tableau d’autel attribué à Gaspard de Crayer.
La ville de Saint-Omer, recèle beaucoup de petites et de grandes histoires qui ont façonné l'histoire de France. Nous en évoquons deux sur la page d'accueil du site, mais il y en a beaucoup d'autres de sa création en l'an 663 à nos jours en passant par les périodes du moyen âge, de la révolution Française, du directoire, du consulat, de l'empire, de la restauration, et des 3 ème 4 ème et 5 ème républiques. De nombreux monuments attestent encore de nos jours de la grandeur et de l'importance de cette ville dans l'histoire de France, mais à nos yeux la Cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer en est le joyau.