Le Trésor des templiers
✠ Rappel historique concernant ❎ la création de l'Ordre
S'il est admis par tous les historiens que la première croisade débuta en 1096 suite à l'interdiction faite aux Chrétiens
d'effectuer tout pélerinage sur les lieux Saints par Les Turcs Seldjoukides qui contrôlérent la ville à partir de 1078, ces mêmes historiens s'accordent pour reconnaitre une multitude de pélerinages protégés par des gens en armes de l'an 550 à l'an 1075 .
Malgré la prise de Jérusalem par les croisés le 15 Juillet 1099, la sécurité des pèlerins n’était toujours pas assurée. Entre les brigands régionaux et certains croisés peu scrupuleux, les pèlerinages prennaient quelquefois des tournures tragiques pour les participants.
Jérusalem aux mains des croisés en 1099, la mosquée Al-Aqsa (construite à l'emplacement du Palais de salomon) ne fut pas détruite et devint l'habitation du roi de Jérusalem Baudouin I à partir de 1104 sous l'appellation de "Palais du temple de Salomon".
En 1106, Baudoin I, roi de Jérusalem, fit don d'une partie de ce palais aux futurs Templiers, il leur permit également d'investir le Dôme du rocher (construit sur les fondations du Temple de Salomon). Les futurs Templiers y concentreront leurs activités en fouillant les fondations de ce palais ainsi que celles du dôme du rocher pendant environ 10 années.
✠ Le Secret des Templiers : restons Factuel
⓵ Pourquoi en 1118 ne pas avoir simplement appelé cette milice :
'Ordre des Pauvres Chevaliers du Christ' ?
⓶ Pourquoi avoir ajouté :
'Et du Temple de Salomon' ?
⓷ Pourquoi pendant 10 années (de 1104 à 1116) Geoffroy fut seul, assisté simplement de quelques croisés anonymes, en s'interdisant tout recrutement ?
Ces chevaliers (les premiers Templiers) ont entrepris des fouilles dans les caves des batiments qui les abritaient depuis 1104 (Mosquée Al-Aqsa elle meme construite sur les fondations du palais de Salomon, et le Dôme du rocher construit sur les fondations du Temple de Salomon ) ces bâtiments, propriété de Baudouin 1er depuis 1104.
Il semble bien que l'activité principale de ces chevaliers pendant ces années (de 1104 à 1116) fut de réaliser des fouilles à l'emplacement du Temple et du Palais de Salomon. Il semble également que ces fouilles se révélèrent fructueuses. Ces templiers ont découvert quelque chose de particulièrement important de nature à bouleverser, voire révolutionner, l’Occident et les futurs rapports Orient/Occident.
Ont-ils découvert l’Arche d’Alliance et certaines reliques et manuscrits qui contiennent l’essence des traditions secrètes du judaïsme et de l’Egypte ancienne, certaines remontant probablement à Moïse ? Salomon, réputé pour sa légendaire sagesse n’avait certainement pas déposé la véritable Arche dans le Saint des Saints de son Temple, avec tous les risques que cela comportait.
En sage qu’il était, il a du y placer une copie et cacher l’original à l’abri de toute intrusion ennemie.
Ce n'est qu'à partir de 1116 et sur l'Ordre de Baudouin 1er que ces chevaliers arrêtent leurs fouilles pour passer à autre chose : les chevaliers recrutent des nouveaux Frères pour garnir les rangs de la milice existante et s'organisent en véritable armée qui quadrille le Proche Orient de Tarsus à Ascalon. Toutes ces régions conquises formeront les états Latins (Comté d'Edesse, Arménie Cicilienne, Principauté d'Antioche, Comté de Tripoli, Royaume de Jérusalem).
le 25 décembre 1119, le patriarche Garimond couronnait le nouveau roi de Jérusalem, Baudouin II. Le jour même, peu après la cérémonie, Hugues de Payens et Geoffroy de Saint-Omer faisaient vœu d’obéissance entre ses mains.
A la première question la réponse la plus plausible est : que cette milice faisait allégeance au Christ (fils de Dieu) dans la reconnaissance du nouveau testament via le Saint Sépulcre.
A la deuxième question la réponse la plus plausible est : que cette milice faisait allégeance à Dieu dans la reconnaissance de l'ancien testament via l'arche d'alliance conservée dans le Temple de Salomon.
A la troisième question la réponse la plus plausible est : que ce travail devait se faire en toute discrétion et avec le moins possible de témoins pour le cas ou des découvertes extraordinaires auraient été faites.
Quoiqu'il en soit ,
Il est attesté que des rouleaux de parchemins furent découverts lors de ces fouilles et confiés a Étienne Harding pour traduction .
Une Légende persistante veut que les Templiers furent grandement déstabilisés par le contenu des écrits retrouvés, et qui relataient la vie du Christ ! Saint Bernard ( envoyé du Pape ) aurait fait jurer aux Templiers découvreurs de ces textes de ne jamais en révéler l'existance !
Saint Bernard aurait ensuite demandé à Étienne Harding de compiler une bible en se référant peu ou prou à ces écrits.
Ce qui est certain, c'est que la Bible d'Étienne Harding est un manuscrit enluminé datant du début du XIIème siècle, réalisé à Cîteaux lorsque Étienne Harding en était l'abbé. Le manuscrit se trouve à la Bibliothèque municipale de Dijon (ms 12 à 15). La Bible dite « d’Étienne Harding » (Dijon, BM, ms 12 à 15) est le manuscrit médiéval le plus connus des médiévistes.
Aujourd’hui composé de quatre volumes, la Bible était formée au départ par deux tomes : le premier correspondait aux deux premiers volumes actuels (cotes 12 et 13) et le deuxième regroupait les troisième et quatrième volumes d’aujourd’hui (cotes 14 et 15). Le premier tome originel se termine par un Monitum (ms 13, fol. 150), à savoir un « avertissement » dans lequel Étienne Harding, d’origine anglaise, abbé de Cîteaux entre 1108 et 1133 († 1134), explique quelques
circonstances liées à la réalisation du manuscrit. Le Monitum étant daté de 1109, on peut conclure qu’à cette date le premier volume de la Bible était terminé. Le deuxième volume, en revanche, a été complété, au plus tard, deux ans après. Le scribe qui l’a copié est en effet le même que celui du premier volume du manuscrit des Moralia in Job (Dijon, ms 168 à 170 et ms 173),
qu’un colophon permet de dater de 1111. Par sa datation entre 1109 et 1111, la Bible est ainsi l’un des premiers témoignages, sinon le tout premier produit, du scriptorium de l’abbaye de Cîteaux .
✠ Le Graal
Le Graal est entouré de mystère. Ce mot proviendrait d’une version latine 'gradalis', qui désigne un plat large et creux, ou alors du latin 'cratis' qui désigne un plat en osier,
et plus vulgairement un récipient, ou encore du latin 'crater' qui signifie vase.
Ce flou étymologique, explique que le Graal ait été représenté par différentes formes.
Il apparaît pour la première fois vers 1180 dans le récit des aventures du roi Arthur et des chevaliers de la Table ronde.
Ce roman Perceval, ou le Conte du Graal de Chrétien de Troyes (1135-1183) s’inspire de différents récits mythologiques celtes et bretons.
Il raconte les aventures d’un chevalier orphelin, Perceval. Dans le château d'un roi Pêcheur, il assiste à une procession, le défilé du cortège du Graal,
un plat creux orné de pierres précieuses duquel émane une grande lumière et que tient dans ses mains une vierge.
Perceval est émerveillé devant tant de fastes et voit passer des chandeliers d’or et une lance blanche qui saigne.
Le spectacle est extraordinaire, mais il ne pose aucune question sur le sens de ces objets. Il en oublie même de prier Dieu pendant des années avant de comprendre qu’il vit dans le péché.
Perceval rend alors visite à un ermite son oncle, qui lui explique ce que contient le Graal du roi Pêcheur :
« Ne va pas croire qu’il y trouve brochet ni lamproie ni saumon : c’est une simple hostie qu’on lui apporte dans ce graal et cela lui suffit pour soutenir et conserver sa vie tant le graal est une sainte chose.
Cet homme est à ce point pur esprit, qu’il ne lui faut pas autre chose que l’hostie qui vient dans le graal pour se maintenir en vie. »
Malheureusement, Chrétien de Troyes meurt en laissant son œuvre inachevée, que d'autres auteurs au fil du temps se chargeront de terminer pour lui avec plus ou mois de réussite.
Le succès du roman de Chrétien de Troyes est tel que des auteurs en imaginent la suite à partir de la fin du XII ème siècle et tout au long du XIIIème siècle.
Les différents récits sont très variés, et le Graal y est décrit tantôt comme une corne d’abondance, tantôt comme une pierre tombée du front de Lucifer creusée en vase, etc.
Chez l’auteur allemand Wolfram von Eschenbach, le Graal est une pierre précieuse gardée par les Templiers.
Si le Graal est une légende mystique, son auteur l'est tout autant, car à ce jour, personne ne sait si ce Chrétien de Troyes se prénommait bien Chrétien, et si son nom était bien Troyes.
Une chose est sûre cependant : cet auteur s'est inspiré des récits de la première croisade pour batir son roman.
Les Templaristes puis leurs descendants les néo-templaristes des années 1950 s'empareront de cette légende pour l'agréger à des évangiles apocryphes (non reconnus par l’Église) datant du IV ème siècle et ainsi créer
des dérives ésotériques délirantes qui font encore de nos jours le bonheur des amateurs de légendes sulfureuses !
Le caractère sacré du Graal est devenu encore plus important avec le Concile de Latran IV en 1215.
L’Église y apporte alors une précision concernant le dogme, avec la notion de la transsubstantiation, c’est-à-dire le fait que le pain et le vin se changent en corps et sang du Christ lors du sacrement de l’Eucharistie durant la messe.
Désormais, le contenu est tout aussi sacré que le récipient. La quête du Graal devient associée à la recherche du Salut.
De nos jours la notion de recherche du Graal recouvre un chevalier chrétien qui doit avoir le cœur pur, pour imiter le Christ.
Cette quête est une parabole exprimant le don de soi, la quête de justice et de vérité.
Le Graal pose la question non résolue de la christianisation d'un conte, ou plus exactement d'éléments provenant de plusieurs contes différents. Des scénarios énigmatiques défilent ainsi dans notre littérature arthurienne : à chaque fois, des objets mystérieux et un héros fasciné qui contemple, dont le silence dure trop...
La liturgie du regard, du silence et de l'échec renvoie Perceval et Gauvain à leur misère. Christianisation progressive et discontinue du mystère du Graal, on l'a souvent dit : des significations religieuses sont venues surdéterminer des motifs, des lieux et des noms celtiques. Le Graal aujourd'hui reste encore partiellement attaché à son mystère.
Mystère du nom d'abord : Chrétien emploie le mot Graal pour désigner un récipient, un objet précis. Le sens du mot est attesté comme écuelle ou plat. Un passage de la chronique d'Hélinand au début du XIII ème siècle, rapporte une certaine histoire " quae dicitur de Gradali " : il donne la définition de l'objet, l'image d'un plat creux, probablement large.
Cette image a pour ancêtre dans le latin médiéval le mot gradalis, mais il, existe aussi en provençal, ce qui le ramène à la représentation d'une écuelle, d'une jatte, d'un grand plat, il évoque donc un service de table. Cet étrange objet, qui apparaît avec obsession dans les séquences du Graal, ne se trouve que chez le Roi Mehaigné dont la terre est stérile. Chez Chrétien d'abord, Perceval voit passer une lance blanche d'où tombe une goutte de sang.
Un Graal porté par une demoiselle répand une étrange clarté. Il est d'or pur, serti de pierres précieuses. " Aucun mot n'est sorti de ma bouche " : Perceval le Gallois au nom enfin retrouvé est en même temps Perceval l'Infortuné !
Comme pour ceux qui vont le suivre, la Terre restera Gaste.
Toutes ces hypothèses reposent sur le fait que le saint graal est un "contenant" mais s'il était le "contenu" sang real ?
Dans la Première Continuation
Parallèlement au moment où Robert de Boron donnait une interprétation très religieuse de la scène le lien est affirmé avec la matière celtique. Gauvain se trouve devant une scène funèbre : une bière, un cadavre, une épée brisée. Il reste aussi silencieux que Perceval on apprend pourtant qu'il s'agit de la lance de Longin qui a percé le côté du Christ mort sur la Croix. La vision du Graal est ici sanglante le plat magique effectue un mystérieux service sous les yeux de Gauvain qui voit ensuite une lance saignant abondamment. Le sang repart dans un tuyau d'or.
Dans la Seconde Continuation
Perceval tente d'éclaircir le mystère, et la Troisième Continuation fait aboutir la visite du héros au Château du Graal : la lance qui saigne est la lance de Longin, le Graal est le récipient qui a recueilli le sang du Christ. Quant au " tailloir " il recouvrait le Graal. Ainsi Perceval est couronné roi du Graal après la mort du Roi Pêcheur, il règne sept années durant, puis se retire dans un ermitage avec les trois objets sacrés, le Graal, la lance et le tailloir. Un texte étrange, l'Elucidation placée en tête d'un manuscrit de Perceval et des Continuations parle plus clairement d'un arrière-plan celtique. Des fées des puits, raconte ce court récit, auraient possédé des coupes d'or et d'argent. Violées, elles auraient laissé dépérir le pays plus de feuilles, plus de fleurs les cours d'eau sont raréfiés, la cour du riche Roi Pêcheur, roi de fécondité, est perdue. Mais ceci se passait avant le temps du roi Arthur, dont les chevaliers tenteront de protéger les demoiselles des puits et de rendre au pays la prospérité.
En revanche chez Robert de Boron
Le Graal apparaît bien comme la relique précieuse qui a servi au Christ à Pâques. Il faut faire revivre le rituel qui redit la Cène et qui se perpétue, après la mort de Joseph, par le Roi Pêcheur, nommé Bron. Dans le Lancelot en prose, Lancelot pouvait espérer approcher le Graal, car seule la perfection courtoise en procure l'accès mais il ne pourra qu'apercevoir l'objet sacré. Dans le Perlesvaus, une séquence au rythme singulier décrit l'extase et l'hébétude de Gauvain : devant le spectacle de la lance d'où tombe le sang vermeil, devant le Graal dans lequel il croit apercevoir un enfant, Gauvain en proie à une joie intense oublie tout : il ne pense qu'à Dieu. Mais il ne dit mot et tous sont alarmés et consternés. Car la Terre est Gaste là aussi, que traversent Gauvain et la demoiselle entrant dans la plus effroyable des forêts, là où " il semblait que jamais il n'y avait eu la moindre verdure les branches étaient dénudées et sèches, les arbres noirs et comme brûlés par le feu, et la terre à leurs pieds noire et comme incendiée ne portait aucune végétation et était parcourue de profondes crevasses ". Dans La Quête du Saint Graal, à la fin du récit, Galaad voit une lance qui saigne si fort que les gouttes de sang tombent dans un coffret. Un homme nu, tout ensanglanté apparaît : " C'est l'écuelle où Jésus-Christ mange l'agneau le jour de Pâques avec ses disciples. C'est l'écuelle qui a servi à leur gré tous ceux que j'ai trouvés à mon service. C'est l'écuelle que nul impie n'a pu voir sans en pâtir, et parce qu'elle agrée ainsi à toutes gens, elle est à juste titre appelée le Saint Graal. "
Dans la version allemande de Wolfram von Eschenbach
Qui eut pour sources des minutes du roman de Chrétien de Troyes, Parzival devient chevalier arthurien et même roi du Graal.
L'ermite Trevizent, oncle de Parzival, lui révèle que le Graal est une "pierre", dont le nom ne se traduit pas.
L'objet magique dispense là aussi nourriture et boisson à volonté et il est source de vie, vertus qui lui sont conférées par l'hostie que dépose sur la pierre tous les vendredis Saints une colombe
la pierre est ainsi " la quintessence de toutes les perfections du Paradis " Si le Graal fait éclater la simplicité et la " niceté " de Perceval devant la merveille, et révèle l'inaptitude de ceux qui vont le suivre,
il peut exprimer aussi l'espoir d'un approfondissement du héros et d'un aboutissement de la quête. Mais le Graal fait plus encore : il indique la souffrance du royaume stérile. et la blessure du roi.
Ou plutôt, pour suivre Daniel Poirion, " le Graal ne dit pas, il fait signe ". L'obsession de l'énigme dans les scénarios que nous ont laissés les récits médiévaux
- qu'il s'agisse d'un vestige de mythe archaïque ou d'un objet religieux lié à l'ère du Christ - suggère en tout cas que l'Occident médiéval a subi une grande fascination pour le réseau des sens que l'objet porte avec lui et qui ne semblent pouvoir être épuisés.
✠ L'Arche d'alliance
Ce que nous apprend la bible
L’arche de l’Alliance était un coffre sacré fabriqué par les Israélites sur l’ordre de Dieu, selon le modèle qu’il leur avait donné. Elle abritait « le Témoignage », c’est à dire les Dix Commandements, gravés sur deux tablettes de pierre (Exode 25:8-10, 16 ; 31:18).
Structure de l'Arche
L’Arche mesurait 2,5 coudées de long, 1,5 coudée de large et 1,5 coudée de haut (env. 111 × 67 × 67 cm). Elle était en bois d’acacia, recouverte d’or massif tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, et couronnée d’une bordure travaillée artistiquement. À chaque extrémité du couvercle en or massif se trouvaient deux chérubins, également en or. Ils se faisaient face, la tête inclinée, et déployaient leurs ailes vers le haut, couvrant ainsi le couvercle. Il y avait quatre anneaux d’or au-dessus des pieds de l’Arche. Des barres en bois d’acacia recouvertes d’or étaient introduites dans les anneaux pour transporter l’Arche (Exode 25:10-21 ; 37:6-9).
Emplacement de l'Arche
L’Arche était tout d’abord installée dans le Très-Saint, un compartiment du tabernacle (une tente transportable destinée au culte, fabriquée au même moment que l’Arche). Un rideau placé à l’entrée du Très-Saint empêchait les prêtres et le peuple de voir à l’intérieur (Exode 40:3, 21). Seul le grand prêtre était autorisé à voir l’Arche une fois par an, le jour de la Réconciliation, lorsqu’il entrait dans le Très-Saint (Lévitique 16:2 ; Hébreux 9:7). Plus tard, l’Arche a été placée dans le Très-Saint du temple de Salomon (1 Rois 6:14, 19).
Contenu et utilisation de l'Arche
Les tablettes de pierre sur lesquelles étaient gravés les Dix Commandements ont été les premiers objets à être placés dans l’Arche (Exode 40:20). On y a ajouté plus tard une jarre en or contenant de la manne et « le bâton d’Aaron qui avait bourgeonné » (Hébreux 9:4 ; Exode 16:33, 34 ; Nombres 17:10). Manifestement, la jarre et le bâton ont ensuite été retirés puisqu’ils n’étaient plus dans l’Arche lors de son transfert au temple (1 Rois 8:9).
L’Arche devait être transportée sur les épaules des Lévites à l’aide des barres en bois d’acacia (Nombres 7:9 ; 1 Chroniques 15:15). Pour que les Lévites n’aient pas à toucher l’Arche, les barres n’étaient jamais retirées (Exode 25 : 12-16). Lors du transport de l’Arche, on la recouvrait avec le rideau qui séparait le Saint du Très-Saint * (Nombres 4:5,6).
L’Arche était associée à la présence de Dieu. Par exemple, le nuage qui apparaissait au-dessus de l’Arche, dans le Très-Saint, et au-dessus du campement des Israélites était le signe de la présence et de l’approbation de Jéhovah (Lévitique 16:2 ; Nombres 10:33-36). La Bible dit aussi que Jéhovah était « assis sur son trône au-dessus des chérubins », en faisant référence aux deux anges placés sur le couvercle de l’Arche (1 Samuel 4:4 ; Psaume 80:1). Ces chérubins étaient donc « la représentation du char » de Jéhovah (1 Chroniques 28:18). En raison de ce que l’Arche représentait, le roi David a pu écrire que Jéhovah « habit[ait] à Sion » parce que c’est là qu’elle avait été amenée (Psaume 9:11).
La Bible désigne le coffre sacré par différents termes comme « l’arche du Témoignage », « l’arche de l’Alliance », « l’arche de Jéhovah » et « l’Arche de ta force [celle de Jéhovah] » (Nombres 7:89 ; Josué 3:6, 13 ; 2 Chroniques 6:41).
On donnait au couvercle de l’Arche le nom de « propitiatoire » (1 Chroniques 28:11, note). Ce terme renvoie à l’utilisation qu’on en faisait le jour de la Réconciliation. Ce jour-là, le grand prêtre répandait un peu de sang d’animaux sacrifiés vers et devant le couvercle. Il faisait ainsi le rite de réconciliation, ou couvrait les péchés, « en sa faveur, en faveur de sa famille et en faveur de toute l’assemblée d’Israël. » (Lévitique 16:14-17).
Les pérégrinations de l'Arche
Le simple fait de posséder l’Arche ne garantissait pas la réussite. Par exemple, même si elle était dans le campement des Israélites lorsqu’ils ont affronté la ville d’Aï, ils ont subi une défaite à cause de l’infidélité d’un Israélite (Josué 7:1-6). Plus tard, ils ont été battus par les Philistins, bien qu’ils aient apporté l’Arche sur le champ de bataille. Cette défaite était le résultat de la mauvaise conduite des prêtres Hofni et Finéas (1 Samuel 2:12 ; 4:1-11). Les Philistins se sont emparés de l’Arche mais Dieu les a punis jusqu’à ce qu’ils la rendent à Israël (1 Samuel 5:11-6:5).
L'Arche existe t-elle encore de nos jours ?
Rien ne permet de l’affirmer ni de l'infirmer.
Pour les Chrétiens :
- le nouveau testament leur montre qu’elle n’est plus utile aujourd’hui, car l’alliance à laquelle elle était associée a été remplacée par « une alliance nouvelle », basée sur le sacrifice de Jésus (Jérémie 31:31-33 ; Hébreux 8:13 ; 12:24).
- la Bible a prédit une époque où l’arche de l’Alliance ne serait plus, mais elle ne manquerait pas pour autant au peuple de Dieu (Jérémie 3:16).
- après l’établissement de la nouvelle alliance, l’apôtre Jean a reçu une vision dans laquelle l’arche de l’Alliance est apparue dans les cieux (Révélation 11:15, 19).
- elle symbolise la présence de Dieu et sa bénédiction sur la nouvelle alliance.
L'Arche fut-elle retrouvée dans les fondations du temple par les Croisés ?
En 1104, à la demande du roi Franc de Jérusalem Baudouin 1er, Geoffroy de Saint-Omer avec ses hommes fouilla discrétement pendant plus de dix années les fondations du temple du roi Salomon ainsi que celles de son palais. En 1116, Baudouin 1er ordonna l'arrêt de ces fouilles et les templiers durent jurer de garder le silence sur ce qui y avait été découvert.